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Société Publié le jeudi 4 février 2010 | L’intelligent d’Abidjan

Santé publique - Sommés de déposer la liste des membres des bureaux : Les leaders syndicaux de la santé engagent le bras de fer avec le ministre Allah Kouadio

Les leaders des syndicats de Santé et leur ministre de tutelle le Dr Allah Kouadio sont à couteaux tirés. Au cœur du nouveau désamour, la sommation du ministre Allah Kouadio aux syndicalistes de déposer la liste des membres des différents bureaux des syndicats avant la réouverture des négociations sur les points en suspens contenus dans la plate-forme de revendications syndicales.


Le dialogue est actuellement interrompu entre le ministre de la Santé et ses agents leaders des syndicats du milieu. Les deux parties sont divisées sur le dépôt des listes des membres des différents bureaux. Les leaders syndicaux de la Santé voient derrière cette injonction de leur ministre de tutelle, une volonté de se venger. Cette conviction est confortée par le fait que ministre Allah Kouadio, qui n’a pu faire plier ses agents et les amener à renoncer à leur grève ayant paralysé le système sanitaire national, avait brandi le bâton. Bien que le président de la République ait gelé les sanctions administratives et pécuniaires contre les leaders syndicaux pour fait de grève, Allah Kouadio lui, de son côté, ruminerait toujours vengeance. Ainsi, la sommation de déposer les listes des membres des bureaux exécutifs nationaux avant toute reprise des négociations, s’apparente-t-elle à une volonté de bloquer les travaux. Donc la non satisfaction des doléances des syndicalistes de la Santé. « Le ministre Allah Kouadio nous a sommés de déposer les listes des membres des différents BEN avant toute reprise des négociations sur nos dossiers. Pour nous, c’est une volonté de bloquer les travaux, car cette injonction a des dessous inavoués que nous ne maîtrisons pas. Il veut nous enfermer dans un labyrinthe pour se venger. Il a échoué à faire suspendre la grève. Et comme le dossier lui a été imputé par le Président de la République, il veut nous faire payer notre grève générale. Nous n’accepterons pas ce chantage maquillé et s’il ne se comporte pas comme un ministre de la République et boque nos acquis, nous exigerons son départ du gouvernement», a indiqué Dagnogo Oléfongo, secrétaire général du syndicat des biotechnologistes. De son côté, Daha Didier, leader des préparateurs et gestionnaires en Pharmacie, estime la sommation du dépôt des listes des BEN, inopportune. En ce sens que ces listes devraient permettre de répertorier les agents de santé à sanctionner pour fait de grève en décembre 2009. « A partir du moment où la grève a été suspendue et que le président Gbagbo a décidé de geler toutes les sanctions, exiger de nous le dépôt des listes des membres des BEN s’apparente à un blocage planifié des négociations devant déboucher sur la satisfaction de nos revendications », a-t-il ajouté.


L’instrumentalisation

pour fragiliser le pouvoir dénoncée

Pour sa part, conscient des blocages que cette injonction entraîne sur l’aboutissement des doléances des syndicats de santé, Dr Atté Boka Ernest a convié ses camarades à une rencontre d’échanges aujourd’hui. Celle-ci doit déboucher sur la conduite à tenir pour faire reculer le ministre Allah Kouadio. « Tous les secrétaires généraux des syndicats de santé vont se réunir pour plancher sur la question. Il nous faut comprendre les motivations de cette requête avant toute décision », a-t-il indiqué au téléphone. Bien avant cette rencontre, Dagnogo Oléfongo a indiqué que les leaders syndicaux n’accepteront pas de mener « un combat politique par procuration ». A savoir fragiliser le pouvoir en place avec des remous dans les hôpitaux publics. « Le ministre Allah Kouadio nous instrumentalise en fait pour mettre en mal, pour déstabiliser le pouvoir en place avec nos grèves. Nous n’allons pas tomber dans son jeu. Que cache cette injonction si ce n’est que de bloquer les négociations et nous entraîner dans une nouvelle paralysie des hôpitaux publics. Le piège, cette fois-ci, ne prendra pas. Nous n’allons pas mener un combat politique par procuration », a-t-il protesté. Joint au téléphone, N’da Siméon chef de la cellule communication du ministère de la Santé a refusé de se prononcer sur l’injonction du dépôt des listes de bureau des syndicats. « Je ne réponds pas à un pseudo journaliste, à quelqu’un qui s’autoproclame journaliste alors qu’il n’en est pas un » a-t-il riposté. La reprise des négociations entre Allah Kouadio et les syndicalistes de Santé doit déboucher sur le règlement définitif de « l’intégration effective à la Fonction Publique des Aides-soignantes du Chu de Yopougon et les Filles de Salles à compter du 1er janvier 2010, de la signature immédiate du décret portant profil de carrière des Infirmiers et des Sages-femmes et de la signature de l’ordonnance portant statut particulier des personnels de la santé ».

M Tié Traoré
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