A 58 ans, l’ancien Ballon d’Or africain pose un regard critique sur les récentes performances des Lions indomptables, Paul Le Guen ou encore la Confédération africaine de football.
Que vous inspire la performance du Cameroun lors de la CAN 2010 ?
Il faut le reconnaitre, nous avons fait une mauvaise Coupe d’Afrique (défaite en quart de finale 3-1 contre l’Egypte ndlr). Pourtant le Cameroun a tout donné pour que notre équipe nationale puisse faire une bonne compétition. Le chef de l’Etat a sorti d’énormes sommes d’argent pour que les joueurs soient mis dans les meilleures dispositions. Il va falloir qu’ils comprennent que lorsqu’on sort autant d’argent pour le football, ils doivent rendre à la population ce qu’elle attend d’eux.
Êtes-vous inquiet pour la Coupe du monde 2010 ?
Pas du tout. A la Coupe du monde, tout le Cameroun attend qu’on aille au-delà des quarts de finale. Pour y arriver, il va falloir être beaucoup plus discipliné et vigilant, pour ne pas commettre les mêmes erreurs qu’à la Coupe d’Afrique.
Comment jugez-vous les prestations de Samuel Eto’o en équipe nationale ?
Nous lui demandons de faire plus d’efforts encore pour le Cameroun. Il le fait avec son club, mais il doit aussi le faire avec la sélection. On a besoin de lui pour aller le plus loin possible au Mondial.
Vous ne semblez pas d’accord avec la philosophie de jeu adoptée par Paul Le Guen…
Ce n’est pas une question de philosophie de jeu. Paul Le Guen, c’était sa première Coupe d’Afrique. On ne se lève pas un matin en quittant la France pour aller gérer une équipe comme le Cameroun en Coupe d’Afrique. Il aurait dû se renseigner avant de venir. Les entraîneurs européens pensent souvent que lorsqu’ils arrivent en Afrique, ils vont dominer les entraîneurs locaux. Mais les diplômes qu’ils ont sont les mêmes. Je pense qu’il aurait pu discuter avec les entraîneurs camerounais qui sont sur place. Mais il ne l’a pas fait.
Que pensez-vous du programme qu’il a mis en place en demandant aux quatorze clubs du championnat de première division camerounaise de lui présenter chacun leurs deux meilleurs joueurs, en vue de la préparation de la Coupe du monde 2010 ?
C’est aberrant. Si j’étais président d’un club et que vous me demandiez de vous donner mes deux meilleurs joueurs, je vous amènerais mes petits neveux. Même s’ils ne sont pas les meilleurs. Il devrait associer les entraîneurs camerounais à sa démarche pour qu’ils puissent lui parler des joueurs locaux. Il faut qu’il comprenne qu’il est entraîneur de l’équipe nationale du Cameroun. Et qu’elle ne se limite pas aux joueurs qui sont à l’étranger. Elle comprend aussi ceux qui évoluent au Cameroun. Ils représentent l’avenir de notre football.
Quel regard portez-vous sur les événements tragiques qui ont touché l’équipe du Togo ?
C’est une honte qu’une équipe soit mitraillée. La CAF (Confédération africaine de football ndlr) aurait dû envoyer un représentant pour rencontrer le gouvernement et la population togolaise. Ce n’est même pas une question de responsabilité. C’est une question d’humanité. Quand un bus d’une équipe est mitraillée, la moindre des choses c’est d’envoyer un individu pour s’excuser. Si ça avait été le cas, le Togo n’aurait pas porté plainte. Aujourd’hui, les Togolais sont énervés et c’est le cas aussi d’autres pays.
Le président de la CAF, Issa Hayatou, doit-il démissionner ?
Ce n’est pas seulement Hayatou qui doit partir, c’est toute la CAF ! Ce qui est arrivé au Togo doit servir de leçon au football africain en général. A partir d’aujourd’hui, la CAF doit mieux organiser les Coupes d’Afrique. Parce qu’il faut le dire, elles ne sont pas bien organiser.
