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Sport Publié le lundi 25 janvier 2010 | Nord-Sud

Football - Côte d`Ivoire-Algérie (1/4 de finale de la Can 2010) : Eléphants, le rêve brisé

Jusqu'au bout de la nuit, les Eléphants n'ont pu venir à bout des Fennecs d'Algérie, vainqueurs 3-2, après les prolongations au terme d'un quart de finale très disputé.

Une forte pluie s'est abattue hier pendant des heures sur Cabinda. Jusqu'à deux heures du coup d'envoi, de ce Côte d'Ivoire-Algérie (2-3, après prolongation), elle continuait de tomber sur l'Estadio Nacioanl de Chiadi, au bord du fleuve Congo. Le service d'entretien de la pelouse est à pied d'œuvre afin de rendre plus belle une pelouse bien trempée, laquelle attend les Eléphants et les Fennecs pour le deuxième quart de finale de cette Coupe d'Afrique des nations 2010. Entre-temps, les deux écrans géants de l'Estadio diffusent Angola-Ghana. Le but de Gyan rend muet Chiazi. Les minutes s'égrènent. On attend Côte d'Ivoire-Algérie.Vivement 19h 30. La pluie continue son show. Les membres du Cocan viennent distribuer des parapluies estampillés Chelsea aux journalistes pour la protection de leur arsenal informatique. Vers 18h30, le car des Eléphants fait son entrée au stade sous une escorte. Les joueurs venus d'Abidjan sont très en vue. C'est donc sous cette pluie, qui a baissé d'intensité, qu'ils foncent dans les vestiaires. Entre-temps, la nuit est tombée sur l'Estadio, qui continue d'accueillir du monde. Quelques minutes après, Didier Drogba et ses coéquipiers foulent la pelouse pour la reconnaissance. Et ils suivent les dernières minutes d'Angola-Ghana sur les écrans géants. Au coup de sifflet final, l'Angola, le pays hôte vient de déposer les armes. L'Estadio perd la voix. Soudain, une clameur monte dans les travées. L'une des vedettes du rap angolais, Gato Agressivo fait son apparition sur scène pour une prestation. Le mercure monte. Les projecteurs de Chiazi brillent. Nous sommes à une heure pile du coup d'envoi de ce très attendu Côte d'Ivoire -Algérie. Vers 19h, lorsqu'un membre de la commission presse du Cocan apparaît avec les feuilles de match dans la tribune de presse, on constate que Vahid Halilhodzic, le sélectionneur Ivoirien a quasiment reconduit le 11 de départ contre le Ghana. Le nouvel entrant est Guy Demel, qui remplace Emmanuel Eboué suspendu. Copa, Demel, Bamba, kolo, Tiéné, Tioté, Zokora, Yaya, Kalou, Gervinho et Drogba sont sur le pont. En face, Rabat Saâdane fait confiance à Chaouchi, Bougherra, Belhadj, Yahia, Halliche, Mansouri, Guezzal, Matmour, Ziani, Yebda et Meghni. La pluie cesse. Et le match peut commencer. Après seulement trois minutes de jeu, on assiste à l'ouverture du score par Salomon kalou (1-0), suite à une offensive 4 étoiles de Yaya Touré. Les Eléphants ont pris ce quart de finale par le bon bout. La formation Ivoirienne se retranche sur ses bases et laisse venir les Fennecs. Elle défend à 9 dans sa moitié de terrain. Elle procède désormais par des contres. A force de reculer, elle commet des erreurs défensives. Sur une hésitation de l'axe central, Matmour fait trembler les filets de Copa à la 39ème minute (1-1). Et c'est sur ce score que les deux mondialistes retournent aux vestiaires. A la reprise, les Eléphants ont du mal à dérouler. Ils perdent la bataille du milieu, à l'image de Yaya. Mais sur des contres, Gervinho et Kalou tentent de sonner la révolte. Le temps passe et ça sent le KO. Les Eléphants sont dominés. Ils déjouent. Mais les Ivoiriens ont une balle de match à la 83ème minute. Kader lance Gervinho dans la profondeur, le buteur de Lille ne peut tromper Chaouchi. Mais Kader Kéita redonne l'espoir aux Eléphants en inscrivant un but d'anthologie. Les poulains de Coach Vahid croient tenir la qualification, mais dans le temps additionnel, les Eléphants sont désillusionnés. Bougherra égalise pour les Fennecs, 2-2. Et pendant les prolongations, ce sera l'opération portes ouvertes chez les Ivoiriens. Chaque offensive algérienne devient une occasion de but. Et à la 92ème Bouazza signe le but du 3-2 pour les hommes d'Alger. Au coup de sifflet, les Eléphants sont à terre. Rideau, car la Can a pris fin pour eux. Dans les vestiaires, ils sont inconsolables. Mais ils ne verront pas Benguela.

Choilio Diomandé, envoyé spécial à Cabinda
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