- La 5è personnalité du district révoquée
- Un village sur le pied de guerre
Le pari de la gestion des hommes, des affaires publiques et des entités décentralisées est loin d’être gagné par le gouverneur du district de Yamoussoukro. Lui qui, par des méthodes éhontées, tente malicieusement d’inféoder le personnel du district et des chefs de village au Fpi.
Division, règlements de compte pour refus d’embarquer dans le navire bleu, palabres, intoxication, ingratitude, tentative de destitution des chefs… Tel est le vécu quotidien qui meuble le conseil du district de Yamoussoukr. Si bien que, depuis quelque temps, la majorité des conseillers dit ne plus reconnaître son premier responsable. Et à raison.
N’Dri Apollinaire : les coulisses d’une nomination
La politique de décentralisation initiée par feu le président Houphouët-Boigny et combattue par Laurent Gbagbo alors farouche opposant au régime Pdci, avait pour objectif de rapprocher les administrations des administrés. A l’effet de leur permettre d’assurer leur développement. Cette idée du grand visionnaire donnera plus tard naissance à deux entités de développement : le conseil général et le district. A Yamoussoukro où il dirige le district, les langues se délient et expliquent comment l’actuel gouverneur qui a tourné casaque, est parvenu à ce poste. « Sur proposition du maire Kouakou Gnrangbé Jean et M. Kouakou Martin, Appolinaire qu’on croyait l’un des leurs, est : présenté au chef de l’Etat Laurent Gbagbo. Celui-ci le nomme donc gouverneur. Même si on reconnaît les carences intellectuelles de M. Appolinaire, on n’avait pas d’appréhension particulière. Il fallait faire la razzia des postes avec l’un d’entre eux. C’était une erreur », regrette un conseiller qui a requis l’anonymat.
Division, menaces et cris à la dictature
Sur cette lancée, il est reproché au premier responsable du district de favoriser l’implosion, la division, l’unité de pensée au détriment du développement. Comme si ces griefs ne suffisaient pas, M. N’Dri Appolinaire est cité comme principal responsable du conflit qui oppose deux clans dans son propre village natal de Kami. Selon les témoignages, le gouverneur vient d’imposer un chef à sa solde. Pour preuve, l’attestation de nomination de ce chef a été refusée par l’autorité supérieure. Qui refuse d’entrer dans le jeu politique en perspective. Les villageois, eux, ne cessent de crier à la dictature du gouverneur dont l’incapacité, dit-on, remonte au mois de novembre dernier après la publication de la liste de campagne du candidat Laurent Gbagbo. Il a été fait officiellement DDC du chef de l’Etat. C’est donc à ce titre qu’il va essayer de contraindre malicieusement des membres du conseil du district à l’aider à faire élire son candidat.
Règlements de compte
A Yamoussoukro, des voix s’élèvent pour accuser le DDC de Laurent Gbagbo dans la région. En effet, depuis sa nomination, l’homme essaie d’emballer des cadres du district pour réussir sa mission de DDC en faveur des frontistes. En vain ! Et le cinquième vice-gouverneur a été purement et simplement révoqué par M. Dri Appolinaire. Cela, au mépris des procédures en la matière. C’est-à-dire, sans le consentement du conseil du district qui en l’espèce, doit décider de tout. Pour marquer leur désapprobation à cette décision unilatérale et sans fondement du sieur Koffi Appolinaire, les conseillers qui ont décidé de boycotter toutes les réunions, ont par ailleurs, au cours d’une récente concertation, exigé la révocation du premier responsable du district. « Le fautif, c’est N’Dri Appolinaire lui-même. Car il a des agissements parallèles au statut du district. Ce, d’autant que le choix des vice-gouverneurs se fait par zone et en conseil de district. Or Appolinaire aura déjà remplacé un non-suiveur, Yaoura Konan. Dont le crime aura été son refus d’être « embarqué » dans l’aventure avec le Fpi. Pour la gouverne de tous, sachons que Yamoussoukro est repartie en cinq (5) zones. Il s’agit de Yamoussoukro commune, Yamoussoukro S/P, Attiégouakro, Didievi et Tiediekro. Et contre toute attente, le gouverneur vient de concentrer tous les vice-gouverneurs dans le village de N’Zuessi. Alors même que l’on parle de décentralisation. Aux dires d’un proche du mis en cause, Appolinaire reproche à M. Yaoura Konan sa participation à un séminaire à coloration politique organisé de connivence avec l’ex-premier ministre Charles Konan Banny sur le développement à Yamoussoukro avec des cadres. Au moment où intervenait ce séminaire, le gouverneur voulait faire la proposition à M. Yaoura de l’aider à élire Laurent Gbagbo » clarifie-t-il. Or celui pour qui roule désormais N’Dri Appolinaire est celui là-même qui a combattu et continue de combattre ce genre d’injustice. A noter que depuis sa nomination à la tête du gouvernorat, les injustices les unes aussi effarantes que les autres, rythment le quotidien de sa gestion.
