ABIDJAN - Le président ivoirien Laurent Gbagbo a annoncé vendredi soir la dissolution du gouvernement et de la Commission électorale indépendante (CEI), à la suite de la crise ouverte par la polémique sur une "fraude" présumée du chef de la CEI Robert Beugré Mambé.
Il a aussitôt reconduit le leader de l'ex-rébellion Guillaume Soro au poste de Premier ministre, que celui-ci occupe à la suite de l'accord de paix signé en 2007. Il l'a chargé de lui proposer un nouveau gouvernement lundi prochain ainsi que le "format" d'une nouvelle CEI.
"Le processus de paix est de nouveau en panne", a lancé M. Gbagbo dans une allocution télévisée, en référence à la polémique ouverte en janvier et aux récentes violences liées au contentieux judiciaire sur la liste électorale.
Evoquant l'enquête du parquet ouverte sur instruction d'un de ses proches, le ministre de l'Intérieur Désiré Tagro, le chef de l'Etat a accusé M. Mambé, qui appartient à l'opposition, d'avoir "mené une opération illégale visant à obtenir l'inscription frauduleuse de 429.030 personnes sur la liste électorale".
"Au moment où nous pensions être au bout de nos efforts pour avoir des élections propres, nous constatons qu'en réalité le processus de paix (...) est pris en otage par des partis politiques", a-t-il dénoncé.
"Nous ne sommes pas face à une simple crise dans la crise", a jugé M.
Gbagbo.
"C'est l'Accord politique de Ouagadougou (de 2007) dans son ensemble que l'on veut saboter" alors que "nous n'avons aucune raison de l'abandonner", a-t-il estimé.
"Afin de lever toute hypothèque sur le processus de paix et permettre à la Côte d'Ivoire d'aller en toute confiance à des élections propres", il a annoncé, invoquant l'article 48 de la Constitution qui lui permet de prendre "des mesures exceptionnelles", que "le gouvernement est dissous".
M. Soro est "reconduit dans ses fonctions", a-t-il souligné.
"Il est chargé de me proposer dès le lundi 15 février 2010 un nouveau gouvernement", qui aura pour "mission" de conduire "les dernières actions nécessaires pour sortir la Côte d'Ivoire définitivement de la crise", a dit le président Gbagbo.
La CEI est également "dissoute", a poursuivi le chef de l'Etat.
"Je demande au Premier ministre de me proposer dans un délai de sept jours à compter d'aujourd'hui (vendredi) le format d'une nouvelle commission électorale crédible qui pourra organiser les élections justes et transparentes", a-t-il indiqué.
Le processus électoral est quasi-paralysé depuis l'éclatement de la polémique autour de la commission. Le camp présidentiel réclamait le départ du chef de la CEI. M. Mambé, soutenu par l'opposition, a récusé toute fraude et avait refusé de démissionner.
Sans cesse reporté depuis la fin du mandat de M. Gbagbo en 2005, le scrutin présidentiel est destiné à clore la grave crise née du coup d'Etat manqué de 2002.
Il a aussitôt reconduit le leader de l'ex-rébellion Guillaume Soro au poste de Premier ministre, que celui-ci occupe à la suite de l'accord de paix signé en 2007. Il l'a chargé de lui proposer un nouveau gouvernement lundi prochain ainsi que le "format" d'une nouvelle CEI.
"Le processus de paix est de nouveau en panne", a lancé M. Gbagbo dans une allocution télévisée, en référence à la polémique ouverte en janvier et aux récentes violences liées au contentieux judiciaire sur la liste électorale.
Evoquant l'enquête du parquet ouverte sur instruction d'un de ses proches, le ministre de l'Intérieur Désiré Tagro, le chef de l'Etat a accusé M. Mambé, qui appartient à l'opposition, d'avoir "mené une opération illégale visant à obtenir l'inscription frauduleuse de 429.030 personnes sur la liste électorale".
"Au moment où nous pensions être au bout de nos efforts pour avoir des élections propres, nous constatons qu'en réalité le processus de paix (...) est pris en otage par des partis politiques", a-t-il dénoncé.
"Nous ne sommes pas face à une simple crise dans la crise", a jugé M.
Gbagbo.
"C'est l'Accord politique de Ouagadougou (de 2007) dans son ensemble que l'on veut saboter" alors que "nous n'avons aucune raison de l'abandonner", a-t-il estimé.
"Afin de lever toute hypothèque sur le processus de paix et permettre à la Côte d'Ivoire d'aller en toute confiance à des élections propres", il a annoncé, invoquant l'article 48 de la Constitution qui lui permet de prendre "des mesures exceptionnelles", que "le gouvernement est dissous".
M. Soro est "reconduit dans ses fonctions", a-t-il souligné.
"Il est chargé de me proposer dès le lundi 15 février 2010 un nouveau gouvernement", qui aura pour "mission" de conduire "les dernières actions nécessaires pour sortir la Côte d'Ivoire définitivement de la crise", a dit le président Gbagbo.
La CEI est également "dissoute", a poursuivi le chef de l'Etat.
"Je demande au Premier ministre de me proposer dans un délai de sept jours à compter d'aujourd'hui (vendredi) le format d'une nouvelle commission électorale crédible qui pourra organiser les élections justes et transparentes", a-t-il indiqué.
Le processus électoral est quasi-paralysé depuis l'éclatement de la polémique autour de la commission. Le camp présidentiel réclamait le départ du chef de la CEI. M. Mambé, soutenu par l'opposition, a récusé toute fraude et avait refusé de démissionner.
Sans cesse reporté depuis la fin du mandat de M. Gbagbo en 2005, le scrutin présidentiel est destiné à clore la grave crise née du coup d'Etat manqué de 2002.