Jean-Jacques Béchio : “C’est moi qui ai fait fermer le siège de l`Anci”

Le dénouement de la crise qui secoue l'Alliance pour la nouvelle Côte d'Ivoire (Anci) n'est pas pour maintenant. Alors que l'on la croyait terminée avec la prise d'une ordonnance par le président du tribunal de première instance d'Abidjan, Blé Antoine. Décision qui présente Zémogo Fofana comme le « président en exercice » du parti en lui autorisant l'accès du siège. Et interdit à « M. Jean-Jacques Béchio l'utilisation du logo et des équipements appartenant à l'Alliance pour la nouvelle Côte d'Ivoire ». Joint hier au téléphone, Béchio n'a pas voulu commenter « une décision de justice ». Toutefois, il a confié qu'il est et demeure le président de l'Anci. « Je suis toujours le président de l'Anci », a-t-il insisté, estimant que l'ordonnance ne lui nie pas cette qualité. Selon Béchio, la fermeture du siège n'était pas une décision judiciaire mais politique. « C'est moi qui ai demandé que le siège soit fermé à moi et à Zémogo. J'ai pris mes responsabilités en tant que président», a révélé le président autoproclamé de l'Anci. Qui a assuré du maintien de la convention qu'il projette d'organiser : «Elle aura lieu». Et de lancer à l'endroit de ceux qui la trouve illégale : «Attendons de voir». C'est suite à la destitution de Zémogo Fofana par Béchio qui était alors son secrétaire général, et la radiation de ce dernier par « le président en exercice » du secrétariat général, que le ministère de l'Intérieur a pris la décision d'interdire l'accès du siège aux deux hommes et à leurs partisans. Pour prévenir tout risque d'affrontement. S'estimant lésé, Zémogo Fofana a saisi la justice qui a rendu vendredi en première instance, l'ordonnance n° 421/2010. C'est cette décision qui autorise Zémogo à avoir accès au siège «dont il est le président en exercice». Une bataille juridique à l'horizon ? Attendons de voir !

Bamba K. Inza (stagiaire)