La défaite facile des équipes africaines subsahariennes non moins auréolées de stars du football à la CAN 2010, relance encore une fois le débat sur le laxisme et la complaisance qui minent la gestion et la pratique du sport en général et du football en particulier en Afrique. Désormais, les sélectionneurs sur le continent des disciplines sportives voient la difficulté de leur tache s’amoindrir.
En effet, il n’est plus nécessaire pour les entraîneurs de se creuser les méninges à rechercher des talents qui remplissent leurs critères pour êtres sélectionnés dans nos équipes nationales ; car, les soi-disant grands clubs Européens regorgent d’athlètes magiciens prêt-à-porter.
L’analyse critique que nous oublions cependant de faire, c’est de nous poser la question de savoir comment ces équipes européennes en sont arrivées à faire de leurs clubs respectifs des références qui nous attirent tant ?
Eh bien ! La qualité de ces équipes occidentales n’est pas tombée du ciel. C’est le résultat de travail acharné de la part de ceux qui sont en charge de ces équipes. L’exemple de la France est là pour nous le confirmer.
La gestion du sport part d’une planification politique depuis les ministères des sports jusqu'à la mise en pratique de la planification par les différentes fédérations. Ce qui voudrait dire, qu’il faut une réelle volonté des premiers responsables du sport en Afrique pour pouvoir vouloir mettre en place des plans directeurs qui passent nécessairement par la construction et le maintien d’infrastructures adéquates pour la pratique des sports à tous les niveaux, depuis le bas âge jusqu'à l’âge de la maturité, à travers des tournois inter-quartiers, dans les entreprises, les compétitions sportives dans les écoles, en vue d’en arriver à la pratique du sport de haut niveau.
Toutes ces structures de sélection à la base devront être dotées de budgets consistant avec des gestions rigoureuses afin que les moyens dégagés servent effectivement aux athlètes au lieu d’enrichir illicitement quelques responsables malhonnêtes.
Les Africains crient à qui veut les entendre qu’ils veulent leur indépendance, ce qui est légitime. Mais, l’indépendance des Africains ne veut absolument rien dire si la gestion de leur quotidien est pratiquement déterminée par le monde extérieur dans tous les domaines d’activité (social, économique, politique, sportif), etc.
Il est vrai qu’on peut, certes, avoir besoin de l’apport des intelligences venant d’ailleurs dans ce contexte nouveau de la globalisation. Cependant, au moment ou la plupart nos pays célèbrent le cinquantenaire de leurs ‘’indépendances’’, nous pensons qu’il est inadéquat que les Africains continuent d’être réduits au simple état de consommateurs, sans relâche et sans honte, de l’expertise de l’étranger, alors même que la main d’œuvre qualifiée africaine existe bel et bien.
Par exemple, les marchés de construction de nos infrastructures dans tous les secteurs d’activité échouaient à 100%, hier, dans les mains des consortiums étrangers, notamment occidentaux. Aujourd’hui, c’est la Chine qui se taille la part bel du gâteau dans une coopération unilatérale avec l’Afrique, quand elle devrait être en réalité bilatérale.
Les équipements même les plus simples à confectionner, tels que les maillots des équipes africaines de la CAN 2010, nous sont venus de l’étranger, alors que, aujourd’hui, force est de reconnaître que sur place en Afrique, nous avons des entreprises locales qui ne demandent qu’à obtenir des marchés pour démontrer leur savoir-faire. Le Mali, par exemple, n’a pas eu besoin de se faire confectionner les maillots par une soi-disant grande marque étrangère.
Et puis, entre nous, n’est-ce pas par la consommation croissante de son produit qu’une marque de vêtement acquiert la grandeur ? 99,99 % des labels qui ont habille nos athlètes à la CAN 2010 sont de ‘’grande marques’’ étrangères à l’Afrique.
Alors question : a-t-on réellement besoin que nos athlètes soient habillés par les entreprises étrangères pour avoir le succès que nous espérons ?
Eh bien non ! Car, avec la qualité individuelle des joueurs africains a l’image de Eto’o fils, Didier Drogba, Adebayor, Beni Mcarthy, Yaya Touré et bien d’autres, les équipes africaines peuvent remporter des trophées à l’échelle internationale, même avec des maillots confectionnés localement. Car, nos PME (Petites et Moyennes Entreprises) ont, elles aussi, besoin de gros marchés pour, non seulement créer des emplois sur place, mais aussi saisir l’opportunité pour améliorer la qualité de leurs produits dans le temps et devenir un jour, pourquoi pas, grand label.
Venons-en maintenant aux « sorciers blancs » dans le football africain. Nous en avons eus et nous continuerons d’en avoir peut-être encore et toujours, nous continuerons d’aller les chercher, et pourtant avec ces « sorciers blancs » qui viennent en Afrique, nous ne connaissons pas les résultats espérés, malgré les fortunes qu’ils nous coûtent.
Alors donc, pourquoi ne pas essayer le remède des sorciers africains, à l’image de l’Egypte qui gagne. Pourquoi ne pas adopter une vraie politique de mise en place des structures fiables et de réinsertion de nos anciens athlètes ? Pourquoi ne pas donner a ceux-ci l’opportunité de se former, de fortifier, de mettre à jour leurs expériences et connaissances théoriques et pratiques, si tant est que, dans la réalité des faits, les ‘’sorciers’’ venus de l’occident ne changent en rien la donne du football africain.
Africains, Africains, réveillons-nous, mettons-nous au travail, et surtout RIGUEUR, RIGUEUR, RIGUEUR.
