Il est le joueur le plus titré du championnat national ivoirien. En 13 saisons passées à l’Asec (1989-2003), Losséni Konaté a remporté 12 titres de champion de Côte d’Ivoire. Un record ! Depuis, il a quitté son pays à la recherche d’un mieux-être. Aujourd’hui, l’ex-gardien des Eléphants a 38 ans et a raccroché les crampons. Pas vraiment puisqu’il dispense son savoir en tant que coach des gardiens en Thaïlande. Nord Sud l’a retrouvé….
Que devenez-vous depuis votre départ de l’Asec Mimosas en 2003 ?
Je suis d’abord allé à Monastir en Tunisie. Après une saison là-bas, j’ai signé pour une autre saison en Finlande dans le club de JJK Fc. Ensuite, j’ai évolué en amateur à Chambéry (France). En 2007, j’ai débarqué en Thaïlande. J’ai fait tour à tour Bangpra Fc, Pattaya Fc et Pot Fc. J’ai raccroché les crampons depuis la saison dernière et je suis l’entraîneur des gardiens de Buriran Pea Fc, un club de la première division.
Malgré le poids des ans, vous restez tout de même dans le circuit…
Oui. Le football est mon métier. C’est difficile de le quitter. Mon ambition est d’être l’entraîneur des gardiens d’un grand club.
Avez-vous un secret pour continuer à respirer la forme ?
Une bonne hygiène de vie.
Parlez-nous de votre vie en Thaïlande…
Depuis 2007, je suis dans ce pays. J’ai évolué dans un certain nombre de clubs ici avant d’arrêter. Depuis, j’entraîne les gardiens de Buriran Pea Fc. Je ne me plains pas. Ça va.
Quel est le niveau du football thaïlandais ?
Je peux le comparer à la Cfa2 française.
Combien d’Ivoiriens jouent-ils en Thaïlande ?
Ils sont très nombreux. La plupart de ces joueurs n’ont pas joué au haut niveau en Côte d’Ivoire. Beaucoup sont issus des centres de formation. Je regrette de le dire mais certains d’entre eux sont là, sans clubs. Ils ont été trompés par des managers véreux.
Quels conseils pouvez-vous donner aux jeunes Ivoiriens qui vont à l’aventure en Thaïlande ?
Je ne conseille à personne de venir en Thaïlande s’il n’a pas le niveau de la Ligue 1 ivoirienne.
Pourquoi ?
Les dirigeants thaïlandais sont très exigeants. Dans leur conception, le footballeur noir doit être trois fois plus fort que le Thaïlandais. Le joueur noir recruté a donc intérêt à bander les muscles car il sera très attendu. Et s’il ne supporte pas la pression, qu’il passe son chemin.
Etes-vous satisfait de votre parcours ?
Non. Je continue de regretter cela mais je n’y peux rien. C’est la volonté de Dieu. J’espère qu’au niveau de l’encadrement technique, où je suis à présent, ça va me sourire.
Etes-vous prêt à prêter vos services aux gardiens de but en sélection ivoirienne ?
Bien sûr. Si on m’appelle, je fonce.
Avez-vous des nouvelles de vos anciens coéquipiers de l’Asec et de la sélection (Sié Donald, Sam Abouo …) ?
Oui. Lorsque j’évoluais encore en Cfa à Chambéry (France), j’avais contribué à l’arrivée de Sam Abouo et de Maguy Serge Alain. Il y a eu aussi Fadel Kéita. Depuis, je suis en Thaïlande mais j’ai appris qu’ils ne sont plus à Chambéry. Je sais vaguement que Sam Abouo joue encore en amateur à Nîmes. Sié Donald avait arrêté pour se consacrer à son travail.
A une Assemblée générale de l’Asec, Me Roger Ouégnin avait dit : « Losséni Konaté, c’est un bandit mais c’est un gars bien… ». Qu’en pensez-vous ?
(Il éclate de rire) Je pense que Me Roger Ouégnin a dit cela dans le bon sens. Il l’a certainement dit car j’étais taquin et je chambrais beaucoup mes coéquipiers lorsque j’étais à l’Asec.
Que retenez-vous de Me Roger Ouégnin ?
Je garde un grand souvenir de lui. Me Roger Ouégnin a été génial avec moi. En treize années passées à l’Asec, je n’ai jamais eu de problèmes avec lui.
Comment expliquez-vous la débâcle des Eléphants à la Can angolaise ?
Je n’aimerais pas mettre de l’huile sur le feu. Je ne souhaite pas aussi jeter la pierre à qui que ce soit. Retenons que ça n’a pas marché et pensons à l’avenir.
Vous qui avez vu les Académiciens commencer à Sol Béni, êtes-vous ravi de leur parcours ?
Oui. Je suis fier de mes gars. Aruna Dindane, Kolo Touré, Zokora Didier, Baky Koné, N’Dri Romaric et autres mènent une belle carrière. Je suis vraiment content d’eux. C’est sous mes yeux qu’ils travaillaient à Sol Béni et comme on dit, le résultat est là…
Pour vous, qui était le meilleur Académicien de sa génération ?
Incontestablement, Zézé Venance dit Zézéto. Malheureusement, il a été gêné par les blessures. C’est dommage…
Que pensez-vous de Copa Barry ?
Il doit continuer de travailler. Il a déjà une belle technique et une bonne lecture du jeu. Remarquez, la majorité des gardiens ne savent pas jouer du pied. Lui, le fait bien.
A quel niveau doit-il encore progresser ?
Copa Barry doit progresser au plan mental. Lorsque le mental est là, le reste vient tout seul.
Croyez-vous cette génération dorée des Eléphants capable de remporter la Can un jour ?
