Assoumana Keita, Recteur de l'ONG CIAK : “Nous voulons faire de ce centre, un vrai domaine islamique”
Pour l'année 2009, les Editions Alif et le journal islam info ont attribué le 2ème prix de la mosquée la mieux organisée en Côte d'Ivoire à la mosquée Maoula du centre islamique Aç habul kahaf (CIAK). A cet effet, islam info a rendu visite à ce centre pour vous expliquer pourquoi il a été choisi, comment il est organisé et comment il fonctionne. Suivez les explications de son recteur, Assoumana Keita.
Islam info : votre mosquée a été désignée comme la 2eme mieux organisée en Cote d'Ivoire, quelles sont vos sentiments ?
A K : Je l'ai appris avec beaucoup de joie et de fierté. Les musulmans doivent savoir que le travail et la sincérité peuvent faciliter la réussite. Cela montre qu'on a fait un travail qui est suivi par tous et j'ai même reçu des appels de félicitations et d'encouragements de mes amis Kamagate Brahima de l'Espagne, Traore Yacouba de l'Italie et de Kaba Aboubakar de londres. C'est pour dire qu'islam info est suivi partout et en même temps notre centre.
I I : Parlez nous de votre mosquée.
A K : La mosquée a été initiée par la famille Maoula. Mais en 1996, les travailleurs de la zone industrielle utilisaient déjà l'espace pour les prières de vendredi. C'est à partir de 2002 que la famille Maoula a carrément cédé une partie de son usine pour la construction de la mosquée. Et j'ai été choisi comme imam.
I I : Et la construction ?
A K : Les fidèles avaient commencé à venir. C'est ainsi qu'on a fait appel aux bonnes volontés pour avoir du matériel de construction. On a commencé la construction de la mosquée avec 2000000 Fcfa qu'on avait eu des quêtes. Avec les bonnes volontés et les dons en matériel, on a pu finir la construction de la mosquée.
II : Comment est-elle gérée aujourd'hui ?
A K : Nous sommes trois imams dont il y a un secrétaire chargé de la communication, un autre de la formation un autre de l'organisation. Il y a la commission finance et comptabilité. Nous n'avons pas beaucoup de moyens financiers, mais nous comptons sur nos capacités et nos ressources proviennent en majorité des quêtes.
Les travailleurs de la mosquée sont-ils salariés ?
Non, ils font du bénévolat. Mais, pour les imams, la quête d'un vendredi sur 4 leur est versée. Les quêtes varient de 45.000 à 70.000 fcfa.
II : Ne recevez-vous pas d'aides extérieures ?
A K : Pas vraiment ! Mais quand il s'agit des grands projets, nous sollicitons toujours l’aide des bonnes volontés, il y a aussi des gens qui décident de nous aider sans qu'on ne leur demande. Peut être à cause de notre sincérité et de notre engagement.
Pourquoi êtes-vous devenue une ONG ?
A.K. : Dans un premier temps, c'est pour être mieux organiser afin d'aider les populations. L'ONG, nous permet d'être plus actif. Aujourd'hui, l'ONG prend en compte la mosquée, le centre médical, la bibliothèque et centre de formation.
Les travailleurs des autres structures reçoivent-ils des salaires ?
Non, dès le début tout le monde a accepté de faire du bénévolat pour la cause de Dieu et de l'Islam. Mais, les deux filles de salle du centre médical reçoivent des salaires. Parce qu'elles sont formées pour cela elles travaillent à plein temps. Pour les autres, il n'y a aucun salaire, seul Dieu les paiera.
I I : Et la gestion ?
A K : Le centre médical a un Président du Conseil d'Administration qui est monsieur Koné Zakaria et un Directeur en la personne de M Diallo Mémé. Chaque trois mois, il y a un compte rendu de l'état des finances et de la gestion qui est fait au rectorat. Sinon, il y a une commission des finances et une commission de communication, un commissariat aux comptes, une commission organisation qui rend compte également au rectorat tous les trois mois. Nous les analysons et nous essayons de travailler pour toujours nous améliorer.
I I : Et le centre médical ?
A K : Comme, je l'ai dit le centre médical qui comporte un cabinet dentaire, deux salles d'hospitalisation, une pharmacie et les autres commodités sanitaires. Il travaille indépendamment, mais fait un bilan tous les trois mois.
