“Notre conviction vient du fait qu'une fille instruite, c'est une nation construite. La preuve est faite aujourd'hui, qu'une fille bien instruite peut être également un agent de développement de son pays dans le futur". Docteur Kamara Laurence, présidente de l'Ong “filles d'Afrique” reste convaincue que la jeune fille peut apporter beaucoup à la société. Elle a traduit cette conviction en acte le samedi 23 janvier 2010, à Soko à 7 kilomètres de Bondoukou son chef-lieu de commune. A l'occasion du lancement officiel du projet d'alphabétisation en classes passerelles des filles de 9 à 13 ans que son Ong a initié.
En effet, malgré les efforts consentis par les autorités depuis l'accession du pays à l'indépendance, le taux de scolarisation de la fille a toujours été faible et très inférieur à celui des garçons. Il est passé de 36% en 1970 à à peine 43% en 2001. Avec la crise militaro-politique que vit la Côte d'ivoire depuis 2002, ce taux a connu une baisse. Singulièrement dans la région du Zanzan où la situation est dramatique. "Selon les derniers chiffres publiés par le ministère de l'Education nationale pour tous, la région du Zanzan est parmi celles qui ont le taux d'analphabétisation assez inquiétant surtout la scolarisation des filles". A révélé la présidente Dr Kamara qui reste persuadée que "les filles du Zanzan, ne sont pas faites uniquement pour faire le métier de bonne - servante, le mariage forcé encore moins pour des corvées incompatibles à leur âge". A-t-elle dénoncée, avant de lancer son cri de cœur pour mettre fin à cette situation qui perdure. L'Ong “filles d'Afrique” est venue dans cette région pour emboîter le pas à tous les partenaires et Ong dans le domaine de l'éducation et l'instruction, en vue d'apporter à sa manière sa pierre à la lutte contre l'analphabétisation et la violence faite aux filles". Les deux premières phases ont consisté en l'analyse situationnelle de la scolarisation des filles dans le département de Bondoukou et en la formation et le recyclage de trois animateurs. 45 filles ont été sélectionnées dont 30 dans le village de Soko et 15 dans le village de Méré. Elles ont reçu chacune des kits scolaires adéquats pour la formation pour trois années de suite ainsi que leurs formateurs qui ont reçu chacun un kit enseignant. Kouassi Kouakou Christophe, secrétaire général de la préfecture de Bondoukou, au nom du préfet de région, président de la cérémonie, a salué l'initiative de “l'Ong " filles d'Afrique " et déploré la sous scolarisation de la jeune fille dans le Zanzan "nous avons une approche dépassée de la scolarisation de la jeune fille. On dit souvent qu'une fille mise à l'école va aller où ? Demain, c'est pour être enceintée. Mais qui l'enceinte ? Faites en sorte que vos filles aillent à l'école. Car c'est vous, c'est nous qui les enceintons". Kouakou Dapa, maire de la commune de Bondoukou et parrain a pour sa part qualifié l'acte de l'Ong "filles d'Afrique" de noble". Au nom de la directrice du service autonome d'alphabétisation de Côte d'ivoire, M. Taki Kobenan, du service d'alphabétisation de la Dren de Bondoukou, a salué le travail accompli en si peu de temps par l'Ong.
Pascal Assibondry
Correspondant
En effet, malgré les efforts consentis par les autorités depuis l'accession du pays à l'indépendance, le taux de scolarisation de la fille a toujours été faible et très inférieur à celui des garçons. Il est passé de 36% en 1970 à à peine 43% en 2001. Avec la crise militaro-politique que vit la Côte d'ivoire depuis 2002, ce taux a connu une baisse. Singulièrement dans la région du Zanzan où la situation est dramatique. "Selon les derniers chiffres publiés par le ministère de l'Education nationale pour tous, la région du Zanzan est parmi celles qui ont le taux d'analphabétisation assez inquiétant surtout la scolarisation des filles". A révélé la présidente Dr Kamara qui reste persuadée que "les filles du Zanzan, ne sont pas faites uniquement pour faire le métier de bonne - servante, le mariage forcé encore moins pour des corvées incompatibles à leur âge". A-t-elle dénoncée, avant de lancer son cri de cœur pour mettre fin à cette situation qui perdure. L'Ong “filles d'Afrique” est venue dans cette région pour emboîter le pas à tous les partenaires et Ong dans le domaine de l'éducation et l'instruction, en vue d'apporter à sa manière sa pierre à la lutte contre l'analphabétisation et la violence faite aux filles". Les deux premières phases ont consisté en l'analyse situationnelle de la scolarisation des filles dans le département de Bondoukou et en la formation et le recyclage de trois animateurs. 45 filles ont été sélectionnées dont 30 dans le village de Soko et 15 dans le village de Méré. Elles ont reçu chacune des kits scolaires adéquats pour la formation pour trois années de suite ainsi que leurs formateurs qui ont reçu chacun un kit enseignant. Kouassi Kouakou Christophe, secrétaire général de la préfecture de Bondoukou, au nom du préfet de région, président de la cérémonie, a salué l'initiative de “l'Ong " filles d'Afrique " et déploré la sous scolarisation de la jeune fille dans le Zanzan "nous avons une approche dépassée de la scolarisation de la jeune fille. On dit souvent qu'une fille mise à l'école va aller où ? Demain, c'est pour être enceintée. Mais qui l'enceinte ? Faites en sorte que vos filles aillent à l'école. Car c'est vous, c'est nous qui les enceintons". Kouakou Dapa, maire de la commune de Bondoukou et parrain a pour sa part qualifié l'acte de l'Ong "filles d'Afrique" de noble". Au nom de la directrice du service autonome d'alphabétisation de Côte d'ivoire, M. Taki Kobenan, du service d'alphabétisation de la Dren de Bondoukou, a salué le travail accompli en si peu de temps par l'Ong.
Pascal Assibondry
Correspondant