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Politique Publié le mercredi 27 janvier 2010 | Nord-Sud

Karamoko Yayoro (Pdt Rjdp) : “Il n`y a pas eu d`arnaque”

Quels sont vos sentiments après la marche.

Avant tout propos, je voudrais remercier tous les jeunes, les femmes du RHDP, tous les démocrates et les libres penseurs. Je voudrais également les féliciter pour l'acte qu'ils viennent de poser. Je voudrais aussi dire merci à la direction de notre parti, qui a nous laissés faire cette marche. Nos sentiments sont des sentiments de réconfort et de responsabilité. Parce que désormais nous serons attendus. A chaque déclaration, nous serons beaucoup plus vigilants sur nos propos. Car, nous n'avons plus droit à l'erreur. Nous devons continuer le combat, pour une plus grande démocratisation de la Côte d'Ivoire et un plus grand respect des normes du combat politique.


Est-ce qu'on peut parler de satisfaction ?

Oui bien sûr, sans tomber dans le triomphalisme. Notre première satisfaction est que nous ayions obtenu l'autorisation de manifestation, et que cette manifestation ait été encadrée par les forces de l'ordre et de sécurité de Côte d'Ivoire. A qui je voudrais d'ailleurs rendre hommage parce qu'elles se sont réconciliées pour une grande part avec nos militants et une grande partie de la population ivoirienne. Il faut aussi dire merci à l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (Onuci, ndlr) pour l'encadrement sécurisé qu'elle a fait. Je ne peux pas dire que la satisfaction est totale, mais nous aurions pu faire mieux. Il faut comprendre le contexte, il fallait d'abord rassurer les militants qui sont sortis la peur au ventre après la marche de mars 2004. Et qui se rappellent de ces moments douloureux. Pour nous, c'est la remise en marche de la démocratie, une reprise normale de la vie sociopolitique. Et il faut continuer de travailler. Nous avons remis notre motion de protestation à la direction du Conseil national de la communication audiovisuelle (Cnca). Nous attendons aussi de rencontrer les aussi de rencontrer les autorités gouvernementales afin que la question de la Rti (Radio télévision ivoirienne) soit débattue. Il s'agit de changer le système qui fait que les Ivoiriens se plaignent tout le temps. Nous voulons dire à ceux qui travaillent à la Rti qu'il ne s'agit pas d'être professionnel. Mais il faut agir et travailler avec professionnalisme. Après cela, nous entendons engager de grands combats autour de liste électorale, la Cei (Commission électorale indépendante). Pour que les Ivoiriens retrouvent la paix par les élections dans la cohésion.


Vos militants avaient la peur au ventre, dites-vous ; ils n'ont donc pas été à la hauteur de vos attentes?

La police a annoncé dix mille manifestants. Et quand la police dit dix mille, cela veut dire que nous avoisinons les quinze mille manifestants. Mais nous n'entrons pas dans la guerre des chiffres, ce qui importe c'est qu'il y ait eu une grande manifestation. Ce qui était important, c'est que cette manifestation a pu se tenir. C'est dire à tous que pour manifester, il faut d'abord prendre une autorisation. Nous voudrions dire aux autorités administratives, judiciaires, policières et autres que c'est désormais la fin des marches sans autorisation. Nous ne pouvons pas accepter qu'on nous impose le régime, des autorisations et qu'à d'autres on autorise la libre action. Il faudrait qu'il y ait l'équité, l'égalité des Ivoiriens devant la loi aussi bien en droit qu'en devoir.


Vos militants qui ont dépassé le carrefour de la Sogefiha, limite de la marche, n'ont-ils pas agi au mépris des restrictions faites par la Police ?

Non, vous savez qu'il y avait une rupture de confiance entre notre police, nous et la population. Quand nos militants nous ont vus partir (dans le périmètre de sécurité abritant le siège de la Rti, ndlr) sans garde du corps, ils se sont demandé si les policiers n'allaient nous (les leaders du Rjdp, ndlr) pas nous enlever. Il a fallu que nous les rassurions, et vous avez vu qu'à notre retour ils étaient tous en joie de savoir qu'il n'y a pas eu de rapts. Ceci nous amène à dire qu'il faut travailler dans les compartiments de la société afin que la confiance revienne.

Ils sont même arrivés jusqu'à la lisière du cordon de sécurité, ce n'est pas ce qui avait été dit ?
Si, c'était là la limite.

Interview réalisée par Bidi Ignace
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