L’ancien gardien de l’équipe de France analyse le match Egypte-Cameroun, décrypte le jeu Camerounais avant d’évoquer les chances des Black Stars pour la suite de la compétition.
Quelle analyse faites-vous du match qui a opposé les Lions Indomptables aux Pharaons d’Egypte?
Je crois que sur ce match, le Cameroun ne mérite pas la qualification à part le premier quart d’heure, où ils ont dominé le match. Il y a encore quelques erreurs qui ont été commises, mais je crois que l’enseignement c’est que, un match de football n’est jamais gagné d’avance, il se joue de la première à la dernière minute. Le Cameroun n’est pas sorti de la Can sans prouver que les Lions sont en quête d’un nouveau souffle. Ça devient de plus en plus difficile pour cette équipe.
On ne va pas passer son temps à vivre de son passé. Maintenant c’est une bonne chose de continuer d’intégrer des jeunes au sein de l’équipe. L’élimination des Lions Indomptables est regrettable, mais ça va permettre aux jeunes de parfaire leur expérience, d’avancer vers la préparation de la coupe du monde et d’être peut-être dans six mois plus performants.
Quelles sont les carences de cette équipe du Cameroun selon vous ?
Il manque peut-être quelqu’un au milieu de terrain, un vrai patron, un vrai numéro 10, un vrai leader technique qui fasse jouer l’équipe. On ne peut pas tout demander à des garçons comme Alex Song. Je pense que les jeunes doivent trouver la confiance, il faut encore plus de coordination entre la nouvelle et la vieille génération ; que les anciens fassent preuve d’humilité et se mettent à la disposition des jeunes. C’est un tout, ça ne se construit pas en un tournoi, ça se construit tout au long des années. Je pense que s’il y avait ce joueur au milieu de terrain capable d’orienter le jeu, capable de gérer encore mieux, je pense que l’équipe serait encore plus dangereuse. On a vu Alexandre Song au milieu de terrain qui a fait un bon match, qui a géré le jeu, qui a donné des bons ballons, mais ça reste un milieu défensif. Je pense qu’il y a un lien qui manque entre le milieu et l’attaque. Eto’o joue ce rôle là de temps en temps quand il décroche, mais maintenant il y a un entraîneur qui est qualifié, qui sait ce qu’il fait ; il a changé au niveau tactique en deuxième mi-temps, Eto’o était plus en retrait avec Webo et Idrissou devant.
A la fin du premier tour et des quarts de finales de cette Can, quels sont les grands enseignements à tirer ?
Il y a un grand enseignement, c’est que les grandes nations du football africain sont au rendez-vous et à ce niveau il n’y a pas grand-chose à rajouter. Il y a des pays qui travaillent, qui progressent comme le Gabon, comme le Bénin, toutes ces équipes là avancent pas à pas, mais ne sont pas encore au niveau du Cameroun, de l’Égypte, de la Côte d’Ivoire. Mais le niveau de la compétition est très moyen. Les joueurs qui jouent en Europe à un certain niveau et qui viennent en coupe d’Afrique jouer des matches et avoir autant de déchets, je m’interroge un peu. Mais sur l’ensemble aussi on a vu beaucoup de buts au premier tour, mais ce n’est pas le cas pour le deuxième tour
Quelles sont les chances des Black Stars du Ghana , une des plus jeunes équipes dans cette Can, qui sera face au Nigeria pour la demi-finale ?
Les Black Stars peuvent continuer leur marche vers le titre. Les jeunes joueurs donnent raison aux sélectionneurs qui introduisent les jeunes dans leur équipe en préparant la relève. Ils seront très remontés contre les Super Eagles et ce ne serait plus une surprise si la victoire choisissait les jeunes qui ont maintenant pris conscience de leur potentielle physique et technique. Ils n’ont plus de complexe face à n’importe adversaire. Ils s’en sortent bien parce qu’on ne leur met aucune pression. Ils jouent leur football point barre.
