Hier, le directoire du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) a appelé à la démission du ministre ivoirien de l'Intérieur, Désiré Tagro. Il lui est reproché de s'ingérer de manière cavalière dans le processus électoral.
Le Rhdp n'est pas du tout content du ministre de l'Intérieur. Pour crier cette colère, il a rencontré hier Bouréïma Badini, Représentant spécial du Facilitateur du dialogue direct inter-ivoirien. C'est au terme de la rencontre qui a eu pour cadre le quartier général de M. Badini que le président du directoire, le Pr Alphonse Djédjé Mady a confié à la presse avoir réclamé la tête de Désiré Tagro. « Ces derniers temps, avec le problème de la Commission électorale indépendante, la situation piétine. Nous sommes donc venus voir le facilitateur pour lui faire part de la position du Rhdp. Nous condamnons l'intrusion intempestive du ministère de l'Intérieur dans la gestion de ce dossier, en dehors de l'action gouvernementale. Pour toutes ces fautes avérées pour lesquelles existent des preuves avérées, le Rhdp demande la démission du ministre de l'Intérieur. Nous voulons que ce processus avance. Qu'il aille donc jouer son rôle de militant du Fpi car le ministre de l'Intérieur est censé représenter l'intérêt de tous les Ivoiriens. Qu'il rende sa démission », a soutenu Djédjé Mady. De l'avis du président du directoire du Rhdp, la démarche du ministre Désiré Tagro ne vise rien d'autre qu'à mettre en péril le processus de sortie de crise. Il en veut donc pour preuve, « son message à la territoriale qui dessaisit la Commission électorale indépendante, est en tous points contraire aux dispositions de la constitution et des Accords qui ont été signés dont le principal en cours est celui de Ouagadougou dont il est lui-même le négociateur. Nous savons ce qu'en dit le Premier ministre, chef du gouvernement et nous savons également ce qu'en dit le ministre de l'Intérieur agissant en tant que militant du Fpi, diligentant des enquêtes là où ce n'est pas son rôle, envoyant des messages intempestifs à l'administration territoriale, déniant en cela les dispositions de la constitution. Le Rhdp demande la démission du ministre de l'Intérieur parce que les preuves à l'appui, sa faute est établie. Qu'on établisse les responsabilités et qu'on agisse pour une fois en toute objectivité, on saura où se trouve la faute », a-t-il poursuivi. D'où le soutien au président de la Cei que les membres du directoire du Rhdp, particulièrement mobilisés hier, ont tenu à réaffirmer au Représentant de Blaise Compaoré en Côte d'Ivoire. « Aucun nom des 429.000 personnes n'a été intégré aux 5.492.000 pétitionnaires qui ne posent aucunement problème. Puisque rien n'a été intégré, il n'y a donc pas faute. On ne peut donc pas reprocher à des intellectuels de réfléchir et de faire des schémas de travail. Le jour où on va nous apporter la preuve qu'un seul nom, en dehors des voix exigées a été ajouté à la liste définitive, en plus de ce qui a été retenu par l'Ins et la Sagem, nous réviserons notre position. On ne peut pas condamner quelqu'un dont on n'a pas établi la culpabilité », a plaidé M. Djédjé Mady, d'autant que, selon lui, « Tout le monde a été informé, depuis la facilitation jusqu'au président Gbagbo en passant par le Premier ministre et les présidents Bédié et Ouattara puisqu'ils ont été informés lors du dernier Cpc. Ce document n'est donc pas un document secret mais un document de réflexion et de travail. C'est un brouillon qui n'a pas été intégré », a-t-il poursuivi, annonçant au passage une prochaine rencontre entre Bouréïma Badini et le patron de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (Onuci) sur la question. L'accès aux médias d'Etat aurait par ailleurs occupé une bonne partie des échanges d'environ une heure trente que l'opposition ivoirienne a eue avec le Représentant spécial du facilitateur. « Il est convenu qu'en période préélectorale, il y ait un accès équitable des acteurs politiques aux médias d'Etat. Nous ne sommes pas à cette équité et nous souhaitons qu'avec la manifestation des jeunes, cela soit pris en compte. Le représentant spécial du facilitateur nous a démontré par son exposé qu'il était au courant de tous ces dossiers et qu'il fait tout ce qu'il peut pour que la facilitation atteigne ses objectifs », a déclaré le Pr Alphonse Djédjé Mady.
