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Faits Divers Publié le jeudi 11 février 2010 | Nord-Sud

Oumé : Le chauffeur du mini-car disparaît avec les économies du manœuvre

Triste histoire que celle de Tambenan Karim. En route pour son Burkina natal, le mini-car qu’il devait emprunter à Oumé pour Yamoussoukro a disparu avec son sac de voyage contenant le fruit d’un an de dur labeur.

Tambenan Karim est un Peul burkinabè né en 1987 à Haba. Arrivé, il y a 3 ans, en Côte d’Ivoire avec 2 de ses compatriotes, il va travailler à Djépao (Oumé) comme contractuel dans les plantations et champs. Cultivateur donc comme son ethnie ne l’indique pas, les Peuls étant des bergers par excellence. Ses camarades rentrent au pays après 2 ans de travail, mais lui reste, pour gagner un peu plus. Le lundi 1er février, il décide de son retour au pays. La veille, des compatriotes l’ont précédé. Il devait les rejoindre à Yamoussoukro pour poursuivre le voyage. A la gare d’Oumé, il est approché par les « coxers » qui lui font prendre une place dans un mini-car de type Dyna. Il paye sa place et s’assoit, son sac de voyage dans ses bras. Il oppose un refus catégorique à l’apprenti-chauffeur qui veut mettre le sac sur le porte-bagages du véhicule. Sur ces entrefaites le chauffeur lui demande ce qui l’attache tant à ce sac. « J’y ai mis toutes mes économies », finit-il par avouer au chauffeur, après quelques hésitations. Et comme le mini-car tardait à démarrer, Karim en sort « pour aller manger quelque chose », dit-il. A son retour, point de véhicule ! Le Dyna a disparu avec son sac contenant des effets vestimentaires et 225.000 francs Cfa, ses économies de 3 ans ! Espérant retrouver le véhicule, il en emprunte un autre avec son argent de poche pour rallier Yamoussoukro. Et depuis, il erre de gare en gare jusqu’à ce qu’une bonne âme le guide au commissariat du 2ème arrondissement. Mais voilà : Tambenan Karim ne comprend d’autre langue que son peul natal, malgré les 3 ans de séjour en Côte d’Ivoire. Si bien qu’il a fallu une femme de même ethnie et dont l’époux était derrière le comptoir (il a poussé ses bœufs dans le champ d’un cultivateur) pour servir de traductrice. A la police, il ne peut communiquer ni la marque, ni le numéro du véhicule. Même pas le signalement du chauffeur et de son apprenti. Ce qui n’empêche pas les policiers d’enregistrer sa plainte contre X. Malheureusement, puisqu’il ne sait plus où aller, il tourne autour du commissariat et dort à l’ombre d’un arbre, vit de la générosité des policiers compatissants, notamment ses « alliés » l’agent Soumahoro et le commissaire Diomandé. C’est ce dernier qui, ce mardi, demandera à la traductrice de l’emmener chez le chef des Peuls de Yamoussoukro, ou à défaut, chez le responsable de la communauté Burkinabé. Peut-être qu’une âme généreuse pourrait le tirer de son profond malheur.



Ousmane Diallo à Yamoussoukro
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