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Société Publié le vendredi 5 février 2010 | Le Mandat

Prétendue éradication de la lèpre dans plusieurs départements - Ces chiffres qui confondent le ministère de la santé

La Côte d’Ivoire à l’instar des autres pays du monde entier a commémoré, le dimanche dernier, la journée mondiale de la lutte contre la lèpre. A 48 heures de cette commémoration, le docteur Djakeaux Simplice, au nom du programme national de la lutte contre cette maladie invalidante avait à son passage, au journal de 20 heures de la télévision nationale, dépeint un tableau reluisant des actions menées par le ministère de la santé contre la lèpre. Selon lui, de 120 mille cas en 1960, la Côte d’Ivoire se retrouve à 890 cas dépistés en 2009 pendant que, durant les dix dernières années, le pays en était à 1000 cas dépistés par an. Mieux, il avait même indiqué qu’« en Côte d’Ivoire, tous les départements ont pratiquement éliminé la lèpre. Il ne nous en reste que deux, Man et Zuénoula ». Cependant, au cours de la commémoration éclatée de cette journée mondiale, l’on a pu découvrir que la lèpre reste encore une réalité dans plusieurs départements de la Côte d’Ivoire. A San Pedro, si 37 malades ont été guéris en 2009, 20 autres malades de la lèpre dont 13 de San Pedro et 7 de Grand Béréby font toujours la maladie. A Daoukro, ce sont douze nouveaux cas dont un cas avec mutilation qui ont été enregistrés en 2009. Ce chiffre a augmenté à 23 le nombre de malade sous traitement. Parmi ces malades, il y a trois enfants de moins de 15 ans et six femmes. Ce qui donne un taux de prévalence de 1,50 pour dix mille habitants et un taux de dépistage annuel de 0,76 pour dix mille habitants. Le Dr Coulibaly Seydou, directeur départemental de la santé de Séguéla a regretté de nouveaux cas de la lèpre dans son département. Il a affirmé avoir traité en 2009, 36 malades de la lèpre et enregistré six (6) nouveaux cas. Selon lui, ce chiffre ne reflète pas la réalité sur le terrain compte tenu du faible taux de dépistage dans son département. Au niveau du village Manchou qui abrite des lépreux depuis plusieurs décennies, on affirme toujours être réduit à la mendicité faute de véritables politiques gouvernementales à leur endroit. Comme on peut le constater, le programme national de la lutte contre la lèpre a encore du pain sur la planche. Le ministre de la santé et de l’hygiène publique, le docteur Allah Kouadio Rémi, doit donc jeter un regard à ce niveau.

Aboubakar Sangaré
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