L’ancien portier international de l’équipe de France de football (44 capes entre 1993 et 2001), Bernard Lama (57 ans), a vécu le naufrage ivoirien à Cabinda lors de la CAN 2010. Consultant d’un célèbre confrère français, il n’a pas hésité à nous faire part des ses analyses lors d’un entretien dans la zone mixte du stade Chiazi, après l’élimination des Eléphants de Côte d’Ivoire.
En pareille situation, ça doit être dur pour le sélectionneur qu’est Vahid Halilhodzic. Vous ne croyez pas ?
Ecoutez ! Je suis tout à fait d’accord avec vous. En pareille situation, comme ce qui vient de se vivre, Vahid Halilhodzic ne saura pas quoi dire…Tellement c’est difficile d’admettre une telle issue de match comme ce qui a été démontré entre la Côte d’Ivoire et l’Algérie.
Vous avez été sélectionneur du Kenya en son temps. Selon vous, que faut-il faire après avoir échoué de si peu à une qualification pour les demi-finales d’une compétition de taille comme la CAN ?
(En pleine réflexion…il bondit sur la question). Bon…En fait, ça dépend. La décision immédiate après une telle déconvenue, c’est de rendre le tablier. C’est ce qui vient tout de suite en tête car le repos est un alibi de rendre ta démission. Ça a été mon cas au Kenya. C'est-à-dire d’une manière ou d’une autre. Dans ce pays, rien ne prédisposait à un travail en bonne et due forme en vue d’asseoir un avenir radieux au football kényan. C’était de l’amateurisme pur et simple. Voilà les raisons majeures qui m’ont poussé à rendre le tablier.
Revenons à nos moutons. Quelle analyse faites-vous de la sortie de route des Ivoiriens au stade des quarts de finale ?
(Très calme…). Je suis vraiment déçu de l’élimination précoce de la Côte d’Ivoire qui, à mon sens, était destinée à disputer au moins l’une des deux demi-finales de cette CAN 2010. Mais, à la réalité, il faut reconnaître que les Eléphants, ça a été un gros gâchis ! Oui, je le reconnais et je l’assume pleinement. Vous savez, la discipline et la solidarité sont de mise à chaque rendez-vous pour n’importe quelle sélection. Vous savez ce qui a constitué un atout indéniable pour les Bleus lors des conquêtes en Coupe du monde 1998 en France et de l’Euro 2000 au Pays-Bas et en Belgique. Beuh, ça a été la discipline et la solidarité à toute épreuve. Ça a payé au finish. C’est ce qui a manqué à ce beau collectif ivoirien qui inspirait respect au cours de cette CAN 2010…
…Comment entrevoyez-vous l’avenir de Didier Drogba et de ses coéquipiers ?
L’avenir ? C’est aux responsables du football ivoirien d’en décider. S’ils veulent une nouvelle orientation avec tout ce que cela comporte comme bouleversement, ce sera ainsi fait. Maintenant, si c’est le contraire…c’est tant mieux. Ils vont apprécier de leurs propres yeux. Mais, pour être sincère, il est obligatoire d’apporter quelques retouches à ce groupe qui, à mon sens, est de qualité (d’ailleurs tout coach rêve de ces talents).
Ça peut créer une émulation saine en vue d’aborder le Mondial 2010 dans de bonnes dispositions. Parce que je vous l’avoue, une autre déconfiture de cette génération de joueurs talentueux ivoiriens, ne va pas plaire à ce peuple ivoirien si passionné pour sa sélection nationale de football. Alors, pas du tout …Donc à méditer, c’est important pour l’avenir.
Réalisé à Cabinda par Jean-Cyr Adopo
En pareille situation, ça doit être dur pour le sélectionneur qu’est Vahid Halilhodzic. Vous ne croyez pas ?
Ecoutez ! Je suis tout à fait d’accord avec vous. En pareille situation, comme ce qui vient de se vivre, Vahid Halilhodzic ne saura pas quoi dire…Tellement c’est difficile d’admettre une telle issue de match comme ce qui a été démontré entre la Côte d’Ivoire et l’Algérie.
Vous avez été sélectionneur du Kenya en son temps. Selon vous, que faut-il faire après avoir échoué de si peu à une qualification pour les demi-finales d’une compétition de taille comme la CAN ?
(En pleine réflexion…il bondit sur la question). Bon…En fait, ça dépend. La décision immédiate après une telle déconvenue, c’est de rendre le tablier. C’est ce qui vient tout de suite en tête car le repos est un alibi de rendre ta démission. Ça a été mon cas au Kenya. C'est-à-dire d’une manière ou d’une autre. Dans ce pays, rien ne prédisposait à un travail en bonne et due forme en vue d’asseoir un avenir radieux au football kényan. C’était de l’amateurisme pur et simple. Voilà les raisons majeures qui m’ont poussé à rendre le tablier.
Revenons à nos moutons. Quelle analyse faites-vous de la sortie de route des Ivoiriens au stade des quarts de finale ?
(Très calme…). Je suis vraiment déçu de l’élimination précoce de la Côte d’Ivoire qui, à mon sens, était destinée à disputer au moins l’une des deux demi-finales de cette CAN 2010. Mais, à la réalité, il faut reconnaître que les Eléphants, ça a été un gros gâchis ! Oui, je le reconnais et je l’assume pleinement. Vous savez, la discipline et la solidarité sont de mise à chaque rendez-vous pour n’importe quelle sélection. Vous savez ce qui a constitué un atout indéniable pour les Bleus lors des conquêtes en Coupe du monde 1998 en France et de l’Euro 2000 au Pays-Bas et en Belgique. Beuh, ça a été la discipline et la solidarité à toute épreuve. Ça a payé au finish. C’est ce qui a manqué à ce beau collectif ivoirien qui inspirait respect au cours de cette CAN 2010…
…Comment entrevoyez-vous l’avenir de Didier Drogba et de ses coéquipiers ?
L’avenir ? C’est aux responsables du football ivoirien d’en décider. S’ils veulent une nouvelle orientation avec tout ce que cela comporte comme bouleversement, ce sera ainsi fait. Maintenant, si c’est le contraire…c’est tant mieux. Ils vont apprécier de leurs propres yeux. Mais, pour être sincère, il est obligatoire d’apporter quelques retouches à ce groupe qui, à mon sens, est de qualité (d’ailleurs tout coach rêve de ces talents).
Ça peut créer une émulation saine en vue d’aborder le Mondial 2010 dans de bonnes dispositions. Parce que je vous l’avoue, une autre déconfiture de cette génération de joueurs talentueux ivoiriens, ne va pas plaire à ce peuple ivoirien si passionné pour sa sélection nationale de football. Alors, pas du tout …Donc à méditer, c’est important pour l’avenir.
Réalisé à Cabinda par Jean-Cyr Adopo
