Les pulsions libidinales prennent le dessus. Et Kongo Moussa passe à l’acte pour évacuer ses appétits sexuels. Ce veilleur de nuit de 36 ans à Angré (Cocody) a attendu que Mme Chérif Banatin sorte de la douche pour se retrouver nue dans sa chambre en train de se pommader tout le corps. Nous sommes dans la nuit du 3 janvier à 1 h du matin. « Il est le copain d’une amie du quartier. J’étais dans ma chambre lorsqu’il s’est introduit. J’étais toute nue », affirme la ménagère de 25 ans, surprise et paniquée de la présence de l’intrus dans son intimité. Selon elle, l’indésirable visiteur d’un geste prompt et leste l’a saisie par la taille. « Il a tenté de me violer. Je l’ai repoussé violemment », raconte traumatisée Banatin qui s’arme de courage pour engager une lutte farouche avec son agresseur. Voyant que sa victime prenait le dessus alors Kongo sort de la poche de son pantalon un couteau. Sans plus tarder, il poignarde plusieurs fois au ventre et au bras la pauvre dame. Le drame se passe en l’absence de l’époux, Maré Narcisse. A cette heure, il est encore au boulot dans son restaurant à Angré 7ème tranche. Les appels au secours de Banatin sont entendus par le voisinage qui vient à sa rescousse. Le violateur prend ses jambes au cou pour se fondre dans la pénombre avant même l’arrivée de ceux qui viennent porter aide et assistance à la victime. Les blessures ont entraîné une incapacité temporaire de travail (Itt) de 30 jours attestée par le certificat médical du médecin traitant. Visiblement, née sous une bonne étoile, elle est immédiatement évacuée par son époux, alerté, au Centre hospitalier universitaire (Chu) de Cocody pour y recevoir les soins appropriés. Au lendemain du forfait commis par Kongo Moussa, le mari de la victime le tient à 10h. Conduit au commissariat de police du 22ème arrondissement, le prévenu reconnaît les faits à lui reprocher par la plaignante. Kongo est accusé d’attentat à la pudeur et tentative de meurtre. Présenté à la barre du tribunal des flagrants délits du Plateau le 26 janvier, le mis en cause, tout en réitérant ses aveux, justifie son acte. « J’étais sous l’effet de l’alcool », explique-t-il, en affirmant avoir aujourd’hui (mardi, ndlr) du remords pour son geste criminel. Quant à Mme Chérif, encore sur un lit d’hôpital, elle s’est constituée partie civile par l’intermédiaire de son époux qui comparaissait pour son compte. Le tribunal accepte le repentir du prévenu mais fait passer la loi. En répression, le juge a condamné Kongo à cinq ans de prison assortis de 100.000 Fcfa d’amende.
Ouattara Moussa (stagiaire)
Ouattara Moussa (stagiaire)