Alors qu'on pensait que le bateau Burida (bureau ivoirien du droit d'auteur) voguait sur une eau calme et sereine, voilà qu'une affaire de gestion de ses ressources financières est en train de conduire ce navire du monde de la culture vers des eaux tumultueuses. En effet, une affaire de 107 millions dont la gestion serait opaque, voire ténébreuse pour ne pas dire dont on ne connaîtrait pas la destination a mis les deux syndicats (Synadaci et Synaburida) en branle. Des responsables de ces deux structures syndicales qui nous ont joint hier au téléphone pour porter l'affaire au grand jour n'ont d'ailleurs pas omis de révéler que, déjà, au cours de la réunion du jeudi 21 janvier dernier, entre le Conseil d'administration et les deux syndicats, la comptabilité serait indexée comme la responsable des graves difficultés financières du Burida à cause des dysfonctionnements constatés. Une importante réunion d'explication aurait déjà eu lieu, selon le collectif des deux syndicats, le mardi 26 janvier dernier avec la direction générale. A la suite de quoi une autre réunion convoquée par le ministre de la Culture à son cabinet aura lieu vendredi prochain pour parler de la même affaire qui gangrène gravement le fonctionnement du Burida. Une telle situation risque de porter un coup à la crédibilité de cette structure dont les sociétaires ont tout fait pour arracher la gestion. L'argent, le nerf de la guerre, risque aussi de fragiliser les acquis du Burida sous Gadji Céli qui, pendant des années, a tangué à cause de nombreuses crises dues à des luttes de positionnement et d'intérêts. En tout, une histoire de 107 millions fait grand bruit au bureau ivoirien du droit d'auteur (BURIDA). D’ailleurs, les travailleurs attendent leur salaire du mois de décembre et ne sont pas contents que les principes du secret de salaire soient aussi violés depuis quelques temps.
François Konan
François Konan
