Des éliminatoires aux différentes phases finales des Coupes d’Afrique des nations, les Eléphants sont toujours élevés au grade de favoris. Et ce, depuis 2006. Mais la Côte d’Ivoire n’a pas encore matérialisé son statut de favori. Les mêmes honneurs lui sont faits pour la Can 2012. Le costume lui ira-t-il cette fois-ci ?
2006, 2008, 2010. Trois phases finales de Coupes d’Afrique des nations où les Eléphants de Côte d’Ivoire sont partis, précédés d’une énorme réputation de favoris. Ils avaient la faveur des pronostics. Si en 2006, ils ont frôlé de peu le trophée en disputant la finale contre l’Egypte au Caire, ils se sont arrêtés en demi-finale au Ghana en 2008 avant de sortir lamentablement en quarts de finale cette année en Angola. Une courbe descente inquiétante. Les débats sur cette élimination constipante n’ont pas encore pris fin que pointent à l’horizon les éliminatoires de la Can 2012 qu’organisent la Guinée-Bissau et la Gabon. Pour ces préliminaires, la Côte d’Ivoire partage la poule H avec le Bénin, le Burundi et le Rwanda. Vu le statut de la Côte d’Ivoire aussi bien au niveau mondial qu’en Afrique, elle part naturellement favori dans ce groupe. Si la logique veut être respectée, les Ivoiriens sortiront tranquilles de cette poule. Accompagnés des Béninois qui ne sont plus de petits bras en Afrique de l’Ouest. Entre partir favori et l’être dans les faits, il y a un grand fossé. Deux réalités. Une vérité à laquelle les Eléphants ont fini par habituer les sportifs et le peuple ivoiriens. Didier Drogba et ses coéquipiers ont toujours laissé les Ivoiriens sur leur faim. Comme si ce costume de favori était trop grand pour eux. Dans son adresse au peuple après la scabreuse Can en Angola, Didier Drogba, le capitaine des Eléphants, l’a reconnu. Il s’en est excusé auprès du peuple ivoirien. N’dri Koffi Romaric, le joueur pied gauche du FC Séville et milieu des Eléphants a, lui, aussi fini par l’avouer. « On nous donne toujours favori avant les compétitions. Mais favori par rapport à quoi ? On n’assume jamais notre statut de favori », s’est-il offusqué. Un ras-le-bol qui n’est plus d’être partagé par l’ensemble du monde sportif ivoirien. Cette fois sera-t-elle la bonne ? Pas forcément pour aller gagner le trophée en Guinée-Bissau, mais dans la façon de jouer de l’équipe. Arrivera-t-elle à convaincre les puristes en produisant un jeu clair et convaincant ? Parce que les Eléphants ont souvent gagné sans la manière, même si le plus important reste les résultats et les objectifs à atteindre. Les éliminatoires de la Can 2012 débutent après le Mondial sud-africain. Les Eléphants sortiront fraîchement de cette énorme compétition avec leur casquette de mondialiste pour entamer cette campagne. Ça peut engendrer un sentiment de supériorité chez eux comme un complexe d’infériorité chez les adversaires. Il faudra donc savoir gérer cette situation complexe qui, souvent, crée des surprises, mêmes aux plus grands. Le Bénin n’est pas un os pour la Côte d’Ivoire. Les Ecureuils sont tombés (1-0) chez eux avant de passer à la trappe à Abidjan lors des éliminatoires de la Can 2006. A la Can 2008 au Ghana, Stéphane Séssegnon and Co ont été vite balayés (3-0) par les Eléphants. Mais les Ecureuils ont beaucoup progressé entre temps. En 2004, lors des éliminatoires de la Can, la Côte d’Ivoire s’est jouée du Burundi (1-0) à Bujumbura et 6-1 à Abidjan. Les Amavubis du Rwanda et les Eléphants se sont déjà frottés les uns aux autres en match amical, en janvier en Tanzanie, quand la Côte d’Ivoire préparait la Can 2010. Les Ivoiriens ont dominé ce duel (2-0). C’est dire que les Eléphants connaissent leurs adversaires pour ces éliminatoires. Raison de plus pour les prendre davantage au sérieux. Et assumer, cette fois-ci, ce statut de favori qu’ils ont du mal à assumer.
