Vu de l'extérieur, la sélection ivoirienne montre un visage soudé et irréprochable. Mais la réalité est tout autre.
Le football ivoirien est réputé de par la qualité des footballeurs qu'il a engendrés. De l'époque des Ignace Ouégnin, Dehi Maurice, Eustache Manglé, Ernest Kallet Bialy, à celle récente et actuelle de Serge Maguy, Gadji Cély, Abdoulaye Traoré, Drogba, Touré Gnegneri, le football éburnéen est toujours l'un des plus cotés en Afrique et dans le monde. Le mode de gestion de la sélection nationale a connu un niveau d'évolution. Jusqu'en 1994, les Eléphants étaient épargnés par le phénomène de starmania. L'équipe reposait sur un bloc avec quelques individualités qui sortent du lot. Mais à partir de 2000, les choses vont changer. La pépinière Mimosif.com, composée de la première vague des académiciens pointe le nez. Après leur sacre en Super coupe d'Afrique en janvier 1999, leur "père " Jean Marc Guillou responsable du centre, les initie à l'aventure professionnelle. Le contrat d'Arouna Dindané à Anderlecht est de 800 millions Fcfa. Un record en Afrique ! Les autres évoluent à Beveren SK un autre club belge où Guillou dépose ses valises après sa brouille avec Maître Roger Ouégnin, Pca de l'Asec. Un an après, Kolo Touré, Emmanuel Eboué jouent à Arsenal FC en première ligue anglaise de football. Et les années qui suivent confirment la tendance. Les Ivoiriens jouent dans les clubs européens les plus huppés. Une excellente nouvelle mais un inconvénient pour l'équipe nationale. L'argent fait désormais partie du quotidien des Eléphants. Drogba est l'icône du football ivoirien. Les sponsors affluents. Les joueurs sélectionnés sont incontrôlables. Les stages au Golf hôtel sont des lieux de divertissement. Les "stars" reçoivent parents et amis sous l'œil complice des encadreurs. On pense moins à la compétition. En 2008, au Ghana, nos Pachydermes se permettent des virées nocturnes à Kumassi, à la veille du match contre l'Egypte. La discipline a foutu le camp depuis belle lurette chez les Eléphants. Vahid qu'on disait caractériel est impuissant. "On a trop gâté ces enfants" clame un observateur averti du football. L'équipe nationale fait les frais d'une réputation surfaite et d'un manque d'analyse de l'histoire du football ivoirien. Car en vérité, on ne peut pas objectivement affirmer que la bande à Drogba est la meilleure équipe de Côte d'Ivoire. Sur quelle base ? En tout cas pas sur le palmarès car il est totalement vierge.
On veut tout faire sous l'ère Anouma avec des espèces sonnantes et trébuchantes. Or l'argent ne peut pas tout résoudre. La bonne mentalité doit habiter l'esprit de nos joueurs. Tenez ! Nos joueurs avaient décidé de se retirer de la CAN suite à l'agression de la délégation togolaise à Cabinda. Encore comme des " bébés gâtés", il a fallu leur demander pardon en leur offrant des sucettes et leur dire qu'ils n'étaient pas touchés de près par ce drame et que cela ne saurait constituer une source de démotivation. Sacrés professionnels ! La Dream team est en réalité un échafaudage, un grossier montage d'agents recruteurs qui veulent placer nos joueurs dans des clubs et empocher de gros sous. Avec l'aval de la FIF où des proches d'Anouma qui ne sont pas des poches de moralité. Ne nous voilons pas la face. La gestion de la sélection nationale relève de l'informel. La direction technique nationale n'existe que de nom. Aucune planification n'est faite pour atteindre une courbe d'évolution de notre sélection. Aucun des sélectionneurs ne connaît à fond les joueurs sélectionnés, leur mentalité, leurs forces et faiblesses. Il n'y a aucune fiche technique des joueurs pour mener une investigation scientifique. La Can se prépare sur deux ans qu'on soit qualifié ou pas. Après l'échec de 2008, aucun bilan n'a été fourni par la FIF.
Conséquence : c'est le même état d'esprit, le même jeu que les Eléphants ont fourni en Angola. On a pris les mêmes pour recommencer les mêmes bêtises. Le football n'est plus du hasard. Le jeu d'ensemble des équipes, surtout des Pharaons d'Egypte est de plus en plus rationnel. Et même les "bébés" Black Star ont produit un jeu collectif intelligent. Loin des errements tactiques des Eléphants. Mais faut-il brûler pour autant notre équipe nationale ? Non, assurément.
Il serait même suicidaire de le faire à quelques mois de la coupe du Monde en Afrique du Sud. Il faudra bâtir pour cela une équipe nationale sur du concret et non sur des noms. Il y a des joueurs qui n'ont plus leur place en équipe nationale. Une prospection d'autres valeurs s'avère nécessaire en Côte d'Ivoire et à l'extérieur. Le capitanat de Drogba doit être remis en cause. L'avant-centre de Chelsea n'a rien apporté à la sélection nationale depuis qu'il y est. Ce n'est donc pas un modèle par rapport à ce qu'il fait chez les Eléphants. Beaucoup d'Ivoiriens ont été déçus lorsque Drogba a annoncé son retrait de la sélection. Une décision qu'ils ont assimilée à de la forfaiture, de la traîtrise. Il doit humblement présenter publiquement ses excuses au peuple ivoirien. L'équipe nationale doit avoir une gestion privatisée avec des experts du football. Le président de la FIF et ses membres devront se contenter de l'aspect administratif comme c'est le cas dans les grands pays européens. C'est à ce prix que nous glanerons des lauriers.
