« On veut faire croire que je suis à la solde du président Gbagbo, je ne roule pas pour Gbagbo… ». Refus poli d’un candidat, comédien humoriste, d’être le cheval de Troie d’un adversaire politique, encore moins un candidat essuie glace. Invité par les responsables du quotidien le Mandat dans le cadre des grands débats de la Rédaction qui s’est tenue hier à l’Hôtel Ivotel Plateau, Dolo Adama candidat aux élections présidentielles s’est expliqué sous le feu roulant des questions des journalistes sur sa vie professionnelle d’humoriste, son programme de société pour les cinq années à venir, les raisons profondes de sa candidature à élection présidentielle, ses stratégies de pour la campagne et surtout comment il compte gouverner la Côte d’Ivoire. Sans protocole, dans un style questions- directs, Dolo Adama a tenté de réfuter, les préoccupations des hommes de média sur le caractère peu sérieux de sa candidature, mais également le fait qu’il soit présenté comme un candidat à la solde du pouvoir. « Il se raconte que c’est Gbagbo qui a payé les 20 millions de Dahico. Il est vrai que je ne suis pas hyper riche, mais j’organise chaque année un festival avec un budget de 40 millions, je suis propriétaire d’une villa à la Rivièra…. », précise Dahico pour couper court à la rumeur. Abordant les questions relatives aux raisons profondes de sa candidature, le candidat comédien humoriste a indiqué que l’esprit de sa candidature visait à accompagner dans l’humour le processus électoral, pour devenir dans la forme une candidature sérieuse et officielle « il faut qu’on arrête de considérer ma candidature, comme de la plaisanterie, je suis un citoyen qui a plein de potentiel, au regard de ma carrière professionnelle ». Puis de poursuivre, même si je n’ai pas l’étoffe d’Alassane Ouattara, qui, il faut le reconnaître, a le meilleur programme économique pour la Côte d’Ivoire, tout comme Francis Wodié pour ce qui est des questions juridiques ». Sur la polémique de son décret de naturalisation, « vous savez, je suis Ivoirien de sol, parce que comme le dit la loi, tout ceux qui sont nés sur le sol ivoirien avant 1972, sont Ivoirien s’ils font la demande. Moi je n’ai pas voulu attendre l’Accord de Marcoussis pour régler mon cas. En Côte d’Ivoire, il y a la question de vrais Ivoiriens et de faux Ivoiriens. Profitant d’une opportunité, j’ai introduit une demande de naturalisation. C’est un acte que j’ai posé, je l’assume, même si les gens continuent de dire que Dahico était un Ivoirien qui s’ignorait ». Le temps d’une matinée, le président du parti le « doromican » a donc sans faux fuyant répondu avec sérénité à toutes les préoccupations des journalistes, avant d’annoncer la publication de son programme de gouvernement pour très prochainement.
Moussa KEITA
Moussa KEITA