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Économie Publié le lundi 22 février 2010 | Nord-Sud

Gagnoa : Plusieurs secteurs d`activités paralysés

Le délestage que vit le pays, depuis le début du mois de février, a créé au sein de la population, un nouveau type de chômeurs. Il s'agit des opérateurs économiques dont le fonctionnement des activités dépend du courant électrique. Beaucoup sont de plus en plus en difficulté dans la ville de Gagnoa. Aujourd'hui, ils sont obligés de se tourner le pouce. Le gérant de "Over coiffure", le jeune Kouakou Olivier est l'un de ces chômeurs de circonstance. «Le délestage ne fait pas de nous des chômeurs à plein temps. Seulement, nous travaillons de façon discontinue, à cause du courant qui vient et repart », explique-t-il. Cette situation n'est pas sans désagrément. «Bien que nous ne travaillons pas correctement, on est obligés de payer le local à la fin du mois», déplore-t-il. Pour lui, l'idéal serait de se procurer un moteur électrique. Mais, ses maigres moyens ne lui permettent pas d'en acquérir. C'est tout le contraire chez N'Goran Honoré, technicien électronique. Son magasin étant fermé, nous l'avons trouvé à son domicile. «Vous voyez que je ne travaille pas. Je suis donc un véritable chômeur. Plus cela dure, plus je m'appauvris parce que je vis sur mes économies», s'inquiète le technicien. A l'en croire, il court à la faillite à s'asseoir dans un magasin où on ne peut pas exercer faute de courant. «En cette période de délestage, les clients nous tournent le dos. Les moteurs électriques ne font pas mon affaire parce qu'il faut les alimenter de carburant dont les prix ne cessent de flamber», fait-il remarquer. Pour lui, seule la fin du délestage sera la fin de son chômage. Autre lieu, autre décor. L'atelier de Koudafoké François, vulcanisateur en face de la pharmacie du château, n'est pas bruyant comme d'habitude. Le bruit des machines à gonfler les pneus n'est plus qu'un vieux souvenir. Les apprentis, pour s'occuper, jouent dans des piles de pneus. Le maître des lieux est absent. Nous réussissons à le retrouver. «Même s'il n'y a pas de job, il faut garder l'atelier ouvert pour entretenir les clients. C'est clair que notre activité connaît des moments d'interruption. Mais, c'est pour un temps. Je suis chômeur quand il n'y a pas de courant, et travailleur quand le courant revient», dit-il, sur un ton ironique. Quel que soit le type de chômage dont ils se réclament, tous ces opérateurs souhaitent la fin du délestage. A défaut, que les coupures de courant n'aient pas lieu dans la journée, de sorte qu'ils puissent subvenir à leurs besoins et apporter quelque chose à l'économie du pays qui traverse des moments difficiles depuis le début de la crise militaro-civile en septembre 2002.

Alain Kpapo à Gagnoa
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