N'da Jean-Yves
Le football ivoirien est réputé de par la qualité des footballeurs qu'il a engendrés. De l'époque des Ignace Ouégnin, Dehi Maurice, Eustache Manglé, Ernest Kallet Bialy, à celle récente et actuelle de Serge Maguy, Gadji Cély, Abdoulaye Traoré, Drogba, Touré Gnegneri, le football éburnéen est toujours l'un des plus cotés en Afrique et dans le monde. Le mode de gestion de la sélection nationale a connu un niveau d'évolution. Jusqu'en 1994, les Eléphants étaient épargnés par le phénomène de starmania. L'équipe reposait sur un bloc avec quelques individualités qui sortent du lot. Mais à partir de 2000, les choses vont changer. La pépinière Mimosif.com, composée de la première vague des académiciens pointe le nez. Après leur sacre en Super coupe d'Afrique en janvier 1999, leur "père " Jean Marc Guillou responsable du centre, les initie à l'aventure professionnelle. Le contrat d'Arouna Dindané à Anderlecht est de 800 millions Fcfa. Un record en Afrique ! Les autres évoluent à Beveren SK un autre club belge où Guillou dépose ses valises après sa brouille avec Maître Roger Ouégnin, Pca de l'Asec. Un an après, Kolo Touré, Emmanuel Eboué jouent à Arsenal FC en première ligue anglaise de football. Et les années qui suivent confirment la tendance. Les Ivoiriens jouent dans les clubs européens les plus huppés. Une excellente nouvelle mais un inconvénient pour l'équipe nationale. L'argent fait désormais partie du quotidien des Eléphants. Drogba est l'icône du football ivoirien. Les sponsors affluents. Les joueurs sélectionnés sont incontrôlables. Les stages au Golf hôtel sont des lieux de divertissement. Les "stars" reçoivent parents et amis sous l'œil complice des encadreurs. On pense moins à la compétition. En 2008, au Ghana, nos Pachydermes se permettent des virées nocturnes à Kumassi, à la veille du match contre l'Egypte. La discipline a foutu le camp depuis belle lurette chez les Eléphants. Vahid qu'on disait caractériel est impuissant. "On a trop gâté ces enfants" clame un observateur averti du football. L'équipe nationale fait les frais d'une réputation surfaite et d'un manque d'analyse de l'histoire du football ivoirien. Car en vérité, on ne peut pas objectivement affirmer que la bande à Drogba est la meilleure équipe de Côte d'Ivoire. Sur quelle base ? En tout cas pas sur le palmarès car il est totalement vierge.
On veut tout faire sous l'ère Anouma avec des espèces sonnantes et trébuchantes. Or l'argent ne peut pas tout résoudre. La bonne mentalité doit habiter l'esprit de nos joueurs. Tenez ! Nos joueurs avaient décidé de se retirer de la CAN suite à l'agression de la délégation togolaise à Cabinda. Encore comme des " bébés gâtés", il a fallu leur demander pardon en leur offrant des sucettes et leur dire qu'ils n'étaient pas touchés de près par ce drame et que cela ne saurait constituer une source de démotivation. Sacrés professionnels ! La Dream team est en réalité un échafaudage, un grossier montage d'agents recruteurs qui veulent placer nos joueurs dans des clubs et empocher de gros sous. Avec l'aval de la FIF où des proches d'Anouma qui ne sont pas des poches de moralité. Ne nous voilons pas la face. La gestion de la sélection nationale relève de l'informel. La direction technique nationale n'existe que de nom. Aucune planification n'est faite pour atteindre une courbe d'évolution de notre sélection. Aucun des sélectionneurs ne connaît à fond les joueurs sélectionnés, leur mentalité, leurs forces et faiblesses. Il n'y a aucune fiche technique des joueurs pour mener une investigation scientifique. La Can se prépare sur deux ans qu'on soit qualifié ou pas. Après l'échec de 2008, aucun bilan n'a été fourni par la FIF.
Conséquence : c'est le même état d'esprit, le même jeu que les Eléphants ont fourni en Angola. On a pris les mêmes pour recommencer les mêmes bêtises. Le football n'est plus du hasard. Le jeu d'ensemble des équipes, surtout des Pharaons d'Egypte est de plus en plus rationnel. Et même les "bébés" Black Star ont produit un jeu collectif intelligent. Loin des errements tactiques des Eléphants. Mais faut-il brûler pour autant notre équipe nationale ? Non, assurément.
Il serait même suicidaire de le faire à quelques mois de la coupe du Monde en Afrique du Sud. Il faudra bâtir pour cela une équipe nationale sur du concret et non sur des noms. Il y a des joueurs qui n'ont plus leur place en équipe nationale. Une prospection d'autres valeurs s'avère nécessaire en Côte d'Ivoire et à l'extérieur. Le capitanat de Drogba doit être remis en cause. L'avant-centre de Chelsea n'a rien apporté à la sélection nationale depuis qu'il y est. Ce n'est donc pas un modèle par rapport à ce qu'il fait chez les Eléphants. Beaucoup d'Ivoiriens ont été déçus lorsque Drogba a annoncé son retrait de la sélection. Une décision qu'ils ont assimilée à de la forfaiture, de la traîtrise. Il doit humblement présenter publiquement ses excuses au peuple ivoirien. L'équipe nationale doit avoir une gestion privatisée avec des experts du football. Le président de la FIF et ses membres devront se contenter de l'aspect administratif comme c'est le cas dans les grands pays européens. C'est à ce prix que nous glanerons des lauriers.
N'da Jean-Yves