Réalisé par Hamed Konin, envoyé spécial
Quelle analyse faites-vous du match qui a opposé les Lions Indomptables aux Pharaons d’Egypte?
Je crois que sur ce match, le Cameroun ne mérite pas la qualification à part le premier quart d’heure, où ils ont dominé le match. Il y a encore quelques erreurs qui ont été commises, mais je crois que l’enseignement c’est que, un match de football n’est jamais gagné d’avance, il se joue de la première à la dernière minute. Le Cameroun n’est pas sorti de la Can sans prouver que les Lions sont en quête d’un nouveau souffle. Ça devient de plus en plus difficile pour cette équipe.
On ne va pas passer son temps à vivre de son passé. Maintenant c’est une bonne chose de continuer d’intégrer des jeunes au sein de l’équipe. L’élimination des Lions Indomptables est regrettable, mais ça va permettre aux jeunes de parfaire leur expérience, d’avancer vers la préparation de la coupe du monde et d’être peut-être dans six mois plus performants.
Quelles sont les carences de cette équipe du Cameroun selon vous ?
Il manque peut-être quelqu’un au milieu de terrain, un vrai patron, un vrai numéro 10, un vrai leader technique qui fasse jouer l’équipe. On ne peut pas tout demander à des garçons comme Alex Song. Je pense que les jeunes doivent trouver la confiance, il faut encore plus de coordination entre la nouvelle et la vieille génération ; que les anciens fassent preuve d’humilité et se mettent à la disposition des jeunes. C’est un tout, ça ne se construit pas en un tournoi, ça se construit tout au long des années. Je pense que s’il y avait ce joueur au milieu de terrain capable d’orienter le jeu, capable de gérer encore mieux, je pense que l’équipe serait encore plus dangereuse. On a vu Alexandre Song au milieu de terrain qui a fait un bon match, qui a géré le jeu, qui a donné des bons ballons, mais ça reste un milieu défensif. Je pense qu’il y a un lien qui manque entre le milieu et l’attaque. Eto’o joue ce rôle là de temps en temps quand il décroche, mais maintenant il y a un entraîneur qui est qualifié, qui sait ce qu’il fait ; il a changé au niveau tactique en deuxième mi-temps, Eto’o était plus en retrait avec Webo et Idrissou devant.
A la fin du premier tour et des quarts de finales de cette Can, quels sont les grands enseignements à tirer ?
Il y a un grand enseignement, c’est que les grandes nations du football africain sont au rendez-vous et à ce niveau il n’y a pas grand-chose à rajouter. Il y a des pays qui travaillent, qui progressent comme le Gabon, comme le Bénin, toutes ces équipes là avancent pas à pas, mais ne sont pas encore au niveau du Cameroun, de l’Égypte, de la Côte d’Ivoire. Mais le niveau de la compétition est très moyen. Les joueurs qui jouent en Europe à un certain niveau et qui viennent en coupe d’Afrique jouer des matches et avoir autant de déchets, je m’interroge un peu. Mais sur l’ensemble aussi on a vu beaucoup de buts au premier tour, mais ce n’est pas le cas pour le deuxième tour
Quelles sont les chances des Black Stars du Ghana , une des plus jeunes équipes dans cette Can, qui sera face au Nigeria pour la demi-finale ?
Les Black Stars peuvent continuer leur marche vers le titre. Les jeunes joueurs donnent raison aux sélectionneurs qui introduisent les jeunes dans leur équipe en préparant la relève. Ils seront très remontés contre les Super Eagles et ce ne serait plus une surprise si la victoire choisissait les jeunes qui ont maintenant pris conscience de leur potentielle physique et technique. Ils n’ont plus de complexe face à n’importe adversaire. Ils s’en sortent bien parce qu’on ne leur met aucune pression. Ils jouent leur football point barre.
Réalisé par Hamed Konin, envoyé spécial