x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Sport Publié le dimanche 31 janvier 2010 |

Algérie : les leçons de la CAN

Tsa-Algerie.com - L’Algérie a terminé à la quatrième place de la Coupe d’Afrique des nations (CAN), après sa défaite samedi contre le Nigéria (1-0) en petite finale de la compétition. Les Verts ont été éliminés en demi-finale par l’Egypte (4-0) lors d’un match marqué par ce qui peut être considéré comme le plus grand scandale d’arbitrage de la compétition : un pénalty généreux pour les Egyptiens et trois joueurs algériens – Halliche, Belhadj et Chaouchi- exclus.

Les joueurs de Rabah Saâdane n’ont pas eu l’occasion de prouver, sur le terrain, qu’ils sont meilleurs que les Egyptiens. Ils n’ont rien à se reprocher. Réduits à huit, les Algériens n’ont pas évité la débâcle, d’autant plus qu’ils étaient diminué physiquement après le match héroïque livré dimanche dernier face à la Côte d’Ivoire en quart de finale.

Les Verts ont également joué avec des joueurs blessés comme le défenseur Antar Yahia et le milieu Mourad Meghni. Des facteurs défavorables pour une équipe nationale toujours en construction et qui revient sur la scène du football mondial, après avoir raté les deux précédentes éditions de la CAN. Les Verts ne s’étaient pas également qualifiés à une phase finale de Coupe du Monde depuis 1986.
Globalement, les Verts ont livré une CAN positive. Ils ont alterné les bonnes et les mauvaises performances. Inexistants face au Malawi lors du premier match de poules, les Algériens ont su se qualifier, en dominant le Mali (1-0) puis en gérant le dernier match l’Angola (0-0). En quart de finale, ils ont été héroïques contre la Côte d’Ivoire (3-2, a.p), en pratiquant un beau football.

Mais face à l’Egypte, ils ont craqué. Ils n’ont pas maîtrisé leurs nerfs pour gérer un arbitrage scandaleux du Béninois Koffi Kodjia. Une grande équipe doit savoir se maîtriser le terrain même après des décisions injustes. On a rarement vu des joueurs faire changer de décision à un arbitre. Il est donc inutile de protester et de s’énerver. Les Algériens devront aussi apprendre à jouer à 10, voire à moins. Dans ce sens, la défaite face à l’Egypte aura moins servi à retenir cette leçon.

Concernant le jeu, un constat saute aux yeux : l’attaque algérienne manque cruellement d’efficacité. Hormis le match contre la Côte d’Ivoire, qu’on peut considérer comme une exception, l’Algérie n’a marqué qu’un seul but en quatre matches. Le constat s’est vérifié ce samedi face au Nigéria : l’Algérie n’a à aucun moment été dangereuse en attaque.

L’avant-centre Ghezzal n’arrive pas à s’imposer et à transformer les occasions en buts. Certes, l’attaquant de Sienne (Italie) gêne beaucoup les défenses des équipes adverses mais il manque cruellement d’efficacité face aux buts. Pour Saâdane, c’est un vrai problème car en Coupe du monde l’Algérie va devoir marquer si elle veut aller le plus loin possible dans la compétition. Les retours des attaquants Djebbour et Ghiles en sélection semblent désormais inévitables.

L’Algérie a également montré des lacunes dans le milieu défense. Yebda et Meghni jouent davantage vers l’avant laissant Mansouri presque seul face aux contre-attaques de l’adversaire. Là encore, la venue de Mehdi Lacen pour renforcer le milieu de terrain défensif semble inévitable malgré les réticences affichées par certains joueurs avant la CAN. Le milieu défensif du Racing Santander (première ligue espagnole) peut apporter beaucoup de technicité et de puissance aux Verts et soulager les milieux offensifs.

La défense algérienne doit également travailler davantage pour colmater les brèches ouvertes par les montées de Belhadj sur le flanc gauche. Jeudi, toutes les attaques égyptiennes ont été menées sur le coté gauche, point faible des Verts. Curieusement, Rabah Saâdane continue de maintenir le même schéma tactique, en laissant Belhadj monter et laisser son coté libre, offrant un véritable boulevard aux joueurs adverses pour créer le danger.

Enfin, le gardien Fawzi Chaouchi doit également apprendre à maîtriser ses nerfs lorsqu’il joue des matches internationaux. Sa protestation énergique devant l’arbitre béninois après le penalty égyptien ne devait pas avoir lieu. Ce gardien aux qualités indiscutables a montré encore une fois qu’il manque de discipline sur le terrain. En Coupe du monde, de tels gestes peuvent coûter très cher à l’équipe nationale.

L’entraîneur Saâdane a cinq mois et un match amical pour corriger les erreurs et préparer convenablement la Coupe du Monde afin d’éviter d’autres débâcles. En Afrique du Sud, l’arbitrage sera sans doute meilleur et impartial, contrairement à la CAN fortement influencée par l’Egypte.
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Sport

Toutes les vidéos Sport à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