La minorité présidentielle est prise à son propre piège.
Ce proverbe français le dit si bien : « Le singe est toujours singe, fût-il déguisé en prince ». C’est cette pensée que l’écrivain ivoirien, Ahmadou Kourouma avait éloquemment traduit en des termes de sagesse africaine: « Le molosse ne change jamais sa déhontée façon de s’asseoir ». La minorité présidentielle et singulièrement le principal animateur, le Front populaire Ivoirien vient d’être pris en flagrant délit de fraude à Toulépleu.
Loin des labris dorés de la capitale économique et du tintamarre médiatique organisé, dans cette ville frontalière avec le Libéria, une vaste opération de tripatouillage du listing électoral est mise en place. C’est le pot au rose que les responsables locaux du Rhdp viennent de découvrir. De quoi s’agit-il ? A l’affichage du listing, les responsables du Rhdp conduits par Djimarie Gnande Barthélémy (le secrétaire permanent de la délégation départementale du Pdci-Rda) font l’amer constat que le nombre d’électeurs a exagérément grossie dans certaines localités. Une croissance inquiétante dans une zone où la guerre a entraîné un déplacement important des populations qui reviennent au compte-goutte. C’est à croire qu’il n’y a jamais eu de décès dans certains villages depuis les dernières élections générales. Par exemple, dans la Sous-préfecture de Tiobli, regroupant jusqu’à une date récente les villages Gueyédé et Bawombli (village créé par prof Voho Sahi, Conseiller spécial de Laurent Gbagbo), divers témoignages recueillis ont déclaré que des Libériens ont traversé la frontière (ou vivant dans la région) pour se faire inscrire sur la liste électorale. Aujourd’hui à Gueyédé et Bawombli séparés, plus de 250 électeurs sont venus grossir les rangs.
Selon les mêmes témoignages, cette opération de fraude a été rondement menée par les cadres Fpi. Le décompte partiel fait état de 1083 libériens inscrits.
Au moment de la réclamation, le visage de la fraude se dessine. Des références de certificats de nationalité et d’actes d’extraits de naissance sont attribuées à plusieurs personnes. Ainsi à M. Djikégba Benoît, le certificat de nationalité délivré le lundi 4 janvier 2010 portant les références 0158 /004/10 et extrait de naissance n°45/ 09 du 15 / 04 / 2009. Ces mêmes références se retrouvent sur les documents de dame Zimigninin Mahié Joli. Même scenario pour les nommés Wahi Guéï Raymond et Djegninon Antoinette. Ces actes portent pour l’essentiel la signature du Président du tribunal de première instance d’Abidjan.
Ce sont pour le moment 700 faux documents qui ont été épinglés. « Des autochtones Ivoiriens ont donné des pièces aux Libériens dans le cadre la reconstitution de l’état-civil. Le Fpi a fait recopier les numéros d’actes dans les états –civils pour ensuite faire établir de faux documents », soutient mordicus Djimarie Gnande Barthélemy. Pour ne pas tomber dans l’arbitraire et la dénonciation calomnieuse, le directoire local du Rhdp a porté plainte pour fraude sur la liste électorale. Elle a été adressée le 1er février au commandant de la brigade de Gendarmerie de Toulépleu pour « l’ouverture d’une enquête judiciaire relative aux actes qu’auraient posés ces personnes dans le cadre de la gestion du contentieux de l’établissement de la liste électorale à l’effet de démasquer les Libériens enrôlés frauduleusement, démasquer les Ivoiriens qui ont donné leurs extraits de naissance, démasquer les Libériens qui se sont procurés de manière frauduleuse les extraits d’acte de naissance des Ivoiriens, démasquer les Ivoiriens qui ont fait de faux témoignages lors des Audiences foraines et démasquer (enfin) les autorités judiciaires qui ont délivré des certificats de Nationalité par complaisance »
Le plaignant a déjà été entendu. Paniqué, le Fpi le menace de mort.
