Les menaces de fermeture qui planent sur la Société ivoirienne de raffinage en proie à un surendettement et un déficit provoqué par la baisse de marges de raffinage et le blocage des prix ex-raffinerie seront lourdes de conséquences pour la Côte d’Ivoire.
Une pénurie de produits pétroliers est à craindre
Le secteur du raffinage se porte mal. Les marges de raffinage internationales (différence entre la valeur des produits finis vendus sur le marché et celle du pétrole brut), du fait de la dégradation du contexte économique du raffinage dans le monde, sont en baisse. La Société ivoirienne de raffinage (Sir) n’a pas été épargnée par cette crise. En effet, la baisse des marges de raffinage, passées de 7,4 dollars par baril en 2008 à 1,2 dollar par baril en 2009, a provoqué une perte de 50 milliards Fcfa sur les résultats prévisionnels. Mais, les difficultés financières de la Sir remontent bien avant 2009. A la demande de l’Etat de ne pas répercuter la hausse des prix du pétrole sur le portefeuille des consommateurs en dépit de l’envolée de prix enregistrés au plan mondial qui avait atteint les 140 dollars US, la Sir a enregistré un manque à gagner de près de 70 milliards Fcfa en 2008. Cette somme constitue le fonds de roulement de l’entreprise, à en croire son directeur général, Joël Dervain, dans une interview accordée à un quotidien de la place. Conséquence: le fleuron de l’industrie ivoirienne dépend des banques internationales à qui il doit près de 200 milliards Fcfa. Et des menaces de fermeture planent sur la raffinerie depuis début janvier. S’il est vrai que cette fermeture prévue pour le 26 janvier a été évitée de justesse, car les négociations entre les responsables et les établissements financiers seraient en bonne voie, il n’en demeure pas moins que l’inquiétude est toujours grandissante au sein de la population. Si les négociations n’aboutissent pas, les conséquences seraient beaucoup plus graves pour cette entreprise qui est dans une situation très délicate. Elle va engendrer la rupture de l’approvisionnement du marché national en produit pétrolier, notamment le butane domestique, le super sans plomb, le pétrole lampant, le gasoil moteur et les fuels. Actuellement, la Sir dispose du monopole de ravitaillement du marché ivoirien en produits finis. Les besoins en produits pétroliers de la Côte d’Ivoire sont de 1 million de tonnes par an, même si depuis 2002, l'évolution des ventes sur ce marché a connu une nette régression en raison d'une croissance économique négative. Les consommateurs devront s’attendre certainement à une flambée des prix du gaz butane et du carburant à la pompe. Elle va aussi provoquer la mise au chômage de 668 travailleurs dont 221 sont employés dans la production, la direction technique, la sécurité et le contrôle. Des milliers d’employés d’une centaine d’entreprises nationales qui sous-traitent avec elle seront également dans la rue si rien n’est fait. Les produits pétroliers de la première entreprise ivoirienne sont aussi vendus sur le marché de la sous-région (Mali, Burkina Faso et Niger). Ces pays sont de grands consommateurs de distillats léger et moyen fourni par la Sir qui détient le seul hydrocraqueur de la sous-région. Ainsi, 20 % de leur besoin en produits pétroliers estimé à 18 millions tonnes par an est fourni par la société ivoirienne. La fermeture de la raffinerie aura également des conséquences sur le secteur pétrolier nigérian. Ce pays fournit 50% du brut traité par la raffinerie ivoirienne, soit environ 65.000 tonnes par an. La société ivoirienne de raffinage a été créée le 3 octobre 1962 par le gouvernement ivoirien avec le concours de groupes pétroliers internationaux. Société anonyme avec un capital de 39 milliards Fcfa, elle a une capacité de raffinage de 70.000 barils/jour, soit 3,5 millions de tonnes par an.
Une pénurie de produits pétroliers est à craindre
Le secteur du raffinage se porte mal. Les marges de raffinage internationales (différence entre la valeur des produits finis vendus sur le marché et celle du pétrole brut), du fait de la dégradation du contexte économique du raffinage dans le monde, sont en baisse. La Société ivoirienne de raffinage (Sir) n’a pas été épargnée par cette crise. En effet, la baisse des marges de raffinage, passées de 7,4 dollars par baril en 2008 à 1,2 dollar par baril en 2009, a provoqué une perte de 50 milliards Fcfa sur les résultats prévisionnels. Mais, les difficultés financières de la Sir remontent bien avant 2009. A la demande de l’Etat de ne pas répercuter la hausse des prix du pétrole sur le portefeuille des consommateurs en dépit de l’envolée de prix enregistrés au plan mondial qui avait atteint les 140 dollars US, la Sir a enregistré un manque à gagner de près de 70 milliards Fcfa en 2008. Cette somme constitue le fonds de roulement de l’entreprise, à en croire son directeur général, Joël Dervain, dans une interview accordée à un quotidien de la place. Conséquence: le fleuron de l’industrie ivoirienne dépend des banques internationales à qui il doit près de 200 milliards Fcfa. Et des menaces de fermeture planent sur la raffinerie depuis début janvier. S’il est vrai que cette fermeture prévue pour le 26 janvier a été évitée de justesse, car les négociations entre les responsables et les établissements financiers seraient en bonne voie, il n’en demeure pas moins que l’inquiétude est toujours grandissante au sein de la population. Si les négociations n’aboutissent pas, les conséquences seraient beaucoup plus graves pour cette entreprise qui est dans une situation très délicate. Elle va engendrer la rupture de l’approvisionnement du marché national en produit pétrolier, notamment le butane domestique, le super sans plomb, le pétrole lampant, le gasoil moteur et les fuels. Actuellement, la Sir dispose du monopole de ravitaillement du marché ivoirien en produits finis. Les besoins en produits pétroliers de la Côte d’Ivoire sont de 1 million de tonnes par an, même si depuis 2002, l'évolution des ventes sur ce marché a connu une nette régression en raison d'une croissance économique négative. Les consommateurs devront s’attendre certainement à une flambée des prix du gaz butane et du carburant à la pompe. Elle va aussi provoquer la mise au chômage de 668 travailleurs dont 221 sont employés dans la production, la direction technique, la sécurité et le contrôle. Des milliers d’employés d’une centaine d’entreprises nationales qui sous-traitent avec elle seront également dans la rue si rien n’est fait. Les produits pétroliers de la première entreprise ivoirienne sont aussi vendus sur le marché de la sous-région (Mali, Burkina Faso et Niger). Ces pays sont de grands consommateurs de distillats léger et moyen fourni par la Sir qui détient le seul hydrocraqueur de la sous-région. Ainsi, 20 % de leur besoin en produits pétroliers estimé à 18 millions tonnes par an est fourni par la société ivoirienne. La fermeture de la raffinerie aura également des conséquences sur le secteur pétrolier nigérian. Ce pays fournit 50% du brut traité par la raffinerie ivoirienne, soit environ 65.000 tonnes par an. La société ivoirienne de raffinage a été créée le 3 octobre 1962 par le gouvernement ivoirien avec le concours de groupes pétroliers internationaux. Société anonyme avec un capital de 39 milliards Fcfa, elle a une capacité de raffinage de 70.000 barils/jour, soit 3,5 millions de tonnes par an.