Nécessité de passer devant la cour des comptes
« Les membres du bureau du district ou la délégation spéciale qui sont immiscés dans le maniement des fonds du district ou ont ouvert sans l’autorisation de tutelle des régies d’avances ou de recettes, sont déférés par celle-ci devant la cour des comptes », tel est l’article 75 de la loi n°2002-44 du 21 janvier portant statut du district de Yamoussoukro. Or en l’espèce, nos sources révèlent que l’argent généré par les plantations d’Houphouët-Boigny à Toumbokro n’a aucune trace dans les livres comptables du district. Encore moins au trésor Public. Pour répondre aux nécessiteux sur la gestion desdits fonds, selon des indiscrétions, le gouverneur argue « qu’il n’y a pas de décret de cession et donc l’argent ne doit pas être logé au district. Et pourtant, paradoxalement, le mis en cause a reconnu que le district a reçu une lettre de cession de la part du ministre de l’Agriculture ». Au district, les témoignages concordent : les plantations d’Houphouët sont gérées par N’Dri Appolinaire. Il est aidé dans cette gestion des fonds par la société agropole. D’ailleurs, sur le chapitre Agropole, nous y reviendrons bientôt. Alors question ! Où va concrètement l’argent des plantations d’Houphouët ? Il convient là d’attirer l’attention des autorités compétentes à se pencher sur cette affaire opaque qui devient de plus en plus préoccupante pour le peuple Akoué. De ce fait, ce peuple menace de saisir la justice si rien n’et fait d’ici peu.
K. Zéguédoua Tano
- Un village sur le pied de guerre
Le pari de la gestion des hommes, des affaires publiques et des entités décentralisées est loin d’être gagné par le gouverneur du district de Yamoussoukro. Lui qui, par des méthodes éhontées, tente malicieusement d’inféoder le personnel du district et des chefs de village au Fpi.
Division, règlements de compte pour refus d’embarquer dans le navire bleu, palabres, intoxication, ingratitude, tentative de destitution des chefs… Tel est le vécu quotidien qui meuble le conseil du district de Yamoussoukr. Si bien que, depuis quelque temps, la majorité des conseillers dit ne plus reconnaître son premier responsable. Et à raison.
N’Dri Apollinaire : les coulisses d’une nomination
La politique de décentralisation initiée par feu le président Houphouët-Boigny et combattue par Laurent Gbagbo alors farouche opposant au régime Pdci, avait pour objectif de rapprocher les administrations des administrés. A l’effet de leur permettre d’assurer leur développement. Cette idée du grand visionnaire donnera plus tard naissance à deux entités de développement : le conseil général et le district. A Yamoussoukro où il dirige le district, les langues se délient et expliquent comment l’actuel gouverneur qui a tourné casaque, est parvenu à ce poste. « Sur proposition du maire Kouakou Gnrangbé Jean et M. Kouakou Martin, Appolinaire qu’on croyait l’un des leurs, est : présenté au chef de l’Etat Laurent Gbagbo. Celui-ci le nomme donc gouverneur. Même si on reconnaît les carences intellectuelles de M. Appolinaire, on n’avait pas d’appréhension particulière. Il fallait faire la razzia des postes avec l’un d’entre eux. C’était une erreur », regrette un conseiller qui a requis l’anonymat.