Coulibaly Brahima
Ce proverbe français le dit si bien : « Le singe est toujours singe, fût-il déguisé en prince ». C’est cette pensée que l’écrivain ivoirien, Ahmadou Kourouma avait éloquemment traduit en des termes de sagesse africaine: « Le molosse ne change jamais sa déhontée façon de s’asseoir ». La minorité présidentielle et singulièrement le principal animateur, le Front populaire Ivoirien vient d’être pris en flagrant délit de fraude à Toulépleu.
Loin des labris dorés de la capitale économique et du tintamarre médiatique organisé, dans cette ville frontalière avec le Libéria, une vaste opération de tripatouillage du listing électoral est mise en place. C’est le pot au rose que les responsables locaux du Rhdp viennent de découvrir. De quoi s’agit-il ? A l’affichage du listing, les responsables du Rhdp conduits par Djimarie Gnande Barthélémy (le secrétaire permanent de la délégation départementale du Pdci-Rda) font l’amer constat que le nombre d’électeurs a exagérément grossie dans certaines localités. Une croissance inquiétante dans une zone où la guerre a entraîné un déplacement important des populations qui reviennent au compte-goutte. C’est à croire qu’il n’y a jamais eu de décès dans certains villages depuis les dernières élections générales. Par exemple, dans la Sous-préfecture de Tiobli, regroupant jusqu’à une date récente les villages Gueyédé et Bawombli (village créé par prof Voho Sahi, Conseiller spécial de Laurent Gbagbo), divers témoignages recueillis ont déclaré que des Libériens ont traversé la frontière (ou vivant dans la région) pour se faire inscrire sur la liste électorale. Aujourd’hui à Gueyédé et Bawombli séparés, plus de 250 électeurs sont venus grossir les rangs.
Selon les mêmes témoignages, cette opération de fraude a été rondement menée par les cadres Fpi. Le décompte partiel fait état de 1083 libériens inscrits.
Au moment de la réclamation, le visage de la fraude se dessine. Des références de certificats de nationalité et d’actes d’extraits de naissance sont attribuées à plusieurs personnes. Ainsi à M. Djikégba Benoît, le certificat de nationalité délivré le lundi 4 janvier 2010 portant les références 0158 /004/10 et extrait de naissance n°45/ 09 du 15 / 04 / 2009. Ces mêmes références se retrouvent sur les documents de dame Zimigninin Mahié Joli. Même scenario pour les nommés Wahi Guéï Raymond et Djegninon Antoinette. Ces actes portent pour l’essentiel la signature du Président du tribunal de première instance d’Abidjan.
Ce sont pour le moment 700 faux documents qui ont été épinglés. « Des autochtones Ivoiriens ont donné des pièces aux Libériens dans le cadre la reconstitution de l’état-civil. Le Fpi a fait recopier les numéros d’actes dans les états –civils pour ensuite faire établir de faux documents », soutient mordicus Djimarie Gnande Barthélemy. Pour ne pas tomber dans l’arbitraire et la dénonciation calomnieuse, le directoire local du Rhdp a porté plainte pour fraude sur la liste électorale. Elle a été adressée le 1er février au commandant de la brigade de Gendarmerie de Toulépleu pour « l’ouverture d’une enquête judiciaire relative aux actes qu’auraient posés ces personnes dans le cadre de la gestion du contentieux de l’établissement de la liste électorale à l’effet de démasquer les Libériens enrôlés frauduleusement, démasquer les Ivoiriens qui ont donné leurs extraits de naissance, démasquer les Libériens qui se sont procurés de manière frauduleuse les extraits d’acte de naissance des Ivoiriens, démasquer les Ivoiriens qui ont fait de faux témoignages lors des Audiences foraines et démasquer (enfin) les autorités judiciaires qui ont délivré des certificats de Nationalité par complaisance »
Le plaignant a déjà été entendu. Paniqué, le Fpi le menace de mort.
Coulibaly Brahima
