BENGUELA, 29 janvier 2010 (AFP) - Quatre buts pour l`Egypte, dont un penalty, et trois exclusions pour l`Algérie: l`arbitrage du Béninois Koffi Codjia en demi-finale de la CAN-2010 jeudi à Benguela a suscité de nombreuses critiques.
Le sélectionneur de l`Algérie, Rabah Saâdane, est le premier à l`avoir accusé: "L`arbitre a expulsé gratuitement notre meilleur défenseur, c`était bien planifié avant. Il faut voir la réalité: le match, c`est l`arbitre qui l`a fait basculer, c`est clair et net".
"On a eu deux adversaires ce soir: l`Egypte et l`arbitre", a renchéri Bougherra.
Saâdane discerne une "planification" en raison du premier carton jaune adressé à Halliche, dès la demi-heure de jeu et de manière sévère, pour une charge peu rude. Le deuxième avertissement, lui valant exclusion, semblait inévitable, puisque le défenseur annihilait une occasion de but de Meteeb (38e).
La presse algérienne a dès lors ironisé sur l`arbitrage. "L`arbitre Koffi Codjia qualifie l`Egypte en finale", titrait El Khabar (privé). Une qualification due "à un joueur du nom de l`arbitre Coffi Codjia", écrivait encore le quotidien arabophone, l`un des deux journaux à paraître le vendredi.
Mais l`Algérie peut aussi remercier l`arbitre de ne pas avoir exclu plus tôt son gardien Chaouchi. Juste après le penalty, celui-ci se précipite vers M. Codjia, furieux que le tireur égyptien ait marqué un temps d`arrêt dans l`exécution de son penalty. Chaouchi agrippe l`arbitre par la manche et approche son crâne du sien. Et il s`en sort avec un simple carton jaune...
"Les arbitres sont des hommes"
"C`est évident qu`il a fait des erreurs mais il y avait beaucoup de tensions, a expliqué le président de la commission arbitrage de la CAF, Amadou Diakité. Ca ne doit pas remettre en cause l`intégrité des arbitres. Ils n`ont pas donné un coup de pouce à l`Egypte sinon elle serait au Mondial".
"La 1re phase s`est déroulée sans incident majeur, a-t-il ajouté. S`il y a eu des erreurs à partir des quarts, elles sont surtout le fait des assistants et résultent de manques d`appréciation et de concentration."
Anjorin El Hadj Moucharaf, le président de la Fédération béninoise, n`a "aucun doute sur l`homme qui a souvent été honoré par la CAF. Les arbitres sont des hommes, ils peuvent se tromper. Je le connais bien, il a un mental fort. Je vais l`appeler pour savoir ce qui s`est passé. Il n`avait aucun intérêt à tricher car il peut entrer dans l`histoire en étant le 1er arbitre retenu pour trois coupes du monde."
Toujours est-il que ce match intervient après un quart de finale où l`Egypte avait bénéficié d`un but qui n`existait pas, lorsque le coup franc de Hassan est détourné par le gardien camerounais sur sa barre. Le ballon rebondit sur la ligne mais ne la franchit pas. De quoi relancer le débat sur l`arbitrage vidéo, au minimum sur le franchissement de ligne de but.
Les mauvaises langues assurent que l`Egypte est privilégiée: la CAF n`a-t-elle pas ses bureaux au Caire? "Nous ne sommes pas qualifiés à la Coupe du monde justement à cause d`une erreur d`arbitrage", a observé Chaouki Gharib, sélectionneur adjoint de l`Egypte, afin de couper court aux accusations de favoritisme.
ybl/eba/emc
Le sélectionneur de l`Algérie, Rabah Saâdane, est le premier à l`avoir accusé: "L`arbitre a expulsé gratuitement notre meilleur défenseur, c`était bien planifié avant. Il faut voir la réalité: le match, c`est l`arbitre qui l`a fait basculer, c`est clair et net".
"On a eu deux adversaires ce soir: l`Egypte et l`arbitre", a renchéri Bougherra.
Saâdane discerne une "planification" en raison du premier carton jaune adressé à Halliche, dès la demi-heure de jeu et de manière sévère, pour une charge peu rude. Le deuxième avertissement, lui valant exclusion, semblait inévitable, puisque le défenseur annihilait une occasion de but de Meteeb (38e).
La presse algérienne a dès lors ironisé sur l`arbitrage. "L`arbitre Koffi Codjia qualifie l`Egypte en finale", titrait El Khabar (privé). Une qualification due "à un joueur du nom de l`arbitre Coffi Codjia", écrivait encore le quotidien arabophone, l`un des deux journaux à paraître le vendredi.
Mais l`Algérie peut aussi remercier l`arbitre de ne pas avoir exclu plus tôt son gardien Chaouchi. Juste après le penalty, celui-ci se précipite vers M. Codjia, furieux que le tireur égyptien ait marqué un temps d`arrêt dans l`exécution de son penalty. Chaouchi agrippe l`arbitre par la manche et approche son crâne du sien. Et il s`en sort avec un simple carton jaune...
"Les arbitres sont des hommes"
"C`est évident qu`il a fait des erreurs mais il y avait beaucoup de tensions, a expliqué le président de la commission arbitrage de la CAF, Amadou Diakité. Ca ne doit pas remettre en cause l`intégrité des arbitres. Ils n`ont pas donné un coup de pouce à l`Egypte sinon elle serait au Mondial".
"La 1re phase s`est déroulée sans incident majeur, a-t-il ajouté. S`il y a eu des erreurs à partir des quarts, elles sont surtout le fait des assistants et résultent de manques d`appréciation et de concentration."
Anjorin El Hadj Moucharaf, le président de la Fédération béninoise, n`a "aucun doute sur l`homme qui a souvent été honoré par la CAF. Les arbitres sont des hommes, ils peuvent se tromper. Je le connais bien, il a un mental fort. Je vais l`appeler pour savoir ce qui s`est passé. Il n`avait aucun intérêt à tricher car il peut entrer dans l`histoire en étant le 1er arbitre retenu pour trois coupes du monde."
Toujours est-il que ce match intervient après un quart de finale où l`Egypte avait bénéficié d`un but qui n`existait pas, lorsque le coup franc de Hassan est détourné par le gardien camerounais sur sa barre. Le ballon rebondit sur la ligne mais ne la franchit pas. De quoi relancer le débat sur l`arbitrage vidéo, au minimum sur le franchissement de ligne de but.
Les mauvaises langues assurent que l`Egypte est privilégiée: la CAF n`a-t-elle pas ses bureaux au Caire? "Nous ne sommes pas qualifiés à la Coupe du monde justement à cause d`une erreur d`arbitrage", a observé Chaouki Gharib, sélectionneur adjoint de l`Egypte, afin de couper court aux accusations de favoritisme.
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