Le Port d'Abidjan vient encore de faire parler de lui. En mal. L'exploitation du terminal roulier d'Abidjan concédée à la société Terra, est loin d'avoir pris en compte tous les paramètres d'accostage des navires à fort tirant d'eau. Or, tous les navires ne sont pas forcément des ro-ro (navires rouliers).
En effet, le jeudi 18 février, l'on a constaté que le navire nommé Slovenija, transportant 19 mille tonnes de riz (au compte de la société Global manutention) a accosté au quai N°17-18 sous instruction de la capitainerie du port autonome d'Abidjan. Mais ces quais (17-18) indiqués par la capitainerie avec à sa tête le commandant Abou Yao Philippe ont été concédés à la société Terra par le PAA. C'est donc cette société qui se charge de l'exploitation du terminal roulier, accueillant les ro-ro. Alors que le Slovenija est un navire à fort tirant d'eau (11 m), mais non un ro-ro, a-t-on appris de source proche de la capitainerie du PAA. Terra chargé de gérer les quais N°17 à 20 du quai sud du port d'Abidjan, décide donc de tout barricader. De sorte que ledit navire ne puisse pas être déchargé. Aucun docker n'était autorisé à se rendre sur son lieu de travail dans cette zone. L'entrée était strictement gardée par de petits vigiles de la société de gardiennage G4 securitor. Des agents curieusement très excités. Qui avaient souvent maille à partir avec certains travailleurs en poste dans la zone. Cette atmosphère confuse a duré 48h. La conséquence de cet acte posé par la société Terra, sera subie par le Slovenija qui doit payer la surestarie pour tout le surplus de temps passé à quai. La question: Qui de l'armateur qui a fait venir le Slovenija, de la société Terra ou du PAA va payer cette taxe? Aucune des parties n'entend mettre la main à la caisse. Quoi de plus normal. Acculé par leurs propres actions qui ont tendance à les discréditer, les responsables du PAA ont tenu une réunion le 19 février dernier. Au sortir de cette rencontre, la société Terra a levé son dispositif. Non sans grincement de dents. Même si cette rencontre tenue à huis clos tarde à livrer ses secrets, il n'en demeure pas moins que les responsables du PAA ont déplacé le problème. Juste le temps de permettre à Global manutention de décharger sa commande de riz, a-t-on appris de source proche de la direction commerciale et marketing du PAA. Des indices troublants qui montrent que la concession du terminal roulier à la société Terra semblent être un deal mal goupillé. A preuve, ce même vendredi 19 février, un ro-ro avait accosté au quai N°7, au lieu des quais N°17 à 20. Quel contraste !
L'indélicat PAA
Dans le cadre de l'exploitation du terminal roulier, Marcel Gossio DG du PAA s'est appuyé sur le décret N° 2001-143 du 14 mars 2001, qui stipule que le Port Autonome d'Abidjan est l'autorité concessionnaire du domaine public portuaire d'Abidjan. C'est en vertu dudit décret que le PAA a mis à la disposition du consortium (Sivom, Manuport Afrique, Socopao Ci, Terminal Link) dénommé terra les postes à quai n°17 à 20 du quai sud, les terrains n°17 à 20 d'une superficie totale de 81.108 m² situés à l'arrière desdits postes du quai sud. Les hangars N° 18, 19 et 20, étant entendu que le PAA a donné son accord à l'exploitant de détruire le hangar 20 et de le reconstruire. Tel est au passage, les points saillants de la convention de concession du terminal roulier signée entre Marcel Gossio et Thierry Davaille (DG de Terra), le 10 décembre 2008. Mais le PAA n'a pas cerné tous les contours de cette concession. En effet, si tous les navires à fort tirant d'eau ne sont pas forcément des ro-ro, le PAA aurait pu prévoir une place pour ce type de navires. Le cas du Slovejina est la parfaite illustration de cette concession qualifiée de ''complaisante'' par certains experts. Dans ladite convention, la notion de ''force majeure'' est définie comme un ''évènement imprévisible, irrésistible, indépendant des parties et qui rend impossible l'exécution de la convention notamment, sans que cette liste ne soit limitative…'' peut-on lire. Mais à l'analyse, le PAA est pour quelque chose dans le ralentissement des travaux sur les quais 17 et 18 la semaine dernière. Le commandant de ladite entreprise, en donnant l'ordre au Slovejina d'accoster aux quais 17 et 18 viole ainsi la convention qui a à peine deux ans. Qu'en sera-t-il pour tout le temps que va durer la convention (15 ans à compter de la date d'entrée en vigueur) ? L'avenir nous le dira. Pour sûr, les contrats de concessions signés à main levée, par les dirigeants du PAA ne mettent pas à l'abri cette entreprise de poursuites judiciaires. Et cela ne fait l'ombre d'aucun doute.
Capitainerie injoignable !
Face à la situation qui alimentait l'actualité au quai 17 et 18, nous avons tenté de joindre la capitainerie du PAA. En vain. Malgré nos coups de fil et notre bonne foi à avoir la version de la capitainerie dirigée par Abou Yao Philippe, il n'a pas voulu se prêter à nos questions. Idem pour le département communication. Il a été supprimé pour, des raisons que seul Marcel Gossio connaît. Pour sûr c'est dans cette entreprise que l'on voit le cabinet Afaq Afnor, demander le licenciement des agents au lieu de chercher à les former. Est-ce la suppression de ce département qui crée un manque de communication entre le PAA et la presse ?
