Le président du Parti ivoirien des travailleurs (PIT) Francis Vangah Wodié a tenu une conférence publique lundi à l’hôtel de ville d’Abidjan Plateau. A l’ordre du jour, la situation sociopolitique en cours en Côte d’Ivoire, et la tenue de l’élection présidentielle qui suscite beaucoup d’interrogations.
La crise à la Commission électorale indépendante (CEI) est selon le président du PIT, l’aboutissement d’une succession de crises en Côte d’Ivoire. Ce qui fait dire à Francis Wodié, que l’histoire du pays est jalonnée de crises. Et de citer celles de 1993, de 1995, de 1999, de 2000, de 2001 et enfin la grande crise de 2002 qui a débouché sur la division du pays en deux parties, avec l’une aux mains de l’ex-rébellion, et l’autre sous contrôle gouvernemental. « Aujourd’hui, fait remarquer le conférencier, la crise fait l’objet de plusieurs obstacles, avec l’affaire de la CEI ». Mais Francis Wodié estime que chacun des responsables de partis politiques ne joue pas son rôle pour la tenue des élections. Pour le président du PIT, le chef de l’Etat ne paraît pas jouer son rôle. C’est pourquoi, il a condamné le discours du Président Gbagbo, qui déclarait que « s’il n’y a pas d’élection, ça fait quoi ? ». Il n’a pas ménagé le président du Conseil constitutionnel qu’il a également accusé de tenir des propos qui ne rassurent guère sur son impartialité. Le président des « travailleurs » en déduit une volonté des auteurs de ces propos, de créer des obstacles pour ne pas aller aux élections. Partant du cas spécifique de la crise à la CEI, Wodié a conclu par la démission du président de la CEI qui, selon lui, pourrait permettre de surmonter cette situation confuse, pour aller aux élections. Une position mal interprétée selon lui, par une frange de la classe politique. « Le PIT et son candidat ne prennent position que pour la Côte d’Ivoire et pour la paix. Notre parti ne s’alignera jamais derrière qui que ce soit », a précisé Wodié.
Dans la même veine, il a fait une incursion dans le droit, pour contredire ceux qui prétendent que le président de la CEI sera destitué. « Le chef de l’Etat ne peut pas destituer le président de la CEI », a tranché le professeur. « Mais pour nous, le problème n’est pas judiciaire mais politique. C’est pourquoi, nous avons demandé la démission de Mambé. L’affaire est politique et nécessite une solution politique », a jugé l’ancien ministre de l’Enseignement supérieur. Poursuivant, Wodié estime que « le président de la CEI ne peut être arrêté, les membres de cette institution bénéficiant d’une immunité, dans le cadre de leur travail ». Mais, précise-t-il, « en dehors des activités de la CEI, l’immunité disparaît ». Pour ce qui est de la facilitation, il a critiqué le Cadre permanent de concertation (CPC) qu’il juge disqualifié pour régler les problèmes ivoiriens. Raison évoquée, la présence en son sein de trois candidats à l’élection présidentielle, à savoir Gbagbo, Bédié et Ouattara. « Il faut un autre cadre de discussion », a-t-il conclu.
O.A.K
La crise à la Commission électorale indépendante (CEI) est selon le président du PIT, l’aboutissement d’une succession de crises en Côte d’Ivoire. Ce qui fait dire à Francis Wodié, que l’histoire du pays est jalonnée de crises. Et de citer celles de 1993, de 1995, de 1999, de 2000, de 2001 et enfin la grande crise de 2002 qui a débouché sur la division du pays en deux parties, avec l’une aux mains de l’ex-rébellion, et l’autre sous contrôle gouvernemental. « Aujourd’hui, fait remarquer le conférencier, la crise fait l’objet de plusieurs obstacles, avec l’affaire de la CEI ». Mais Francis Wodié estime que chacun des responsables de partis politiques ne joue pas son rôle pour la tenue des élections. Pour le président du PIT, le chef de l’Etat ne paraît pas jouer son rôle. C’est pourquoi, il a condamné le discours du Président Gbagbo, qui déclarait que « s’il n’y a pas d’élection, ça fait quoi ? ». Il n’a pas ménagé le président du Conseil constitutionnel qu’il a également accusé de tenir des propos qui ne rassurent guère sur son impartialité. Le président des « travailleurs » en déduit une volonté des auteurs de ces propos, de créer des obstacles pour ne pas aller aux élections. Partant du cas spécifique de la crise à la CEI, Wodié a conclu par la démission du président de la CEI qui, selon lui, pourrait permettre de surmonter cette situation confuse, pour aller aux élections. Une position mal interprétée selon lui, par une frange de la classe politique. « Le PIT et son candidat ne prennent position que pour la Côte d’Ivoire et pour la paix. Notre parti ne s’alignera jamais derrière qui que ce soit », a précisé Wodié.
Dans la même veine, il a fait une incursion dans le droit, pour contredire ceux qui prétendent que le président de la CEI sera destitué. « Le chef de l’Etat ne peut pas destituer le président de la CEI », a tranché le professeur. « Mais pour nous, le problème n’est pas judiciaire mais politique. C’est pourquoi, nous avons demandé la démission de Mambé. L’affaire est politique et nécessite une solution politique », a jugé l’ancien ministre de l’Enseignement supérieur. Poursuivant, Wodié estime que « le président de la CEI ne peut être arrêté, les membres de cette institution bénéficiant d’une immunité, dans le cadre de leur travail ». Mais, précise-t-il, « en dehors des activités de la CEI, l’immunité disparaît ». Pour ce qui est de la facilitation, il a critiqué le Cadre permanent de concertation (CPC) qu’il juge disqualifié pour régler les problèmes ivoiriens. Raison évoquée, la présence en son sein de trois candidats à l’élection présidentielle, à savoir Gbagbo, Bédié et Ouattara. « Il faut un autre cadre de discussion », a-t-il conclu.
O.A.K