Le catalogue des révendications d'où sortira l'ordre du jour, aujourd'hui, se dessine de lui-même. Des solutions politiques constitueront la fumée blanche à cette énième négociation.
Le camp présidentiel
Le camp Gbagbo est ferme : ''C'est vrai, nous respectons le facilitateur de la crise ivoirienne et le représentant spécial du Secrétaire général de l'Onu. Mais qu'ils sachent que notre patience a des limites. Qu'ils sachent que le débat qui a lieu d'être aujourd'hui est la reconstitution de la Cei. Car pour nous, Beugré Mambé n'est plus le président de la Cei. Il a triché et il doit s'en aller », dixit Pascal Affi N'Guessan, président du Front populaire ivoirien, le 28 janvier dernier. Pour le parti au pouvoir, le facilitateur devra éviter la « grande honte » à Robert Beugré Mambé, en consentant son départ. Sur les médias d'Etat, « ceux d'en face se plaignent, charge Affi, sous prétexte que la Rti (Radiodiffusion télévision ivoirienne) traite les informations de façon partiale. Et pourtant, dans les zones rebelles, leur télévision, TV Notre patrie, ne fait que les éloges d'Alassane Ouattara. Nous exigeons que les émissions de tous les médias soient diffusées sur toute l'étendue du territoire ivoirien. Ce sera notre combat ». Mardi, le maire Fpi Gomont Diagou a corsé la note, en réclamant une « réunification totale du pays avant les élections ». L'unicité de caisse de l'Etat, le désarmement sont d'autres conditions que pose le camp présidentiel, en plus des listings propres pour le scrutin.
Le RHDP
La coalition du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci), du Rassemblement des républicains (Rdr), de l'Union pour la démocratie et la paix (Udpci) et du Mouvement des forces d'avenir (Mfa) est aussi incisive : « Pas question de toucher à Mambé ». Anne Ouloto, porte-parole du président du Rdr, l'a réitéré mercredi : « La Cei est une institution trop sérieuse et extrêmement importante dans le dispositif mis en place pour l'organisation d'élections justes et transparentes, pour qu'on laisse la minorité présidentielle la désorganiser et la discréditer sans aucun motif valable ». Les adversaires de M. Gbagbo vont aussi à la conquête des médias d'Etat dont ils réclament l'accès équitable. Outre la date précise de l'élection présidentielle, et la démission du ministre Désiré Tagro, ils veulent la liste électorale définitive. Sinon, il conviendrait, d'après le Pdci, que les réclamations dans le cadre du contentieux électoral se fassent selon le mode consensuel. Djédjé Mady, secrétaire général du parti et président du directoire du Rhdp, l'a réitéré, hier, à Y.J Choi, patron de l'Opération des Nations Unies. « Il y a 5.392.000 Ivoiriens qui se trouvent sur ce qu'on appelle la liste blanche ; tous ceux qui veulent contester des noms s'y trouvant doivent apporter la preuve de leur contestation. (…) Par contre, ceux qui sont sur la liste grise doivent eux aussi apporter la preuve de leur nationalité pour être intégrés sur la liste blanche », a préconisé le Sg.
Les Forces nouvelles
L'ex-rébellion attend notamment la signature de six décrets. Ils concernent respectivement les officiers des Forces Armées des Forces nouvelles à nommer à titre opérationnel et leurs conditions de mise à la retraite. Les décrets rectificatifs des erreurs et omissions affectant les décrets déjà signés. Les décrets relatifs à la reconstruction des carrières des militaires et agents des eaux et forêts encore en activité ou admis à faire valoir leur droit à la retraite. Le décret relatif au statut des 300 policiers issus de l'Accord de Pretoria, lequel devra préciser le quota des élèves commissaires, des élèves officiers de police. Le décret relatif à l'intégration des 5000 volontaires pour l'armée nouvelle (VAN). Le décret aux grades des contingents ''zinzins et bahéfoués''. Par ailleurs, les FN appellent au désarmement et au démantèlement des milices prévus par l'APO.
