Les fidèles protestants méthodistes ivoiriens disent ne plus continuer à cautionner le silence du Ministre Désiré Tagro dans la crise qui les oppose aux fidèles méthodistes unis. Pour eux, ce silence radio de ce haut magistrat pourrait traduire sa complicité avec le faux qu’aurait fait le Bishop Benjamin Boni pour l’acquisition de son arrêté (n°384), l’autorisant à changer le nom de l’Eglise Protestante Méthodiste de Côte d’Ivoire, (EPMCI), église autonome vis-à-vis de la Conférence Méthodiste de Grande Bretagne depuis Février 1985 en l’Eglise Méthodiste Unie Côte d’Ivoire. Cela, sans l’avis de la Conférence de l’Epmci réunie au 2/3 de ses membres selon ses statuts. En effet, selon leur porte-parole, le Bishop Benjamin Boni aurait comme pièces justificatives jointes pour « obtenir le fameux arrêté qui lui donne plein pouvoir de changer le nom, adressé une lettre datée du 21 Octobre 2003 et un certificat de célébration d’un culte avec les méthodistes unis des Etats Unis au Stade Houphouët-Boigny ». Certificat qui n’aurait aucune valeur juridique parce que non signé par l’Epmci. Aussi, au proccès en correctionnel devant le Tribunal de 1ère instance du Plateau, le Bishop Benjamin Boni aurait reconnu à la barre n’avoir convoqué aucune Assemblée Générale qui l’autorisait à modifier le nom de l’église. A la question du juge de savoir comment il l’aurait pu obtenir l’arrêté n°384 litigieux, l’homme de Dieu aurait répondu qu’il l’aurait eu grâce à ses rélations au Ministère de l’Intérieur. Malgré ces aveux, les fidèles se disent encore surpris que le Bishop ne soit pas arrêté. Ils continuent de se demander pourquoi malgré le faux prouvé, le Ministre de l’Intérieur refuserait de d’annuler l’arrêté ? « Attend-il qu’il y ait d’autres bagarres et des morts avant de réagir ? » ne cessent-ils se s’interoger. Parce qu’ils disent qu’ils n’assisteraient plus en muets, à la main mise du Bishop Benjamin Boni sur le patrimoine de l’Epmci sous prétexte d’un simple changement de nom. « Nous donnons un délai aurait Ministre Tagro pour qu’il prenne ses responsabilités. Sinon, il sera simplement responsable des sutuations qui vont suivre dans les semaines à venir. Nous comptons porter plainte contre lui pour complicité de faux et usage de faux »ont-ils prévenu. Affaire à suivre.
Jules C
Jules C