Comme un sphinx, Gyan Asamoah renaît de ses cendres en Angola. L’attaquant du Stade rennais, conspué et banni en 2008 lors la CAN à domicile est en train de prendre une belle revanche loin de ses terres. Leader d’un groupe, certes talentueux, mais inexpérimenté, Gyan Asamoah est incontestablement l’artisan de ce merveilleux parcours des Black Stars à la CAN 2010. Même si le jeune frère de Gyan Baffour se veut modeste, il ne peut cacher le rôle primordial qu’il joue dans cette formation des Black Stars en l’absence des leaders naturels que sont Stephen Appiah, Michael Essien et Suley Ali Muntari. «C’est vrai que j’ai marqué des buts importants, mais c’est le travail d’un groupe», reconnaît humblement le meilleur buteur ghanéen de la compétition. Quant à sa décision de se retirer de la sélection après les durs événements de 2008 qui ont nécessité l’intervention de sa génitrice, Gyan n’a qu’une seule phrase aux lèvres : «on attend cette occasion depuis 18 ans». Celui qui avait six ans en 1992 au moment où le Ghana perdait en finale contre la Côte d’Ivoire veut écrire une nouvelle page du football ghanéen. En compagnie d’une bande de gamins dont l’âge tourne autour de 20 ans.
OG
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