Le fauchage de Rafik Hallich, le défenseur central algérien sur Imad Meteeb l’attaquant égyptien était, comme on dit, clair et net. L’arbitre central le Béninois Koffi Kodjia a fait son travail, avec courage et dignité. Que ce soit en inter-quartier ou en Coupe du monde, penalty, c’est penalty. Un point c’est tout! Sur le penalty transformé par l’excellent Hosni Abed Rabo, il n’y avait aucune irrégularité. Il freina sa course avant d’arriver au ballon, ce qui est différent de s’arrêter complètement, du penalty en deux temps. Un véritable chef-d’œuvre! L’explication à cette débâcle, il faut la chercher ailleurs. Les Algériens étaient trop nerveux pour jouer au football, tout simplement. Et Koffi Kodjia n’y est pour rien. L’excellent arbitre international béninois était là comme à son habitude pour appliquer le règlement et protéger les acteurs et le jeu. Au risque de vous étonner, je dirais même qu’il a été moins autoritaire qu’un autre. Quand à la 38ème mn après le penalty égyptien marqué et l’expulsion de Hallich, le gardien Faouzi Chaouchi s’est rué sur lui et lui a effleuré la face dans ce qui était une véritable intention de frapper, d’asséner un coup de tête. Il méritait donc le rouge immédiat. Mais Koffi Kodjia est resté de marbre, déjouant le coup algérien de pourrir la partie. Kodjia a passé sa dignité, son honneur en second. Il a sauvé le match en lui permettant de reprendre. Faisant preuve de souplesse sur son compte et pour le bien collectif. Un homme de cette justesse, de cette générosité, on ne peut accepter qu’il soit vilipendé ou accusé de partialité. Nous disons simplement «non» aux Algériens. Vous avez joué au football contre les Ivoiriens. On vous a applaudis et reconnu votre mérite. Notre Kolo national avait marqué un but tout fait, limpide qui valait un pesant d’or inégalé, ramenant le score à 3-3 et ouvrant aux Ivoiriens les portes de la série des tirs au but. Les Ivoiriens ont accepté la sentence, l’autorité arbitrale, ils ont fait preuve de civisme et ne s’en sont pris qu’à eux-mêmes. Ils n’ont pas crié au scandale comme vous le faites trop souvent. Devenir une grande sélection, cela passe aussi par les vertus de discipline, de civisme, de respect. La sélection égyptienne était bien plus forte que la vôtre, c’est tout. Et cela sautait aux yeux. Tranquillise-toi Koffi Kodjia.
Nasser EL FADEL
Nasser EL FADEL