Le Front populaire ivoirien (FPI) a sacrifié, hier, à la traditionnelle cérémonie de présentation de vœux du nouvel an. Toutes les structures du parti ont présenté leurs civilités à Pascal Affi N’Guessan. A cette occasion, le président du FPI a clairement indiqué que, pour son parti, Beugré Mambé n’est plus le président de la Commission électorale indépendante (CEI). L’ex-Premier ministre Pascal Affi N’Guessan, a clarifié, hier, la position de son parti, le Front populaire ivoirien (FPI), à propos du scandale à la Commission électorale indépendante (CEI). C’était à l’occasion de la traditionnelle cérémonie de présentation de vœux du nouvel an dudit parti. “Pour le FPI, Mambé n’est plus le président de la CEI. Il ne peut plus se prévaloir de ce poste . Et lui-même doit choisir de partir dans la dignité en démissionnant, s’il ne veut pas être chassé comme un malpropre. Nous attendons l’ouverture de négociations pour la désignation d’un nouveau président à la CEI”, a martelé Pascal Affi NGuessan. Mais le porte- parole du candidat Laurent Gbagbo a prévenu aussitôt sur le temps que pourrait prendre l’ouverture des négociations. Selon lui, son parti n’attendra pas indéfiniment. “Nous sommes à l’écoute des médiateurs, mais notre attente a une limite au-delà de laquelle nous seront obligés de prendre nos responsabilités”. Pour le président du FPI, le combat pour la neutralité et l’impartialité de la CEI s’inscrit dans le combat de la transparence des élections. Le FPI est également préoccupé par la question de la réunification du pays et celle du désarmement. Affi N’Guessan estime que le redéploiement de l’administration n’est pas une réalité dans la mesure où les préfets n’ont pas l’effectivité de leur pouvoir. Malgré leur présence, les chefs rebelles sont toujours les vrais maîtres des zones CNO et les corridors sont gardés par les rebelles. Pis, les rebelles ont installé une télévision à Korhogo qui est au service d’Alassane Ouattara, le parrain de la rébellion. Enfin, fait remarquer le président du FPI, la réunification des caisses de l’Etat n’est pas effective. Tout cela est inadmissible, selon M. Affi, dans la mesure, fait-il savoir, où c’est le SG des forces nouvelles (ex-rébellion) qui est l’actuel Premier ministre, chef du gouvernement. C’est pourquoi le président du FPI a exprimé la détermination de son parti à mener le combat de la réunification et du désarmement dès maintenant. S’adressant aux militants de son parti, Affi N’Guessan a rappelé les raisons de leur engagement au sein du FPI. “Nous ne devons pas perdre de vue ce pour quoi nous sommes au FPI. Nous avons une ambition pour notre pays. C’est cette ambition qui nous unit. Et c’est parce que nous avons comme point de mire ce qui nous rassemble que nous restons toujours en ordre de bataille pour apporter le bien-être à nos populations”. Le président Affi a ajouté que le FPI est porteur d’un projet révolutionnaire qui dérange l’ordre établi fondé sur la domination des hommes sur d’autres hommes. Et c’est à cette domination que le FPI veut mettre fin en Côte d’Ivoire. Quinze structures du FPI ont présenté leurs vœux au président Affi N’Guessan. Elles étaient conduites par le secrétariat général dont le député Akoun Laurent, secrétaire général adjoint, était le porte- parole. Ce dernier a, dans son intervention, exprimé la fierté des militants du FPI d’avoir l’ex-Premier ministre Affi N’Guessan comme président. “Intellectue-llement et politiquement, vous êtes une fierté pour nous”, a-t-il dit.
Boga Sivori bogasivo@yahoo.fr
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