Ça va venir. C’est dommage que mes « petits » ne parviennent toujours pas à gagner ce trophée malgré leur potentiel. Mais je crois qu’en 2012, ils se serviront de leurs échecs passés pour gagner la Coupe.
Entretien réalisé au téléphone par Choilio Diomandé et Sanou Amadou (stagiaire)
Que devenez-vous depuis votre départ de l’Asec Mimosas en 2003 ?
Je suis d’abord allé à Monastir en Tunisie. Après une saison là-bas, j’ai signé pour une autre saison en Finlande dans le club de JJK Fc. Ensuite, j’ai évolué en amateur à Chambéry (France). En 2007, j’ai débarqué en Thaïlande. J’ai fait tour à tour Bangpra Fc, Pattaya Fc et Pot Fc. J’ai raccroché les crampons depuis la saison dernière et je suis l’entraîneur des gardiens de Buriran Pea Fc, un club de la première division.
Malgré le poids des ans, vous restez tout de même dans le circuit…
Oui. Le football est mon métier. C’est difficile de le quitter. Mon ambition est d’être l’entraîneur des gardiens d’un grand club.
Avez-vous un secret pour continuer à respirer la forme ?
Une bonne hygiène de vie.
Parlez-nous de votre vie en Thaïlande…
Depuis 2007, je suis dans ce pays. J’ai évolué dans un certain nombre de clubs ici avant d’arrêter. Depuis, j’entraîne les gardiens de Buriran Pea Fc. Je ne me plains pas. Ça va.
Quel est le niveau du football thaïlandais ?
Je peux le comparer à la Cfa2 française.
Combien d’Ivoiriens jouent-ils en Thaïlande ?
Ils sont très nombreux. La plupart de ces joueurs n’ont pas joué au haut niveau en Côte d’Ivoire. Beaucoup sont issus des centres de formation. Je regrette de le dire mais certains d’entre eux sont là, sans clubs. Ils ont été trompés par des managers véreux.
Quels conseils pouvez-vous donner aux jeunes Ivoiriens qui vont à l’aventure en Thaïlande ?
Je ne conseille à personne de venir en Thaïlande s’il n’a pas le niveau de la Ligue 1 ivoirienne.
Pourquoi ?
Les dirigeants thaïlandais sont très exigeants. Dans leur conception, le footballeur noir doit être trois fois plus fort que le Thaïlandais. Le joueur noir recruté a donc intérêt à bander les muscles car il sera très attendu. Et s’il ne supporte pas la pression, qu’il passe son chemin.
Etes-vous satisfait de votre parcours ?
Non. Je continue de regretter cela mais je n’y peux rien. C’est la volonté de Dieu. J’espère qu’au niveau de l’encadrement technique, où je suis à présent, ça va me sourire.
Etes-vous prêt à prêter vos services aux gardiens de but en sélection ivoirienne ?
Bien sûr. Si on m’appelle, je fonce.
Avez-vous des nouvelles de vos anciens coéquipiers de l’Asec et de la sélection (Sié Donald, Sam Abouo …) ?
Oui. Lorsque j’évoluais encore en Cfa à Chambéry (France), j’avais contribué à l’arrivée de Sam Abouo et de Maguy Serge Alain. Il y a eu aussi Fadel Kéita. Depuis, je suis en Thaïlande mais j’ai appris qu’ils ne sont plus à Chambéry. Je sais vaguement que Sam Abouo joue encore en amateur à Nîmes. Sié Donald avait arrêté pour se consacrer à son travail.
A une Assemblée générale de l’Asec, Me Roger Ouégnin avait dit : « Losséni Konaté, c’est un bandit mais c’est un gars bien… ». Qu’en pensez-vous ?
(Il éclate de rire) Je pense que Me Roger Ouégnin a dit cela dans le bon sens. Il l’a certainement dit car j’étais taquin et je chambrais beaucoup mes coéquipiers lorsque j’étais à l’Asec.
Que retenez-vous de Me Roger Ouégnin ?
Je garde un grand souvenir de lui. Me Roger Ouégnin a été génial avec moi. En treize années passées à l’Asec, je n’ai jamais eu de problèmes avec lui.
Comment expliquez-vous la débâcle des Eléphants à la Can angolaise ?
Je n’aimerais pas mettre de l’huile sur le feu. Je ne souhaite pas aussi jeter la pierre à qui que ce soit. Retenons que ça n’a pas marché et pensons à l’avenir.
Vous qui avez vu les Académiciens commencer à Sol Béni, êtes-vous ravi de leur parcours ?
Oui. Je suis fier de mes gars. Aruna Dindane, Kolo Touré, Zokora Didier, Baky Koné, N’Dri Romaric et autres mènent une belle carrière. Je suis vraiment content d’eux. C’est sous mes yeux qu’ils travaillaient à Sol Béni et comme on dit, le résultat est là…
Pour vous, qui était le meilleur Académicien de sa génération ?
Incontestablement, Zézé Venance dit Zézéto. Malheureusement, il a été gêné par les blessures. C’est dommage…
Que pensez-vous de Copa Barry ?
Il doit continuer de travailler. Il a déjà une belle technique et une bonne lecture du jeu. Remarquez, la majorité des gardiens ne savent pas jouer du pied. Lui, le fait bien.
A quel niveau doit-il encore progresser ?
Copa Barry doit progresser au plan mental. Lorsque le mental est là, le reste vient tout seul.
Croyez-vous cette génération dorée des Eléphants capable de remporter la Can un jour ?
Ça va venir. C’est dommage que mes « petits » ne parviennent toujours pas à gagner ce trophée malgré leur potentiel. Mais je crois qu’en 2012, ils se serviront de leurs échecs passés pour gagner la Coupe.
Entretien réalisé au téléphone par Choilio Diomandé et Sanou Amadou (stagiaire)