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Sport Publié le mardi 2 février 2010 | Fraternité Matin

Can 2010 : Le bilan

La 27e Coupe d’Afrique des nations de Football a connu son apothéose dimanche par le sacre de l’Egypte devant le Ghana (1-0). Finis donc les moments d’intenses émotions. La Can, la plus grande manifestation sportive du continent, a encore présenté au monde, des valeurs qui lui sont chères ; notamment l’hospitalité et la générosité. La Can, c’était aussi le rendez-vous des artistes, des stars, de ses meilleurs produits du moment.

A l’heure du bilan, on peut affirmer, au risque de se tromper, que hormis l’attaque meurtrière des rebelles de Cabinda dont a été victime le Togo, il n’y a pas eu d’autres dérapages. L’Angola a donc réussi l’organisation de la compétition.

Une Can qui, selon bon nombre d’observateurs, a été conviviale. Malgré la douleur, la population angolaise a accepté, en toute sportivité et dans la discipline, l’élimination des Antilopes noires. Il n’y a pas eu de débordement, d’échauffourées. Elle a su se montrer aussi disponible au moment où il le fallait.

Au plan de la qualité générale, il faut avouer que ce fut mi-figue mi raisin. Il y a des rencontres de bonne tenue mais aussi des rencontres insipides. L’on a noté également quelques coups d’éclats notamment l’opposition Malawi –Algérie. Les Malawites ont déjoué tous les pronostics en étalant les Algériens (3-0), un des Mondialistes (3-0). Dommage que cette sympathique formation ne soit pas allée loin dans la compétition ! L’on retiendra aussi ce fabuleux match à rebondissements entre l’Angola et le Mali.

Menés au score (0-4) après 75 minutes de jeu, les Aigles se sont rebiffés pour remettre finalement les pendules à l’heure (4-4). Il fallait le faire. Mais là encore, la suite de la compétition a été douloureuse pour Seydou Kéita (3 buts) et les siens. Qui ont été contraints de quitter la compétition les armes à la main à la fin du premier tour. En effet, à égalité de points avec le Malawi et l’Algérie, le Mali a dû s’incliner face au fameux règlement de confrontation directe. Pour avoir battu les Maliens (1-0), les Algériens se sont offert le ticket du second tour.

Justement à ce stade de la compétition, Karim Ziani et ses coéquipiers, ont démontré que le football algérien est bel et bien de retour. Avec la manière, ils ont fait tomber la Côte d’Ivoire (3-2), donnée super favorite de la compétition par les observateurs. Finalement, l’Algérie a terminé 4e de l’édition après sa défaite (0-1), en match de classement contre le Nigeria. Les Super Eagles sans être brillants, ont su tenir la route jusqu’au bout. Usofor, Martins, Yacubu , Kanu et leurs équipiers ont justifié leur rang de Mondialistes. Contrairement à la Côte d’Ivoire et le Cameroun, les deux autres mondialistes sortis au second tour.

Le Ghana, vice champion d’Afrique derrière la sublime Egypte, a épaté les puristes. Abédi André, Gyan Asamoah, Kwaduo Asamoah, Badu, Draman et les partenaires ont valu par leur santé physique, les qualités techniques et collective et aussi par leur solidité défensive. C’est le fruit du travail, de la réflexion, de l’imagination. Sous la férule d’un entraîneur qui était très proche de ses poulains et qui savait piéger tactiquement ses adversaires. Le Ghana, c’est l’avenir du football africain.

On terminera par les Pharaons d’Egypte. Efficacité, discipline, maturité, explosivité, solidité et solidarité telles ont été les armes fatales d’Hassan Shehata et ses poulains. En Angola, le capitaine Ahmed Hassan a encore éclaboussé de son talent et sa classe. Avec son aisance manœuvrière, il a su conduire son pays au septième ciel. Angola 2010 a aussi enregistré la naissance d’un prodige nommé Najib Gedo, meilleur buteur de l’épreuve avec 5 buts.

L’Egypte est une belle machine, un collectif de qualité qui manquera, hélas, le premier Mondial organisé en Afrique, à partir de juin. Au sommet du continent (sept titres), les Pharaons ne parviennent pas à confirmer, à l’échelle internationale. Avec deux participations en Coupe du Monde (1934, 1990), les septuples champions d’Afrique devront attendre peut-être en 2014 pour atteindre ce seuil. Guidée par une génération aux dents longues, l’Egypte espère franchir cet obstacle.

Jean-Baptiste Béhi
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