Marc Dossa
Le Rhdp n'est pas du tout content du ministre de l'Intérieur. Pour crier cette colère, il a rencontré hier Bouréïma Badini, Représentant spécial du Facilitateur du dialogue direct inter-ivoirien. C'est au terme de la rencontre qui a eu pour cadre le quartier général de M. Badini que le président du directoire, le Pr Alphonse Djédjé Mady a confié à la presse avoir réclamé la tête de Désiré Tagro. « Ces derniers temps, avec le problème de la Commission électorale indépendante, la situation piétine. Nous sommes donc venus voir le facilitateur pour lui faire part de la position du Rhdp. Nous condamnons l'intrusion intempestive du ministère de l'Intérieur dans la gestion de ce dossier, en dehors de l'action gouvernementale. Pour toutes ces fautes avérées pour lesquelles existent des preuves avérées, le Rhdp demande la démission du ministre de l'Intérieur. Nous voulons que ce processus avance. Qu'il aille donc jouer son rôle de militant du Fpi car le ministre de l'Intérieur est censé représenter l'intérêt de tous les Ivoiriens. Qu'il rende sa démission », a soutenu Djédjé Mady. De l'avis du président du directoire du Rhdp, la démarche du ministre Désiré Tagro ne vise rien d'autre qu'à mettre en péril le processus de sortie de crise. Il en veut donc pour preuve, « son message à la territoriale qui dessaisit la Commission électorale indépendante, est en tous points contraire aux dispositions de la constitution et des Accords qui ont été signés dont le principal en cours est celui de Ouagadougou dont il est lui-même le négociateur. Nous savons ce qu'en dit le Premier ministre, chef du gouvernement et nous savons également ce qu'en dit le ministre de l'Intérieur agissant en tant que militant du Fpi, diligentant des enquêtes là où ce n'est pas son rôle, envoyant des messages intempestifs à l'administration territoriale, déniant en cela les dispositions de la constitution. Le Rhdp demande la démission du ministre de l'Intérieur parce que les preuves à l'appui, sa faute est établie. Qu'on établisse les responsabilités et qu'on agisse pour une fois en toute objectivité, on saura où se trouve la faute », a-t-il poursuivi. D'où le soutien au président de la Cei que les membres du directoire du Rhdp, particulièrement mobilisés hier, ont tenu à réaffirmer au Représentant de Blaise Compaoré en Côte d'Ivoire. « Aucun nom des 429.000 personnes n'a été intégré aux 5.492.000 pétitionnaires qui ne posent aucunement problème. Puisque rien n'a été intégré, il n'y a donc pas faute. On ne peut donc pas reprocher à des intellectuels de réfléchir et de faire des schémas de travail. Le jour où on va nous apporter la preuve qu'un seul nom, en dehors des voix exigées a été ajouté à la liste définitive, en plus de ce qui a été retenu par l'Ins et la Sagem, nous réviserons notre position. On ne peut pas condamner quelqu'un dont on n'a pas établi la culpabilité », a plaidé M. Djédjé Mady, d'autant que, selon lui, « Tout le monde a été informé, depuis la facilitation jusqu'au président Gbagbo en passant par le Premier ministre et les présidents Bédié et Ouattara puisqu'ils ont été informés lors du dernier Cpc. Ce document n'est donc pas un document secret mais un document de réflexion et de travail. C'est un brouillon qui n'a pas été intégré », a-t-il poursuivi, annonçant au passage une prochaine rencontre entre Bouréïma Badini et le patron de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (Onuci) sur la question. L'accès aux médias d'Etat aurait par ailleurs occupé une bonne partie des échanges d'environ une heure trente que l'opposition ivoirienne a eue avec le Représentant spécial du facilitateur. « Il est convenu qu'en période préélectorale, il y ait un accès équitable des acteurs politiques aux médias d'Etat. Nous ne sommes pas à cette équité et nous souhaitons qu'avec la manifestation des jeunes, cela soit pris en compte. Le représentant spécial du facilitateur nous a démontré par son exposé qu'il était au courant de tous ces dossiers et qu'il fait tout ce qu'il peut pour que la facilitation atteigne ses objectifs », a déclaré le Pr Alphonse Djédjé Mady.
Marc Dossa