Dans les rues et dans les cafés de Luanda, personne ne parie sur cette jeune équipe du Ghana demain (16H) face aux Pharaons d’Egypte en finale de la Coupe d’Afrique des nations au gigantesque stade du 11 novembre. Car ces Pharaons-là ont montré trop de muscles depuis l’entame de ce tournoi. 5 matches, 5 victoires, 14 buts inscrits et 3 encaissés, avec une qualité de jeu XXL. Ces chiffres impressionnent. Les hommes venus du Caire sont trop sûrs de leurs forces. Ils ont très vite balayé les Fennecs jeudi nuit à Benguela au terme d’un match bien maîtrisé. «Ils sont en train de planer encore sur cette Can», déclare Bruno Metsu, l’ancien sélectionneur du Sénégal. «Cette équipe d’Egypte est trop forte», ajoute Anthony Baffoe, l’ex-défenseur vedette des Black Stars. Lui, qui a disputé la dernière finale du Ghana en 1992, au Sénégal face aux Eléphants de Yéo Martial. Ce qui est sûr, Shehata et ses joueurs sont en train d’écrire l’une des plus belles pages de leur histoire dans cette épreuve, qu’ils ont déjà gagnée à six reprises. Demain après-midi, au coup d’envoi, ils seront face à des jeunes décomplexés, qui ont mis au tapis le pays organisateur l’Angola (1-0) en quarts de finale et le Nigeria sur le même score en demi-finale. En tout cas, ces Ghanéens-là ont une qualité énorme. Ils savent jouer intelligemment. Ils savent se faire dominer, subir le jeu. Mais ils savent aussi bien ressortir proprement le ballon et profiter de leurs rares opportunités d’attaques. Ces Black Stars ne se créent pas des tonnes d’occasions. Une jeunesse sur la voie du triomphe. C’est l’expérience face à la jeunesse. Et c’est le leitmotiv de cette finale. Mais ce championnat d’Afrique a déjà démontré que les favoris peuvent passer à la trappe.
Choilio Diomandé, envoyé spécial à Luanda
Choilio Diomandé, envoyé spécial à Luanda