Division, menaces et cris à la dictature
Sur cette lancée, il est reproché au premier responsable du district de favoriser l’implosion, la division, l’unité de pensée au détriment du développement. Comme si ces griefs ne suffisaient pas, M. N’Dri Appolinaire est cité comme principal responsable du conflit qui oppose deux clans dans son propre village natal de Kami. Selon les témoignages, le gouverneur vient d’imposer un chef à sa solde. Pour preuve, l’attestation de nomination de ce chef a été refusée par l’autorité supérieure. Qui refuse d’entrer dans le jeu politique en perspective. Les villageois, eux, ne cessent de crier à la dictature du gouverneur dont l’incapacité, dit-on, remonte au mois de novembre dernier après la publication de la liste de campagne du candidat Laurent Gbagbo. Il a été fait officiellement DDC du chef de l’Etat. C’est donc à ce titre qu’il va essayer de contraindre malicieusement des membres du conseil du district à l’aider à faire élire son candidat.
Règlements de compte
A Yamoussoukro, des voix s’élèvent pour accuser le DDC de Laurent Gbagbo dans la région. En effet, depuis sa nomination, l’homme essaie d’emballer des cadres du district pour réussir sa mission de DDC en faveur des frontistes. En vain ! Et le cinquième vice-gouverneur a été purement et simplement révoqué par M. Dri Appolinaire. Cela, au mépris des procédures en la matière. C’est-à-dire, sans le consentement du conseil du district qui en l’espèce, doit décider de tout. Pour marquer leur désapprobation à cette décision unilatérale et sans fondement du sieur Koffi Appolinaire, les conseillers qui ont décidé de boycotter toutes les réunions, ont par ailleurs, au cours d’une récente concertation, exigé la révocation du premier responsable du district. « Le fautif, c’est N’Dri Appolinaire lui-même. Car il a des agissements parallèles au statut du district. Ce, d’autant que le choix des vice-gouverneurs se fait par zone et en conseil de district. Or Appolinaire aura déjà remplacé un non-suiveur, Yaoura Konan. Dont le crime aura été son refus d’être « embarqué » dans l’aventure avec le Fpi. Pour la gouverne de tous, sachons que Yamoussoukro est repartie en cinq (5) zones. Il s’agit de Yamoussoukro commune, Yamoussoukro S/P, Attiégouakro, Didievi et Tiediekro. Et contre toute attente, le gouverneur vient de concentrer tous les vice-gouverneurs dans le village de N’Zuessi. Alors même que l’on parle de décentralisation. Aux dires d’un proche du mis en cause, Appolinaire reproche à M. Yaoura Konan sa participation à un séminaire à coloration politique organisé de connivence avec l’ex-premier ministre Charles Konan Banny sur le développement à Yamoussoukro avec des cadres. Au moment où intervenait ce séminaire, le gouverneur voulait faire la proposition à M. Yaoura de l’aider à élire Laurent Gbagbo » clarifie-t-il. Or celui pour qui roule désormais N’Dri Appolinaire est celui là-même qui a combattu et continue de combattre ce genre d’injustice. A noter que depuis sa nomination à la tête du gouvernorat, les injustices les unes aussi effarantes que les autres, rythment le quotidien de sa gestion.
Nécessité de passer devant la cour des comptes
« Les membres du bureau du district ou la délégation spéciale qui sont immiscés dans le maniement des fonds du district ou ont ouvert sans l’autorisation de tutelle des régies d’avances ou de recettes, sont déférés par celle-ci devant la cour des comptes », tel est l’article 75 de la loi n°2002-44 du 21 janvier portant statut du district de Yamoussoukro. Or en l’espèce, nos sources révèlent que l’argent généré par les plantations d’Houphouët-Boigny à Toumbokro n’a aucune trace dans les livres comptables du district. Encore moins au trésor Public. Pour répondre aux nécessiteux sur la gestion desdits fonds, selon des indiscrétions, le gouverneur argue « qu’il n’y a pas de décret de cession et donc l’argent ne doit pas être logé au district. Et pourtant, paradoxalement, le mis en cause a reconnu que le district a reçu une lettre de cession de la part du ministre de l’Agriculture ». Au district, les témoignages concordent : les plantations d’Houphouët sont gérées par N’Dri Appolinaire. Il est aidé dans cette gestion des fonds par la société agropole. D’ailleurs, sur le chapitre Agropole, nous y reviendrons bientôt. Alors question ! Où va concrètement l’argent des plantations d’Houphouët ? Il convient là d’attirer l’attention des autorités compétentes à se pencher sur cette affaire opaque qui devient de plus en plus préoccupante pour le peuple Akoué. De ce fait, ce peuple menace de saisir la justice si rien n’et fait d’ici peu.
K. Zéguédoua Tano