Adjé Kouakou
adje@voiceofafricaradio.com
Producteur/Présentateur
AMANIEN (émission francophone)
VOICE OF AFRICA RADIO (Londres)
En effet, il n’est plus nécessaire pour les entraîneurs de se creuser les méninges à rechercher des talents qui remplissent leurs critères pour êtres sélectionnés dans nos équipes nationales ; car, les soi-disant grands clubs Européens regorgent d’athlètes magiciens prêt-à-porter.
L’analyse critique que nous oublions cependant de faire, c’est de nous poser la question de savoir comment ces équipes européennes en sont arrivées à faire de leurs clubs respectifs des références qui nous attirent tant ?
Eh bien ! La qualité de ces équipes occidentales n’est pas tombée du ciel. C’est le résultat de travail acharné de la part de ceux qui sont en charge de ces équipes. L’exemple de la France est là pour nous le confirmer.
La gestion du sport part d’une planification politique depuis les ministères des sports jusqu'à la mise en pratique de la planification par les différentes fédérations. Ce qui voudrait dire, qu’il faut une réelle volonté des premiers responsables du sport en Afrique pour pouvoir vouloir mettre en place des plans directeurs qui passent nécessairement par la construction et le maintien d’infrastructures adéquates pour la pratique des sports à tous les niveaux, depuis le bas âge jusqu'à l’âge de la maturité, à travers des tournois inter-quartiers, dans les entreprises, les compétitions sportives dans les écoles, en vue d’en arriver à la pratique du sport de haut niveau.
Toutes ces structures de sélection à la base devront être dotées de budgets consistant avec des gestions rigoureuses afin que les moyens dégagés servent effectivement aux athlètes au lieu d’enrichir illicitement quelques responsables malhonnêtes.
Les Africains crient à qui veut les entendre qu’ils veulent leur indépendance, ce qui est légitime. Mais, l’indépendance des Africains ne veut absolument rien dire si la gestion de leur quotidien est pratiquement déterminée par le monde extérieur dans tous les domaines d’activité (social, économique, politique, sportif), etc.
Il est vrai qu’on peut, certes, avoir besoin de l’apport des intelligences venant d’ailleurs dans ce contexte nouveau de la globalisation. Cependant, au moment ou la plupart nos pays célèbrent le cinquantenaire de leurs ‘’indépendances’’, nous pensons qu’il est inadéquat que les Africains continuent d’être réduits au simple état de consommateurs, sans relâche et sans honte, de l’expertise de l’étranger, alors même que la main d’œuvre qualifiée africaine existe bel et bien.
Par exemple, les marchés de construction de nos infrastructures dans tous les secteurs d’activité échouaient à 100%, hier, dans les mains des consortiums étrangers, notamment occidentaux. Aujourd’hui, c’est la Chine qui se taille la part bel du gâteau dans une coopération unilatérale avec l’Afrique, quand elle devrait être en réalité bilatérale.
Les équipements même les plus simples à confectionner, tels que les maillots des équipes africaines de la CAN 2010, nous sont venus de l’étranger, alors que, aujourd’hui, force est de reconnaître que sur place en Afrique, nous avons des entreprises locales qui ne demandent qu’à obtenir des marchés pour démontrer leur savoir-faire. Le Mali, par exemple, n’a pas eu besoin de se faire confectionner les maillots par une soi-disant grande marque étrangère.
Et puis, entre nous, n’est-ce pas par la consommation croissante de son produit qu’une marque de vêtement acquiert la grandeur ? 99,99 % des labels qui ont habille nos athlètes à la CAN 2010 sont de ‘’grande marques’’ étrangères à l’Afrique.
Alors question : a-t-on réellement besoin que nos athlètes soient habillés par les entreprises étrangères pour avoir le succès que nous espérons ?
Eh bien non ! Car, avec la qualité individuelle des joueurs africains a l’image de Eto’o fils, Didier Drogba, Adebayor, Beni Mcarthy, Yaya Touré et bien d’autres, les équipes africaines peuvent remporter des trophées à l’échelle internationale, même avec des maillots confectionnés localement. Car, nos PME (Petites et Moyennes Entreprises) ont, elles aussi, besoin de gros marchés pour, non seulement créer des emplois sur place, mais aussi saisir l’opportunité pour améliorer la qualité de leurs produits dans le temps et devenir un jour, pourquoi pas, grand label.
Venons-en maintenant aux « sorciers blancs » dans le football africain. Nous en avons eus et nous continuerons d’en avoir peut-être encore et toujours, nous continuerons d’aller les chercher, et pourtant avec ces « sorciers blancs » qui viennent en Afrique, nous ne connaissons pas les résultats espérés, malgré les fortunes qu’ils nous coûtent.
Alors donc, pourquoi ne pas essayer le remède des sorciers africains, à l’image de l’Egypte qui gagne. Pourquoi ne pas adopter une vraie politique de mise en place des structures fiables et de réinsertion de nos anciens athlètes ? Pourquoi ne pas donner a ceux-ci l’opportunité de se former, de fortifier, de mettre à jour leurs expériences et connaissances théoriques et pratiques, si tant est que, dans la réalité des faits, les ‘’sorciers’’ venus de l’occident ne changent en rien la donne du football africain.
Africains, Africains, réveillons-nous, mettons-nous au travail, et surtout RIGUEUR, RIGUEUR, RIGUEUR.
Adjé Kouakou
adje@voiceofafricaradio.com
Producteur/Présentateur
AMANIEN (émission francophone)
VOICE OF AFRICA RADIO (Londres)