Tibet Kipré
Légende : Les Eléphants vont attaquer les éliminatoires de la Can 2012 après la Coupe du monde. Quel visage vont-ils présenter ?
2006, 2008, 2010. Trois phases finales de Coupes d’Afrique des nations où les Eléphants de Côte d’Ivoire sont partis, précédés d’une énorme réputation de favoris. Ils avaient la faveur des pronostics. Si en 2006, ils ont frôlé de peu le trophée en disputant la finale contre l’Egypte au Caire, ils se sont arrêtés en demi-finale au Ghana en 2008 avant de sortir lamentablement en quarts de finale cette année en Angola. Une courbe descente inquiétante. Les débats sur cette élimination constipante n’ont pas encore pris fin que pointent à l’horizon les éliminatoires de la Can 2012 qu’organisent la Guinée-Bissau et la Gabon. Pour ces préliminaires, la Côte d’Ivoire partage la poule H avec le Bénin, le Burundi et le Rwanda. Vu le statut de la Côte d’Ivoire aussi bien au niveau mondial qu’en Afrique, elle part naturellement favori dans ce groupe. Si la logique veut être respectée, les Ivoiriens sortiront tranquilles de cette poule. Accompagnés des Béninois qui ne sont plus de petits bras en Afrique de l’Ouest. Entre partir favori et l’être dans les faits, il y a un grand fossé. Deux réalités. Une vérité à laquelle les Eléphants ont fini par habituer les sportifs et le peuple ivoiriens. Didier Drogba et ses coéquipiers ont toujours laissé les Ivoiriens sur leur faim. Comme si ce costume de favori était trop grand pour eux. Dans son adresse au peuple après la scabreuse Can en Angola, Didier Drogba, le capitaine des Eléphants, l’a reconnu. Il s’en est excusé auprès du peuple ivoirien. N’dri Koffi Romaric, le joueur pied gauche du FC Séville et milieu des Eléphants a, lui, aussi fini par l’avouer. « On nous donne toujours favori avant les compétitions. Mais favori par rapport à quoi ? On n’assume jamais notre statut de favori », s’est-il offusqué. Un ras-le-bol qui n’est plus d’être partagé par l’ensemble du monde sportif ivoirien. Cette fois sera-t-elle la bonne ? Pas forcément pour aller gagner le trophée en Guinée-Bissau, mais dans la façon de jouer de l’équipe. Arrivera-t-elle à convaincre les puristes en produisant un jeu clair et convaincant ? Parce que les Eléphants ont souvent gagné sans la manière, même si le plus important reste les résultats et les objectifs à atteindre. Les éliminatoires de la Can 2012 débutent après le Mondial sud-africain. Les Eléphants sortiront fraîchement de cette énorme compétition avec leur casquette de mondialiste pour entamer cette campagne. Ça peut engendrer un sentiment de supériorité chez eux comme un complexe d’infériorité chez les adversaires. Il faudra donc savoir gérer cette situation complexe qui, souvent, crée des surprises, mêmes aux plus grands. Le Bénin n’est pas un os pour la Côte d’Ivoire. Les Ecureuils sont tombés (1-0) chez eux avant de passer à la trappe à Abidjan lors des éliminatoires de la Can 2006. A la Can 2008 au Ghana, Stéphane Séssegnon and Co ont été vite balayés (3-0) par les Eléphants. Mais les Ecureuils ont beaucoup progressé entre temps. En 2004, lors des éliminatoires de la Can, la Côte d’Ivoire s’est jouée du Burundi (1-0) à Bujumbura et 6-1 à Abidjan. Les Amavubis du Rwanda et les Eléphants se sont déjà frottés les uns aux autres en match amical, en janvier en Tanzanie, quand la Côte d’Ivoire préparait la Can 2010. Les Ivoiriens ont dominé ce duel (2-0). C’est dire que les Eléphants connaissent leurs adversaires pour ces éliminatoires. Raison de plus pour les prendre davantage au sérieux. Et assumer, cette fois-ci, ce statut de favori qu’ils ont du mal à assumer.
Tibet Kipré
Légende : Les Eléphants vont attaquer les éliminatoires de la Can 2012 après la Coupe du monde. Quel visage vont-ils présenter ?