Bidi Ignace
Le camp présidentiel
Le camp Gbagbo est ferme : ''C'est vrai, nous respectons le facilitateur de la crise ivoirienne et le représentant spécial du Secrétaire général de l'Onu. Mais qu'ils sachent que notre patience a des limites. Qu'ils sachent que le débat qui a lieu d'être aujourd'hui est la reconstitution de la Cei. Car pour nous, Beugré Mambé n'est plus le président de la Cei. Il a triché et il doit s'en aller », dixit Pascal Affi N'Guessan, président du Front populaire ivoirien, le 28 janvier dernier. Pour le parti au pouvoir, le facilitateur devra éviter la « grande honte » à Robert Beugré Mambé, en consentant son départ. Sur les médias d'Etat, « ceux d'en face se plaignent, charge Affi, sous prétexte que la Rti (Radiodiffusion télévision ivoirienne) traite les informations de façon partiale. Et pourtant, dans les zones rebelles, leur télévision, TV Notre patrie, ne fait que les éloges d'Alassane Ouattara. Nous exigeons que les émissions de tous les médias soient diffusées sur toute l'étendue du territoire ivoirien. Ce sera notre combat ». Mardi, le maire Fpi Gomont Diagou a corsé la note, en réclamant une « réunification totale du pays avant les élections ». L'unicité de caisse de l'Etat, le désarmement sont d'autres conditions que pose le camp présidentiel, en plus des listings propres pour le scrutin.
Le RHDP
La coalition du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci), du Rassemblement des républicains (Rdr), de l'Union pour la démocratie et la paix (Udpci) et du Mouvement des forces d'avenir (Mfa) est aussi incisive : « Pas question de toucher à Mambé ». Anne Ouloto, porte-parole du président du Rdr, l'a réitéré mercredi : « La Cei est une institution trop sérieuse et extrêmement importante dans le dispositif mis en place pour l'organisation d'élections justes et transparentes, pour qu'on laisse la minorité présidentielle la désorganiser et la discréditer sans aucun motif valable ». Les adversaires de M. Gbagbo vont aussi à la conquête des médias d'Etat dont ils réclament l'accès équitable. Outre la date précise de l'élection présidentielle, et la démission du ministre Désiré Tagro, ils veulent la liste électorale définitive. Sinon, il conviendrait, d'après le Pdci, que les réclamations dans le cadre du contentieux électoral se fassent selon le mode consensuel. Djédjé Mady, secrétaire général du parti et président du directoire du Rhdp, l'a réitéré, hier, à Y.J Choi, patron de l'Opération des Nations Unies. « Il y a 5.392.000 Ivoiriens qui se trouvent sur ce qu'on appelle la liste blanche ; tous ceux qui veulent contester des noms s'y trouvant doivent apporter la preuve de leur contestation. (…) Par contre, ceux qui sont sur la liste grise doivent eux aussi apporter la preuve de leur nationalité pour être intégrés sur la liste blanche », a préconisé le Sg.
Les Forces nouvelles
L'ex-rébellion attend notamment la signature de six décrets. Ils concernent respectivement les officiers des Forces Armées des Forces nouvelles à nommer à titre opérationnel et leurs conditions de mise à la retraite. Les décrets rectificatifs des erreurs et omissions affectant les décrets déjà signés. Les décrets relatifs à la reconstruction des carrières des militaires et agents des eaux et forêts encore en activité ou admis à faire valoir leur droit à la retraite. Le décret relatif au statut des 300 policiers issus de l'Accord de Pretoria, lequel devra préciser le quota des élèves commissaires, des élèves officiers de police. Le décret relatif à l'intégration des 5000 volontaires pour l'armée nouvelle (VAN). Le décret aux grades des contingents ''zinzins et bahéfoués''. Par ailleurs, les FN appellent au désarmement et au démantèlement des milices prévus par l'APO.
Bidi Ignace