Chaque année, à l’occasion du carême, le pape adresse un message à tous les chrétiens du monde. Cette année, Benoît XVI propose quelques réflexions sur un vaste sujet, celui de la justice.
«S’engager dans la construction de sociétés justes où tous reçoivent le nécessaire pour vivre selon leur dignité humaine et où la justice est vivifiée par l’amour », c’est la principale recommandation faite par le pape aux fidèles chrétiens à l’occasion du carême qui débute aujourd’hui. Dans son traditionnel message, Benoît XVI invite les fidèles à se souvenir de la justice divine et à tenter de l’imiter. « Chers frères et sœurs, le temps du carême culmine dans le triduum pascal, au cours duquel, cette année encore, nous célébrerons la justice divine, qui est plénitude de charité, de don et de salut. Que ce temps de pénitence soit pour chaque chrétien un temps de vraie conversion et d’intime connaissance du mystère du Christ venu accomplir toute justice », souhaite le Saint Père. Méditant sur le sens du mot ‘’justice’’, à partir de l’affirmation de saint Paul, le pape appelle les catholiques à ne pas s’en tenir à sa définition courante qui revient à donner à chacun ce qui lui est dû. Il exhorte à comprendre le concept dans toute sa profondeur. « C’est avant tout une justice née de la grâce où l’homme n’est pas sauveur et ne guérit ni lui-même ni les autres. Se convertir au Christ, croire à l’Evangile, implique d’abandonner vraiment l’illusion d’être autosuffisant, de découvrir et accepter sa propre indigence ainsi que celle des autres et de Dieu, et enfin de découvrir la nécessité de son pardon et de son amitié », enseigne le guide. S’interrogeant sur les causes de l’injustice, Benoît XVI récuse la conception «naïve et aveugle » selon laquelle «puisque l’injustice vient du dehors, il suffit d’en éliminer les causes extérieures». Pour lui, l’injustice, conséquence du mal, trouve son origine dans le cœur humain, où l’on découvre les fondements d’une mystérieuse complicité avec le mal. L’injustice, poursuit le pape, vient aussi du fait que l’homme est fragilisé par une blessure profonde qui diminue sa capacité à entrer en communion avec l’autre. « Il porte en lui une force de gravité étonnante qui l’amène à se replier sur lui-même. Il s’agit de l’égoïsme, conséquence du péché originel », déplore le chef de l’église catholique. Il incite les fidèles à sortir des rêves de l’autosuffisance et du profond repliement sur soi qui génère l’injustice, pour cultiver le partage et l’humilité : « être humble pour accepter que quelqu’un d’autre me libère de mon moi et me donne gratuitement en échange son soi », précise Benoît XVI.
Cissé Sindou
«S’engager dans la construction de sociétés justes où tous reçoivent le nécessaire pour vivre selon leur dignité humaine et où la justice est vivifiée par l’amour », c’est la principale recommandation faite par le pape aux fidèles chrétiens à l’occasion du carême qui débute aujourd’hui. Dans son traditionnel message, Benoît XVI invite les fidèles à se souvenir de la justice divine et à tenter de l’imiter. « Chers frères et sœurs, le temps du carême culmine dans le triduum pascal, au cours duquel, cette année encore, nous célébrerons la justice divine, qui est plénitude de charité, de don et de salut. Que ce temps de pénitence soit pour chaque chrétien un temps de vraie conversion et d’intime connaissance du mystère du Christ venu accomplir toute justice », souhaite le Saint Père. Méditant sur le sens du mot ‘’justice’’, à partir de l’affirmation de saint Paul, le pape appelle les catholiques à ne pas s’en tenir à sa définition courante qui revient à donner à chacun ce qui lui est dû. Il exhorte à comprendre le concept dans toute sa profondeur. « C’est avant tout une justice née de la grâce où l’homme n’est pas sauveur et ne guérit ni lui-même ni les autres. Se convertir au Christ, croire à l’Evangile, implique d’abandonner vraiment l’illusion d’être autosuffisant, de découvrir et accepter sa propre indigence ainsi que celle des autres et de Dieu, et enfin de découvrir la nécessité de son pardon et de son amitié », enseigne le guide. S’interrogeant sur les causes de l’injustice, Benoît XVI récuse la conception «naïve et aveugle » selon laquelle «puisque l’injustice vient du dehors, il suffit d’en éliminer les causes extérieures». Pour lui, l’injustice, conséquence du mal, trouve son origine dans le cœur humain, où l’on découvre les fondements d’une mystérieuse complicité avec le mal. L’injustice, poursuit le pape, vient aussi du fait que l’homme est fragilisé par une blessure profonde qui diminue sa capacité à entrer en communion avec l’autre. « Il porte en lui une force de gravité étonnante qui l’amène à se replier sur lui-même. Il s’agit de l’égoïsme, conséquence du péché originel », déplore le chef de l’église catholique. Il incite les fidèles à sortir des rêves de l’autosuffisance et du profond repliement sur soi qui génère l’injustice, pour cultiver le partage et l’humilité : « être humble pour accepter que quelqu’un d’autre me libère de mon moi et me donne gratuitement en échange son soi », précise Benoît XVI.
Cissé Sindou
