Visite de compassion, mais surtout de soutien et de réarmement moral. C'est ainsi que l'on pourrait qualifier l'arrivée de la Secrétaire générale du Rassemblement Des Républicains, Henriette Dagri Diabaté, au siège de la rédaction de Le Patriote, hier, en fin de matinée. A la tête d'une délégation de la haute direction du parti du candidat Alassane Dramane Ouattara. Composée du Directeur National de Campagne (DNC) d'ADO, le ministre d'Etat Amadou Gon Coulibaly, du Directeur National de Campagne chargé de la Jeunesse, du ministre Hamed Bakayoko et de la Directrice Nationale de Campagne chargée des Femmes, Kandia Camara, arrive à la rédaction de Le Patriote. Cette délégation est venue témoigner la solidarité et les encouragements du Dr Alassane Dramane Ouattara et de son parti aux travailleurs de Mayama éditions, suite à la mesure de suspension de trois jours à eux infligée par le Conseil National de la Presse (CNP) depuis le mercredi dernier. Au nom de la délégation, c'est le ministre Amadou Gon Coulibaly qui a pris la parole pour dire la compassion d'ADO et de sa formation politique avant de s'élever contre la décision du CNP dont il dénonce les relents politiques: "Soyez rassurés de notre soutien. A y regarder de près, la décision du CNP n'est pas équitable. Si l'on veut que la campagne électorale qui s'ouvre soit juste, la règle doit s'appliquer à tous. Lorsqu'on instrumentalise la justice, les forces de l'ordre, les médias d'Etat, les Ivoiriens se rendent compte qu'il y a une volonté d'instaurer une dictature. Et nous sommes venus vous dire qu'il ne faut pas vous laisser inhiber car il faut continuer de dénoncer cette dictature naissante", a-t-il asséné. Il a, en outre, condamné les manœuvres dilatoires qu'utilise le camp présidentiel pour retarder les élections et plonger la Côte d'Ivoire dans l'abysse de la violence et de la pauvreté.
La régulation à sens unique
du CNP décriée
Quant à Henriette Dagri Diabaté, elle s'est dit affligée par cette sanction qui vise , non seulement, à bâillonner la presse, mais aussi à museler l'opposition majoritaire afin que tous regardent le pays aller à vau-l'eau : "C'est dommage qu'on en arrive là. De toutes les façons, la lutte ne fait que commencer. Nous ne pouvons pas nous asseoir et regarder les gens faire et conduire le pays à la dérive." Le DNC chargé de la Jeunesse, le ministre Hamed Bakayoko, lui, a relevé la fébrilité du pouvoir : "Le régime au pouvoir doit comprendre qu'aucune dictature n'a prospéré durablement. Le Patriote est un journal aguerri, je vous encourage à demeurer crédible. Gardez le sang froid, ils veulent vous déstabiliser, mais ils perdent leur temps et ils se trompent, nous serons toujours là à vos côtés", a-t-il rassuré en exhortant les journalistes à relever le défi de la maturité et à ne point polluer leurs forces en s'empêtrant dans des débats de bas étages. "Le pays est mal gouverné, les Ivoiriens réclament les élections, allons aux élections !" a-t-il intimé au camp présidentiel. Kandia Camara, portant la voix des femmes du parti logé à la Rue Lepic, a relevé la pertinence des textes qui, malgré tout, ont valu la sanction à Le Patriote: "Vous avez tapé là où ça leur fait mal. Vous avez mis à nu les turpitudes et les points sombres de la vie d'un homme autour duquel le FPI a bâti toute sa stratégie de campagne." Aussi, pour elle, le parti pris du CNP est flagrant: "Cette mesure prouve que le CNP est partisan. Blé Goudé, à longueur de journée, invective, injurie d'honnêtes citoyens dans les journaux proches du pouvoir, sans que le CNP ne lève le petit doigt. Sachez que nous sommes avec vous, depuis cette mesure, elles sont nombreuses les femmes qui nous appellent pour s'indigner et témoigner leur désapprobation", conclut-elle en dévoilant que les femmes du parti d'ADO initient une campagne "un militant quatre journaux" dès le retour de Le Patriote dans les kiosques le lundi. Koré Emmanuel, Rédacteur en chef de Le Patriote, au nom de tous les agents, a dit la gratitude de ses collègues vue la promptitude de la réaction du parti du Dr Alassane Ouattara à leurs côtés. "Cette visite ne nous surprend guère, elle nous ragaillardit. A chaque occasion, le Président du parti, vous les membres de la haute Direction, les cadres et les militants avez toujours manifesté votre solidarité à notre endroit. Nous ne faiblirons pas, parce que nous revendiquons d'avoir fait notre travail avec professionnalisme. Soyez rassurés, nous ne vous décevrons pas." Bien avant lui, le Conseiller de la Rédaction, en l'absence du directeur de la publication, Charles Sanga, a expliqué le contenu des papiers incriminés par le CNP. Pour lui, "ce sont des textes qui, dans le fond, sont rédigés dans les normes journalistiques puisque bâtis autour des faits avérés." Pour mémoire, c'est le 3 février dernier que le CNP a infligé cette mesure de suspension de parution à Le Patriote pour trois jours. Et la notification, à dessein, a été faite à 18H dans le but de ne laisser aucune chance de recours aux responsables de Le Patriote. Ainsi va la régulation de la presse sous la refondation.