Nous y reviendrons.
Yenon R. Assi
En effet, le jeudi 18 février, l'on a constaté que le navire nommé Slovenija, transportant 19 mille tonnes de riz (au compte de la société Global manutention) a accosté au quai N°17-18 sous instruction de la capitainerie du port autonome d'Abidjan. Mais ces quais (17-18) indiqués par la capitainerie avec à sa tête le commandant Abou Yao Philippe ont été concédés à la société Terra par le PAA. C'est donc cette société qui se charge de l'exploitation du terminal roulier, accueillant les ro-ro. Alors que le Slovenija est un navire à fort tirant d'eau (11 m), mais non un ro-ro, a-t-on appris de source proche de la capitainerie du PAA. Terra chargé de gérer les quais N°17 à 20 du quai sud du port d'Abidjan, décide donc de tout barricader. De sorte que ledit navire ne puisse pas être déchargé. Aucun docker n'était autorisé à se rendre sur son lieu de travail dans cette zone. L'entrée était strictement gardée par de petits vigiles de la société de gardiennage G4 securitor. Des agents curieusement très excités. Qui avaient souvent maille à partir avec certains travailleurs en poste dans la zone. Cette atmosphère confuse a duré 48h. La conséquence de cet acte posé par la société Terra, sera subie par le Slovenija qui doit payer la surestarie pour tout le surplus de temps passé à quai. La question: Qui de l'armateur qui a fait venir le Slovenija, de la société Terra ou du PAA va payer cette taxe? Aucune des parties n'entend mettre la main à la caisse. Quoi de plus normal. Acculé par leurs propres actions qui ont tendance à les discréditer, les responsables du PAA ont tenu une réunion le 19 février dernier. Au sortir de cette rencontre, la société Terra a levé son dispositif. Non sans grincement de dents. Même si cette rencontre tenue à huis clos tarde à livrer ses secrets, il n'en demeure pas moins que les responsables du PAA ont déplacé le problème. Juste le temps de permettre à Global manutention de décharger sa commande de riz, a-t-on appris de source proche de la direction commerciale et marketing du PAA. Des indices troublants qui montrent que la concession du terminal roulier à la société Terra semblent être un deal mal goupillé. A preuve, ce même vendredi 19 février, un ro-ro avait accosté au quai N°7, au lieu des quais N°17 à 20. Quel contraste !
L'indélicat PAA
Dans le cadre de l'exploitation du terminal roulier, Marcel Gossio DG du PAA s'est appuyé sur le décret N° 2001-143 du 14 mars 2001, qui stipule que le Port Autonome d'Abidjan est l'autorité concessionnaire du domaine public portuaire d'Abidjan. C'est en vertu dudit décret que le PAA a mis à la disposition du consortium (Sivom, Manuport Afrique, Socopao Ci, Terminal Link) dénommé terra les postes à quai n°17 à 20 du quai sud, les terrains n°17 à 20 d'une superficie totale de 81.108 m² situés à l'arrière desdits postes du quai sud. Les hangars N° 18, 19 et 20, étant entendu que le PAA a donné son accord à l'exploitant de détruire le hangar 20 et de le reconstruire. Tel est au passage, les points saillants de la convention de concession du terminal roulier signée entre Marcel Gossio et Thierry Davaille (DG de Terra), le 10 décembre 2008. Mais le PAA n'a pas cerné tous les contours de cette concession. En effet, si tous les navires à fort tirant d'eau ne sont pas forcément des ro-ro, le PAA aurait pu prévoir une place pour ce type de navires. Le cas du Slovejina est la parfaite illustration de cette concession qualifiée de ''complaisante'' par certains experts. Dans ladite convention, la notion de ''force majeure'' est définie comme un ''évènement imprévisible, irrésistible, indépendant des parties et qui rend impossible l'exécution de la convention notamment, sans que cette liste ne soit limitative…'' peut-on lire. Mais à l'analyse, le PAA est pour quelque chose dans le ralentissement des travaux sur les quais 17 et 18 la semaine dernière. Le commandant de ladite entreprise, en donnant l'ordre au Slovejina d'accoster aux quais 17 et 18 viole ainsi la convention qui a à peine deux ans. Qu'en sera-t-il pour tout le temps que va durer la convention (15 ans à compter de la date d'entrée en vigueur) ? L'avenir nous le dira. Pour sûr, les contrats de concessions signés à main levée, par les dirigeants du PAA ne mettent pas à l'abri cette entreprise de poursuites judiciaires. Et cela ne fait l'ombre d'aucun doute.
Capitainerie injoignable !
Face à la situation qui alimentait l'actualité au quai 17 et 18, nous avons tenté de joindre la capitainerie du PAA. En vain. Malgré nos coups de fil et notre bonne foi à avoir la version de la capitainerie dirigée par Abou Yao Philippe, il n'a pas voulu se prêter à nos questions. Idem pour le département communication. Il a été supprimé pour, des raisons que seul Marcel Gossio connaît. Pour sûr c'est dans cette entreprise que l'on voit le cabinet Afaq Afnor, demander le licenciement des agents au lieu de chercher à les former. Est-ce la suppression de ce département qui crée un manque de communication entre le PAA et la presse ?
Nous y reviendrons.
Yenon R. Assi