I I : D'où provient le financement du centre médical ?
A K : Le centre médical s'autofinance. Mais, nous recevons souvent des dons en médicaments qu'on redistribue gratuitement aux démunis. Dans la pharmacie, nous ne vendons que les médicaments que nous avons achetés avec nos propres moyens.
I I : Qu'en est-il de la bibliothèque?
A K : Pour la bibliothèque et le centre de formation, après avoir payé une prime forfaitaire, nous avons reçu des ordinateurs d'une ONG anglaise. Nous allons donc informatiser ces deux structures pour mieux former nos frères en arabe et en français voire en anglais.
I I : Quel est le bilan de 2009 ?
A K : Pour 2009, le centre médical est passé de 1.500.000fcfa a aujourd'hui 3.000.000fcfa comme fonds et la mosquée a actuellement 8.000.000 fcfa et ce, après les dépenses. Ce bilan comprend aussi toutes les prestations de services.
I I : Quels sont vos projets pour 2010 ?
A K : Pour 2010, nous comptons construire une école maternelle et une maternité. Le terrain nous a déjà été proposé et il s'élève à 15.000.000fcfa. Mais avec ce que nous avons et les bonnes volontés, nous allons y arrivé et la maternité sera prête en 2010. Car, nous voulons faire de ce centre un véritable domaine islamique qui sera géré comme une réelle entreprise. Avec la structure de microfinance que nous allons mettre en place.
I I : Comment comptez-vous améliorer la condition des travailleurs du centre ?
A K :C'est vrai que tout a commencé par le bénévolat, mais après la construction de la maternité et de l'école maternelle, après avoir informatisé la bibliothèque et le centre de formation qui n'étaient pas payant mais qui le sera désormais, nous comptons définir des salaires pour tous les travailleurs.
I I : Quel est votre mot de fin ?
A K : J'exhorte les musulmans à prendre leur religion avec beaucoup de sérieux. Car, sans organisation, sans sincérité l'Islam ne pourra pas se développer. En comptant sur nos moyens et avec l'aide des bonnes volontés, nous avons pu produire quelques choses de grand. Je remercie Islam Info et tous ceux qui aident la communauté musulmane.
El Mouss Komara
Pour l'année 2009, les Editions Alif et le journal islam info ont attribué le 2ème prix de la mosquée la mieux organisée en Côte d'Ivoire à la mosquée Maoula du centre islamique Aç habul kahaf (CIAK). A cet effet, islam info a rendu visite à ce centre pour vous expliquer pourquoi il a été choisi, comment il est organisé et comment il fonctionne. Suivez les explications de son recteur, Assoumana Keita.
Islam info : votre mosquée a été désignée comme la 2eme mieux organisée en Cote d'Ivoire, quelles sont vos sentiments ?
A K : Je l'ai appris avec beaucoup de joie et de fierté. Les musulmans doivent savoir que le travail et la sincérité peuvent faciliter la réussite. Cela montre qu'on a fait un travail qui est suivi par tous et j'ai même reçu des appels de félicitations et d'encouragements de mes amis Kamagate Brahima de l'Espagne, Traore Yacouba de l'Italie et de Kaba Aboubakar de londres. C'est pour dire qu'islam info est suivi partout et en même temps notre centre.
I I : Parlez nous de votre mosquée.
A K : La mosquée a été initiée par la famille Maoula. Mais en 1996, les travailleurs de la zone industrielle utilisaient déjà l'espace pour les prières de vendredi. C'est à partir de 2002 que la famille Maoula a carrément cédé une partie de son usine pour la construction de la mosquée. Et j'ai été choisi comme imam.
I I : Et la construction ?
A K : Les fidèles avaient commencé à venir. C'est ainsi qu'on a fait appel aux bonnes volontés pour avoir du matériel de construction. On a commencé la construction de la mosquée avec 2000000 Fcfa qu'on avait eu des quêtes. Avec les bonnes volontés et les dons en matériel, on a pu finir la construction de la mosquée.
II : Comment est-elle gérée aujourd'hui ?
A K : Nous sommes trois imams dont il y a un secrétaire chargé de la communication, un autre de la formation un autre de l'organisation. Il y a la commission finance et comptabilité. Nous n'avons pas beaucoup de moyens financiers, mais nous comptons sur nos capacités et nos ressources proviennent en majorité des quêtes.
