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Politique Publié le lundi 1 février 2010 | Le Mandat

Côte d’Ivoire : Pays de démission

Depuis que le Front populaire ivoirien (Fpi) est arrivé accidentellement au pouvoir en 2000, le vent de la démission a soufflé et continue de souffler sur la tête de certaines personnalités dans tous les domaines d’activités du pays, pour ces personnalités, dix (10) ont été plus indexées et acculées à la démission par le peuple ivoirien.

Dans quel pays sommes-nous sous la refondation ? Depuis que le front populaire ivoirien (Fpi) est arrivé au pouvoir, il ne s’est pas passé une année où un haut cadre ou une personnalité dans n’importe quel domaine, n’a été confrontée à un problème ou contrainte à la démission. En 2006, suite à l’affaire « des déchets toxiques », le gouverneur du district d’Abidjan, Djédji Amondji Pierre et le directeur général du Port Autonome d’Abidjan (PAA), Marcel Gossio, ont été indexés, comme étant les principaux coupables de ce crime perpétré contre la population abidjanaise et banlieue. Pour l’honneur et la dignité, ces deux personnalités proches du camp présidentiel devaient démissionner pour apaiser les esprits. Mais, malgré l’appel à la démission de la majorité des Ivoiriens, ils demeurent à leur poste. Le premier ministre Charles Konan Banny avait démissionné, courageusement, avec l’ensemble de son gouvernement suite à cette même sale affaire. Mais, il avait été reconduit à son poste. Ces derniers temps, ce sont Issa Malick Coulibaly, le directeur national de campagne du candidat Laurent Gbagbo, Tagro Désiré, ministre de l’Intérieur et Beugré Mambé, président de la commission électorale indépendante (CEI) sont au banc des accusés. Il leur est reproché de fraude sur les listes électorales. Concernant le président la CEI, Beugré Mambé, malgré qu’aucune preuve n’ait été produite sur les faits qui lui sont reprochés, le camp présidentiel, jusqu’à ce jour, persiste sur sa position de le pousser à la démission. Quant à Tagro Désiré et Issa Malick Coulibaly qui ont été pris la main dans le sac, ils devraient en principe démissionner pour donner un bel exemple aux Ivoiriens. Ces deux hommes forts du camp présidentiel, étaient en première ligne sur l’affaire « fraude à la CEI ». « Quand on crache en l’air, il faut s’attendre à recevoir la goutte de salive dans le visage ». Pas plus tard que la semaine dernière le rassemblement des jeunes pour la démocratie et la paix a, dans une lettre de protestation, exigé la démission du directeur général de la Rit, Brou Amessan Pierre. Ce dernier est accusé de faire la part belle aux tenants actuels du pouvoir. Pour être reconnu pour sa foi en Dieu, Brou Amessan Pierre devrait honnêtement reconnaître les faits qui lui sont reprochés et démissionner. Ainsi, Dieu tout puissant lui pardonnerait ce péché reconnu non seulement par la communauté nationale, mais internationale. Jacques Anoma président de la fédération ivoirienne de football et Vahid Halilha Zic, entraîneur des Eléphants footballeurs de Côte d’Ivoire, sont selon les ivoiriens, les premières responsables de la débâcle de l’équipe nationale lors de la CAN en Angola. Pour apaiser la foudre des supporters du fait de la mauvaise prestation des Eléphants, il serait souhaitable qu’ils démissionnent, selon la majorité des ivoiriens. Pour boucler le tout, certaines personnes réclament, vivement la démission du premier ministre Soro Guillaume car selon eux, celui-ci a failli à sa mission. C’est par sa faute que le pays se retrouve dans cette situation de ni guerre, ni paix car, selon des observateurs de la scène politique, le premier ministre Soro Guillaume, est incapable de tout mettre en œuvre pour organiser les élections dans les délais accordés par le CPC. La Côte d’Ivoire donc sous Laurent Gbagbo et la refondation, est devenue un pays de démission qui ne se réalise pas. En réalité, tout le monde, y compris le chef de l’Etat Laurent Gbagbo, devrait démissionner pour le bonheur du peuple ivoirien. Car de 2000 à 2010, tous ont échoué.


Etienne Lemistick

L’occasion du lancement officiel du cinquantenaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire a été bonne pour Laurent Gbagbo d’attaquer une fois encore, la France. « Pourquoi tant de coups d’Etat en Afrique ? D’autres raisons de ces choses se trouvent hors de l’Afrique. Et ceux que je suspecte, disent allez aux élections, allez aux élections » ! Laurent Gbagbo diabolise tout ce que la France pose comme acte, même en bien. Comme Gbagbo veut user de subterfuges pour ne pas aller aux élections, alors que la France l’y pousse, il trouve qu’elle n’est pas bien. Elle serait la cause de tous les malheurs de l’Eburnie. Elle est l’ennemie n°1 de la Côte d’Ivoire. Sa main serait derrière la rébellion. Mais en même temps, Laurent Gbagbo rase les murs de l’Elysée en nocturne pour quémander quelques faveurs. Le président de la république de Côte d’Ivoire a pour ennemie le jour, la France et pour amie la nuit, la même France. Le président Gbagbo a tellement diabolisé la France qu’il lui est impossible aujourd’hui de coopérer au grand jour avec l’ancien colon. D’où la nécessité de pratiquer le double jeu qui n’est point digne du prestige du palais présidentiel ivoirien. De toutes les façons que Laurent Gbagbo reconnaisse à la France qu’il s’est trompé de combat ne fera que le rehausser. Et nous l’y encourageons.

R.F
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