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Santé Publié le lundi 22 février 2010 | L’intelligent d’Abidjan

Santé/Paludisme : Des chercheurs découvrent les gènes du parasite

Des chercheurs de l'université de Montréal au Canada sont parvenus à décoder le génome de plusieurs souches de Plasmodium falciparum, le parasite le plus virulent parmi ceux responsables du paludisme.

Le génome de Plasmodium falciparum a été décodé, selon une étude publiée récemment. Il s’agit de la souche de paludisme (ou malaria) la plus meurtrière, car la plus résistante aux traitements. Il existe plusieurs souches de parasite provoquant cette maladie, mais falciparum est de loin la plus redoutée. Elle résiste aux huit antipaludéens mis au point jusqu’à aujourd’hui et sait s’adapter aux nouveaux médicaments. Selon le Dr Awadalla responsable de l’étude, "la lutte contre la résistance aux antipaludéens se compare à une véritable course aux armements". C’est pourquoi les scientifiques ont décidé d’aller directement à la source pour chercher l’origine de cette adaptabilité, dans l’ADN du parasite. Grâce à la génomique ils sont parvenus à cartographier le génome de falciparum. 200 échantillons ont été décodés, en provenance des régions les plus touchées : Asie, Afrique, Amérique centrale et Papouasie-Nouvelle-Guinée. Le Dr Awadalla explique qu’il existe "de grandes différences génétiques entre les souches de paludisme dans le monde : les souches asiatiques diffèrent des souches africaines. Il s'est produit un ensemble de variations génétiques, les gènes se sont différenciés dans le temps et l'espace, en fonction de la sélection des environnements, des pressions immunitaires et de l'exposition aux médicaments". Les chercheurs ont également remarqué qu’en Afrique, le parasite avait pris moins de temps à se recombiner que dans les autres régions. Certains gènes subissent un très grand nombre de mutations, ce qui leur permet de résister aux nouveaux traitements contre la malaria. Ce sont ces gènes que les scientifiques vont tenter de contrer afin de neutraliser falciparum, ou du moins sa grande capacité de résistance. Il s’agit d’une grande avancée pour les populations gravement touchées par cette maladie, vivant essentiellement dans les pays pauvres de l’hémisphère sud. Le paludisme, contracté par les piqûres de moustiques infectés, est caractérisé par de la fièvre, des maux de tête et des vomissements qui trop souvent entraînent la mort. Environ 250 millions de personnes en sont infectées chaque année, il tue environ 5 millions de personnes par an et selon l’OMS (Organisation mondiale de la santé), un enfant en meurt toutes les 30 secondes.

Olivier Guédé (source OMS)
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