Les travailleurs de la mosquée sont-ils salariés ?
Non, ils font du bénévolat. Mais, pour les imams, la quête d'un vendredi sur 4 leur est versée. Les quêtes varient de 45.000 à 70.000 fcfa.
II : Ne recevez-vous pas d'aides extérieures ?
A K : Pas vraiment ! Mais quand il s'agit des grands projets, nous sollicitons toujours l’aide des bonnes volontés, il y a aussi des gens qui décident de nous aider sans qu'on ne leur demande. Peut être à cause de notre sincérité et de notre engagement.
Pourquoi êtes-vous devenue une ONG ?
A.K. : Dans un premier temps, c'est pour être mieux organiser afin d'aider les populations. L'ONG, nous permet d'être plus actif. Aujourd'hui, l'ONG prend en compte la mosquée, le centre médical, la bibliothèque et centre de formation.
Les travailleurs des autres structures reçoivent-ils des salaires ?
Non, dès le début tout le monde a accepté de faire du bénévolat pour la cause de Dieu et de l'Islam. Mais, les deux filles de salle du centre médical reçoivent des salaires. Parce qu'elles sont formées pour cela elles travaillent à plein temps. Pour les autres, il n'y a aucun salaire, seul Dieu les paiera.
I I : Et la gestion ?
A K : Le centre médical a un Président du Conseil d'Administration qui est monsieur Koné Zakaria et un Directeur en la personne de M Diallo Mémé. Chaque trois mois, il y a un compte rendu de l'état des finances et de la gestion qui est fait au rectorat. Sinon, il y a une commission des finances et une commission de communication, un commissariat aux comptes, une commission organisation qui rend compte également au rectorat tous les trois mois. Nous les analysons et nous essayons de travailler pour toujours nous améliorer.
I I : Et le centre médical ?
A K : Comme, je l'ai dit le centre médical qui comporte un cabinet dentaire, deux salles d'hospitalisation, une pharmacie et les autres commodités sanitaires. Il travaille indépendamment, mais fait un bilan tous les trois mois.
I I : D'où provient le financement du centre médical ?
A K : Le centre médical s'autofinance. Mais, nous recevons souvent des dons en médicaments qu'on redistribue gratuitement aux démunis. Dans la pharmacie, nous ne vendons que les médicaments que nous avons achetés avec nos propres moyens.
I I : Qu'en est-il de la bibliothèque?
A K : Pour la bibliothèque et le centre de formation, après avoir payé une prime forfaitaire, nous avons reçu des ordinateurs d'une ONG anglaise. Nous allons donc informatiser ces deux structures pour mieux former nos frères en arabe et en français voire en anglais.
I I : Quel est le bilan de 2009 ?
A K : Pour 2009, le centre médical est passé de 1.500.000fcfa a aujourd'hui 3.000.000fcfa comme fonds et la mosquée a actuellement 8.000.000 fcfa et ce, après les dépenses. Ce bilan comprend aussi toutes les prestations de services.
I I : Quels sont vos projets pour 2010 ?
A K : Pour 2010, nous comptons construire une école maternelle et une maternité. Le terrain nous a déjà été proposé et il s'élève à 15.000.000fcfa. Mais avec ce que nous avons et les bonnes volontés, nous allons y arrivé et la maternité sera prête en 2010. Car, nous voulons faire de ce centre un véritable domaine islamique qui sera géré comme une réelle entreprise. Avec la structure de microfinance que nous allons mettre en place.
I I : Comment comptez-vous améliorer la condition des travailleurs du centre ?
A K :C'est vrai que tout a commencé par le bénévolat, mais après la construction de la maternité et de l'école maternelle, après avoir informatisé la bibliothèque et le centre de formation qui n'étaient pas payant mais qui le sera désormais, nous comptons définir des salaires pour tous les travailleurs.
I I : Quel est votre mot de fin ?
A K : J'exhorte les musulmans à prendre leur religion avec beaucoup de sérieux. Car, sans organisation, sans sincérité l'Islam ne pourra pas se développer. En comptant sur nos moyens et avec l'aide des bonnes volontés, nous avons pu produire quelques choses de grand. Je remercie Islam Info et tous ceux qui aident la communauté musulmane.
El Mouss Komara