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Sport Publié le lundi 25 janvier 2010 | Le Patriote

CAN 2010: Angola-Ghana: 0-1, C’était prédestiné

15h (heure locale). La sélection angolaise fait son entrée dans l’enceinte du stade du 11 novembre de Luanda. Escortés et protégés par une couade de volontaires, les Palencas Negras entreprennent un tour d’honneur sous les ovations du nombreux public acquis à leur cause. Comme à une tombée de rideau, les joueurs de Manuel Jose De Jesus Silva faisaient ainsi leurs adieux à des fans qui les ont accompagné jusqu’à ce stade de la compétition. Un acte d’adieu que les supporters avec au premier plan, le président de la République Jose Eduardo Dos Santos, refusaient d’accepter. Même quand le portier et capitaine des Black Stars du Ghana, Richard Kingson, à genoux dans ses buts, lève les bras vers le ciel, pour célébrer-en ce moment un succès virtuel des siens-avant le coup d’envoi, ce sont les hurlements et autres quolibets qui l’accompagnent dans son imploration. Et pourtant, les deux images antagonistes, opposées, étaient la voie toute tracée par la cruelle réalité du football. Et l’Angola se résigne à l’accepter après 98min de jeu (temps additionnel y compris). Et ce, après une frappe du pied droit «maudit» de Gyan Asamoah.
Le tueur du peuple angolais n’est autre que celui qui a manqué de peu de remuer les filets du portier Carlos Fernandes (12e). Après cette première tentative avortée, le Rennais revient à la charge une seconde fois. Et là, il ne rate pas sa cible. Lancé en profondeur sur une belle ouverture de Kwadwo Asamoah, Gyan prend de vitesse le capitaine des Palencas, Kali, et d’un tir croisé, bat le grand Carlos (1-0, 16e). Un but des deux Asamoah de l’équipe qui propulse les Black Stars en demi-finale de la 27ème CAN en Angola. Dans un match où on ne vendait pas cher la peau des jeunes ghanéens, avec un arbitre algérien, Benouza Mohamed en douzième joueur angolais, leur hargne, leur baraka, leur envie, leur euphorie, leur jeunesse, a triomphé d’une formation angolaise habitée également par la malchance, dimanche. Sinon comment comprendre que Manucho arrive à rater des occasions de buts sans opposition aucune et chaque fois aux 6 mètres des Black Stars (30e, 44e, 72e). Et comme si le peuple angolais pressentait ce «maudit présage», il avait pourtant consacré la journée du vendredi 22 janvier à implorer la grâce divine pour les Palancas Negras. Malheureusement ! Les bénédictions ont été ghanéennes. Et logiquement les coéquipiers d’Ayew Dédé André se sont imposés (1-0), plongeant tout un pays dans la détresse, la désolation. Le deuil. Non seulement le Ghana a imposé son jeu fait de petites passes, mais Milovan Rajevac et ses gosses justifient leur rang de champions du monde des U20 et donnent ainsi rendez-vous à tous ceux qui ne croiraient pas en eux à Afrique du Sud 2010 en juin prochain. Hormis Richard Kingson, Gyan, Draman Haminu et Hans Sarpei, l’équipe victorieuse de l’Angola est constituée de gosses. Une bande de gamins dont se souviendra encore longtemps, le sélectionneur angolais Manuel Jose et que l’Angola continuera à maudire encore. «Nous avons tout essayé, nous avons donné tout ce que nous pouvions», avoue impuissamment le technicien portugais qui fait face à un double deuil : d’une part la défaite de son équipe, d’autre part le décès de son géniteur. Il doit d’ailleurs prendre l’avion dans les heures à venir pour le Portugal.
Pendant ce temps, le Ghana continue la marche entreprise dans l’enclave du Cabinda et connaîtra son adversaire, ce soir à l’issue du match Zambie-Nigeria dans la province de Lubango.

OUATTARA Gaoussou à Luanda
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