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Sport Publié le samedi 30 janvier 2010 | Nord-Sud

Finale de la 27ème Can à Luanda ce dimanche/Ghana-Egypte - Un plateau à dix coupes

Les deux sélections les plus titrées d’Afrique se retrouvent ce dimanche au stade du 11 novembre de Luanda. Un prestigieux plateau final qui pèse dix trophées à lui seul. Le tenant égyptien aura en face le challenger ghanéen.

Six-cent-soixante-huit kilomètres séparent l’ex-Gold Coast de la terre d’Ivoire. Et c’est un même peuple qui habite Niablé, Kofikrom, Agnibilekro, Tiapoum ou Frambo, dans cette belle région de l’Afrique de l’ouest. Une partie du continent représentée cette fois par l’ambassadeur ghanéen, à la recherche de la plus haute marche du podium. C’est dire qu’il ne faut pas un dessin pour savoir pour qui battra le cœur des Ivoiriens, Togolais, Béninois ou Burkinabè. Mais les sentiments et la sympathie sont une chose, la raison, une autre. Voyons ensemble pourquoi les arguments rationnels des Egyptiens les prédestinent au retentissant record d’une troisième victoire finale consécutive.

Etat physique et infirmerie

C’est le critère le plus déterminant en finale. Les Ghanéens sortent d’un match extrêmement difficile et éprouvant pour les organismes face aux athlétiques Nigérians. Dès la 29ème mn, l’un des pions essentiels de Rajevac, Agyeman Opuku est sorti sur blessure. C’est un joueur au volume de jeu important, rouage permanent dans l’ossature des Black Stars. Le défenseur latéral gauche Sarpeï est lui aussi sorti en boitant. Assamoah Gyan a été remplacé après s’être plaint de crampes. Kingston a pris un coup dans les côtes. La civière est rentrée à maintes reprises sur l’aire de jeu pour soigner des joueurs ghanéens qui ne faisaient pas de cinéma. Agyeman Badu avait été le plus secoué.
Les Egyptiens sont apparus avec le maximum de jus et furent favorisés par un scénario face aux Algériens qui ne les obligea pas à puiser dans leur réserve. Les remplacements de Shehata ne sont pas des remplacements blessés-valides, mais valides-valides. Mieux, depuis le début du tournoi, il remplace pour ménager. Avec Hossam Ghali (12) et Mohamad Nagy (15), Shikabala (18) Ahmed Eid (11), Hassan Shehata a autant de qualité sur le banc que sur le terrain. Ce qui n’est pas du tout le cas du côté de Rajevac.
Avantage : Egypte

Connaissance de l’adversaire et bataille tactique

Le fait que la force principale du Ghana soit connue des Egyptiens est un atout en moins pour les Black Stars. Les Pharaons doivent briser le «pont» Assamoah Gyan-Kwadwo Assamoah pour «décapiter» le pouvoir offensif ghanéen. Les Egyptiens connaissent la vista de ce «maître» Assamoah et son fabuleux pied gauche. La vitesse de course de Gyan et son jeu de tête. Le petit but du 1-0 en quarts de finale contre l’Angola, ce sont ces deux-là. L’autre petit but du 1-0 en demi-finale contre les Super Eagles sur cette merveille de corner, ce sont encore ces deux-là !
Les forces égyptiennes, elles, sont mieux réparties sur l’ensemble des joueurs. Et même si Ahmad Hassan au centre du milieu, Mohamad El Mohammadi à droite et Sayed Moawad à gauche sont les plus influents, le savoir c’est une chose mais les bloquer c’en est une autre !
Le système défensif égyptien à trois défenseurs centraux; Hani Saeid (6), Ahmad Fathallah (2) et Wael Goma (20) peut être réaménagé par le tacticien Shehata. Les Ghanéens ne jouant pas avec un avant-centre de fixation. Shehata pourrait aligner un milieu de plus ou un attaquant supplémentaire à côté de Imad Meteeb, et accorder encore plus de liberté à Mohamed Zidan. Ceci pour accroître la pression sur la défense ghanéenne qui s’apprête à subir encore beaucoup plus que contre l’Angola et le Nigéria.
Avantage: Egypte

Destin et irrationnel

Et s’il était écrit que cette Can était celle du Ghana? La présence des Ghanéens en finale est un parcours impressionnant, étonnant. Avant la compétition, il y a toutes ces absences Stephen Appiah, Sulley Ali Muntari, Laryea Kingston, John Paintsil, John Mensah, Prince Tagoe. Avec les diminués Michael Essien (reparti à Chelsea) et Anthony Annan, c’est quasiment le onze de départ qui est absent de cette CAN 2010. Ensuite, il y a ce parcours et ce départ «camouflé» contre la Côte d’Ivoire (1-3), ce petit but de la tête de Ayew sur un coup franc toujours avec Kwadwo Assamoah contre le Burkina Faso. Avantage : Ghana

Ainsi chacun de nous peut attribuer le coefficient le plus important au critère qu’il jugera le plus déterminant dans sa propre analyse. En matière de statistique, les repères sont rares. Egyptiens et Ghanéens se sont évités. Malgré 22 participations en phases finales de Can pour les Pharaons (89 matches joués) et 17 pour les Black Stars (70 matches joués), nord-africains et ouest-africains ne se sont rencontrés que deux fois : c’était en 1970 (1-1) et en 1992 (1-0 pour le Ghana). Il en faudra bien plus pour rompre la série de victoires effrénées des Pharaons et leurs 17 matches consécutifs sans défaite.

Nasser EL FADEL
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