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Société Publié le jeudi 28 janvier 2010 | L’expression

Cité Mermoz : Une résidence universitaire transformée en milieu d’affaires

Comme toutes les résidences universitaires, la Cité universitaire de Mermoz est le foyer de petits commerces. Etudiants comme non étudiants, exercent dans cette cité.

Installées aux abords de la cité Mermoz pêle-mêle, des vendeuses de fruits et légumes (banane plantain, banane douce, orange, tomate), d’attiéké, de poisson, de placali, de viande braisée et d’alloco occupent des tables posées de façon disparate. Les salons de coiffure font bon ménage avec les tables de ces commerçantes à l’intérieur de la résidence, le petit commerce se poursuit dans les chambres. Des étudiantes vendent des camisoles, des dessous ou exploitent des petites cabines téléphoniques mobiles. Les paliers sont souvent garnis de tabliers sur lesquels l’on peut trouver des friandises et du papier hygiénique. A. S., une vendeuse de placali, confie qu’elle est sous la tutelle des Fescistes (membres de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire, Fesci). « Pour acquérir cette table, j’ai dû approcher les Fescistes pour les supplier. Ils ont leur bureau au sein de la cité. Je leur ai montré la place que je convoitais. Et après des échanges et des négociations, ils m’ont fixé des prix. Ceux-ci varient en fonction de la situation géographique de la place que vous occupez. Plus elle est dans un endroit ouvert au public, plus elle est coûteuse. Parce que les places ouvertes au public rapportent plus que celles qui sont situées dans les petits coins de la cité. Pour éviter la polémique et faire des jaloux, je ne vous dirai pas ces prix pour éviter d’avoir des problèmes », a-t-elle fait savoir avec un large sourire, comme pour exprimer sa satisfaction relativement à la place qu’elle occupe. T. P., une autre vendeuse de poisson frit et d’attiéké abonde dans le même sens: « Le prix n’est pas le même quand tu veux occuper une table ou avoir un salon de coiffure. Les vendeuses de poisson braisé qui exercent la nuit en savent quelque chose. Mais il suffit de payer mensuellement comme il le faut. A ce moment vous avez toujours la caution de la Fesci ». Le directeur du Centre régional des œuvres universitaires (Crou), Kouakou s’est montré réservé à ce sujet. « C’est vrai que la cité nous rapportait. Mais en ce qui concerne le commerce, toutes les questions relèvent de la Fesci », précise-t-il. Cette version est confirmée par un cadre de la Fesci. « C’est le secrétaire à l’environnement qui s’occupe de la distribution, de l’entretien et de la vente des places en milieu universitaire. Par exemple, la table est fixée à 30.000 F cfa, et une fois payée, la place vous revient définitivement. Quant à la question de la mensualité, elle est gérée par le secrétaire des finances. En tout cas, pour ce qui est du commerce, les Fescistes ont une organisation incontestable dans les cités universitaires », explique-t-il. Si l’on peut noter que ce commerce est au profit des vendeuses, il est à retenir que les commerçantes peuvent être présentées comme des « anges » pour les étudiants. Nombre d’étudiants n’ont pas manqué de relever la gentillesse des restauratrices qui font presque toujours crédit aux étudiants quand ils n’ont pas les moyens. « Nous signons des crédits avec les vendeuses de nourriture que nous payons lorsque nous trouvons de l’argent. Elles ne nous soumettent pas à une pression quant au remboursement. Or avec le restaurant universitaire, nous n’avons pas cette possibilité. Il faut forcément avoir les 200 F Cfa avant de manger », confie T. A., étudiant en lettres modernes.

Napargalè Marie
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