Paul Koudou
La régulation à sens unique
du CNP décriée
Quant à Henriette Dagri Diabaté, elle s'est dit affligée par cette sanction qui vise , non seulement, à bâillonner la presse, mais aussi à museler l'opposition majoritaire afin que tous regardent le pays aller à vau-l'eau : "C'est dommage qu'on en arrive là. De toutes les façons, la lutte ne fait que commencer. Nous ne pouvons pas nous asseoir et regarder les gens faire et conduire le pays à la dérive." Le DNC chargé de la Jeunesse, le ministre Hamed Bakayoko, lui, a relevé la fébrilité du pouvoir : "Le régime au pouvoir doit comprendre qu'aucune dictature n'a prospéré durablement. Le Patriote est un journal aguerri, je vous encourage à demeurer crédible. Gardez le sang froid, ils veulent vous déstabiliser, mais ils perdent leur temps et ils se trompent, nous serons toujours là à vos côtés", a-t-il rassuré en exhortant les journalistes à relever le défi de la maturité et à ne point polluer leurs forces en s'empêtrant dans des débats de bas étages. "Le pays est mal gouverné, les Ivoiriens réclament les élections, allons aux élections !" a-t-il intimé au camp présidentiel. Kandia Camara, portant la voix des femmes du parti logé à la Rue Lepic, a relevé la pertinence des textes qui, malgré tout, ont valu la sanction à Le Patriote: "Vous avez tapé là où ça leur fait mal. Vous avez mis à nu les turpitudes et les points sombres de la vie d'un homme autour duquel le FPI a bâti toute sa stratégie de campagne." Aussi, pour elle, le parti pris du CNP est flagrant: "Cette mesure prouve que le CNP est partisan. Blé Goudé, à longueur de journée, invective, injurie d'honnêtes citoyens dans les journaux proches du pouvoir, sans que le CNP ne lève le petit doigt. Sachez que nous sommes avec vous, depuis cette mesure, elles sont nombreuses les femmes qui nous appellent pour s'indigner et témoigner leur désapprobation", conclut-elle en dévoilant que les femmes du parti d'ADO initient une campagne "un militant quatre journaux" dès le retour de Le Patriote dans les kiosques le lundi. Koré Emmanuel, Rédacteur en chef de Le Patriote, au nom de tous les agents, a dit la gratitude de ses collègues vue la promptitude de la réaction du parti du Dr Alassane Ouattara à leurs côtés. "Cette visite ne nous surprend guère, elle nous ragaillardit. A chaque occasion, le Président du parti, vous les membres de la haute Direction, les cadres et les militants avez toujours manifesté votre solidarité à notre endroit. Nous ne faiblirons pas, parce que nous revendiquons d'avoir fait notre travail avec professionnalisme. Soyez rassurés, nous ne vous décevrons pas." Bien avant lui, le Conseiller de la Rédaction, en l'absence du directeur de la publication, Charles Sanga, a expliqué le contenu des papiers incriminés par le CNP. Pour lui, "ce sont des textes qui, dans le fond, sont rédigés dans les normes journalistiques puisque bâtis autour des faits avérés." Pour mémoire, c'est le 3 février dernier que le CNP a infligé cette mesure de suspension de parution à Le Patriote pour trois jours. Et la notification, à dessein, a été faite à 18H dans le but de ne laisser aucune chance de recours aux responsables de Le Patriote. Ainsi va la régulation de la presse sous la refondation.
Paul Koudou