Bernard Lama (consultant et ex-international français) : “Que les Ivoiriens sachent qu’un match n`est jamais gagné d’avance”

Comment expliquez-vous l'élimination de la Côte d'Ivoire par l'Algérie ?
C'est une équipe qui manquait de compétition. Elle n'arrivait pas à suivre le rythme de la compétition. Cela s'est vu tout le long de la partie même s'ils ont marqué très tôt. Psychologiquement, ils ont cru avoir déjà gagné même après avoir marqué le deuxième but vers la fin des 90 mn de jeu. On a senti que les Eléphants n'avaient pas les ressources morales. C'est en cela que je que la qualification algérienne est tout a fait logique.

La longue attente des Ivoiriens explique-t-elle cette élimination ?
La Côte d'Ivoire n'a pas joué depuis neuf jours. Il leur était vraiment difficile de tenir. Mais je dis que ce fait n'est pas une excuse. L'équipe n'a pas eu de ressort psychologique pour pouvoir sortir de sa léthargie et elle s'est fait éliminée logiquement par une formation algérienne volontaire, qui en voulait terriblement. Il faut que les Ivoiriens sachent qu'un match n'est jamais gagné d'avance. Encore moins une compétition. Il faut complètement rester concentré sur l'ensemble d'un match.

Votre appréciation sur le jeu ivoirien…
Je n'ai pas senti une équipe très déterminée. Il n'y avait pas de mouvement, personne ne bougeait. Dans pareille situation, on ne peut pas être étonné de voir la Côte d'Ivoire éliminée dès les quarts de finale.

Un mot sur la prestation des deux gardiens de but…
Copa n'a pas réussi les arrêts qui auraient pu sauver son équipe. Hormis une ou deux actions, il a été comme son équipe. Comme ses coéquipiers devant. Il a subi le jeu. Le gardien algérien par contre a fait une parade importante en fin de match face à Drogba. Il a été décisif.

Entretien réalisé par Eugène Djabia