L’affaire ‘’Mangou en résidence surveillée’’ commence à livrer des secrets. Un élément de la gendarmerie nationale qui a refusé de décliner son identité, nous a joint au téléphone pour faire des révélations sur cette affaire qui a suscité rapidement la réaction des autorités militaires du pays. Selon le gendarme, il n’y a plus de doute sur cette affaire. Les carottes sont cuites pour le chef d’Etat Major des armées, Philippe Mangou. Dès la formation et la présentation officielle du nouveau gouvernement, Laurent Gbagbo va automatiquement se plancher sur le cas Mangou. En réalité selon le gendarme qui dit être en poste au camp de gendarmerie d’Agban, il n’y a plus rien à faire pour Mangou Philippe. Dans les jours qui vont suivre, si Laurent Gbagbo a pu présenter un nouveau gouvernement, cela sera suivi pour la nomination d’un nouveau chef d’Etat major. C’est pourquoi le camp présidentiel a pris soin de mettre le général Mangou en quarantaine en le plaçant en résidence surveillée de manière secrète. Le gendarme très révolté au téléphone, a fait savoir que cette autre décision à caractère militaire de Laurent Gbagbo, va sûrement provoquer des bruits de bottes au sein de cette armée. Et si l’on n’y prend garde, cela aboutira à un soulèvement des FDS. Le gendarme cite comme probable remplaçant du général Philippe Mangou, le colonel Zobgo Blé Dénis, commandant de la garde républicaine ou le général Guiai Bi Poin, commandant du CECOS. Une autre formation en notre possession présente le colonel Henri César Sama Damalan, ancien membre du comité national de salut public (CNSP) et ex-ministre de la communication sous feu Robert Guéi. C’est pourquoi, indique notre source, celui-ci a été rappelé au pays en remplacement d’un proche du général Philippe Mangou, colonel André Gouri qui est désormais attaché militaire en Afrique du Sud. Par cet acte, notre source indique que Laurent Gbagbo veut neutraliser tous les hommes de Mangou avant d’annoncer sa décision révoltante. Pour le gendarme, Philippe Mangou va subir le même sort que Doué Mathias. Pour preuve, le schéma emprunté par le camp présidentiel pour le liquider est identique à celui qui a été utilisé contre Mathias Doué. Il a alors conclu en ces termes ‘’Mangou est bel et bien en résidence surveillée et ses jours sont comptés à la tête de l’Etat major des armées’’.
Etienne Lemistick
Etienne Lemistick