Que vous inspire la performance du Cameroun lors de la CAN 2010 ?
Il faut le reconnaitre, nous avons fait une mauvaise Coupe d’Afrique (défaite en quart de finale 3-1 contre l’Egypte ndlr). Pourtant le Cameroun a tout donné pour que notre équipe nationale puisse faire une bonne compétition. Le chef de l’Etat a sorti d’énormes sommes d’argent pour que les joueurs soient mis dans les meilleures dispositions. Il va falloir qu’ils comprennent que lorsqu’on sort autant d’argent pour le football, ils doivent rendre à la population ce qu’elle attend d’eux.
Êtes-vous inquiet pour la Coupe du monde 2010 ?
Pas du tout. A la Coupe du monde, tout le Cameroun attend qu’on aille au-delà des quarts de finale. Pour y arriver, il va falloir être beaucoup plus discipliné et vigilant, pour ne pas commettre les mêmes erreurs qu’à la Coupe d’Afrique.
Comment jugez-vous les prestations de Samuel Eto’o en équipe nationale ?
Nous lui demandons de faire plus d’efforts encore pour le Cameroun. Il le fait avec son club, mais il doit aussi le faire avec la sélection. On a besoin de lui pour aller le plus loin possible au Mondial.
Vous ne semblez pas d’accord avec la philosophie de jeu adoptée par Paul Le Guen…
Ce n’est pas une question de philosophie de jeu. Paul Le Guen, c’était sa première Coupe d’Afrique. On ne se lève pas un matin en quittant la France pour aller gérer une équipe comme le Cameroun en Coupe d’Afrique. Il aurait dû se renseigner avant de venir. Les entraîneurs européens pensent souvent que lorsqu’ils arrivent en Afrique, ils vont dominer les entraîneurs locaux. Mais les diplômes qu’ils ont sont les mêmes. Je pense qu’il aurait pu discuter avec les entraîneurs camerounais qui sont sur place. Mais il ne l’a pas fait.
Que pensez-vous du programme qu’il a mis en place en demandant aux quatorze clubs du championnat de première division camerounaise de lui présenter chacun leurs deux meilleurs joueurs, en vue de la préparation de la Coupe du monde 2010 ?
C’est aberrant. Si j’étais président d’un club et que vous me demandiez de vous donner mes deux meilleurs joueurs, je vous amènerais mes petits neveux. Même s’ils ne sont pas les meilleurs. Il devrait associer les entraîneurs camerounais à sa démarche pour qu’ils puissent lui parler des joueurs locaux. Il faut qu’il comprenne qu’il est entraîneur de l’équipe nationale du Cameroun. Et qu’elle ne se limite pas aux joueurs qui sont à l’étranger. Elle comprend aussi ceux qui évoluent au Cameroun. Ils représentent l’avenir de notre football.
Quel regard portez-vous sur les événements tragiques qui ont touché l’équipe du Togo ?
C’est une honte qu’une équipe soit mitraillée. La CAF (Confédération africaine de football ndlr) aurait dû envoyer un représentant pour rencontrer le gouvernement et la population togolaise. Ce n’est même pas une question de responsabilité. C’est une question d’humanité. Quand un bus d’une équipe est mitraillée, la moindre des choses c’est d’envoyer un individu pour s’excuser. Si ça avait été le cas, le Togo n’aurait pas porté plainte. Aujourd’hui, les Togolais sont énervés et c’est le cas aussi d’autres pays.
Le président de la CAF, Issa Hayatou, doit-il démissionner ?
Ce n’est pas seulement Hayatou qui doit partir, c’est toute la CAF ! Ce qui est arrivé au Togo doit servir de leçon au football africain en général. A partir d’aujourd’hui, la CAF doit mieux organiser les Coupes d’Afrique. Parce qu’il faut le dire, elles ne sont pas bien organiser.
