Incendies de marchés, augmentations abusives des impositions, tracasseries, racket … et maintenant délestages. Le secteur privé est sous perfusion. «Nous n'en pouvons plus et si cela perdure, nous mettrons les clefs sous le paillasson», s'est alarmé dimanche le porte-parole du Collectif des syndicats et opérateurs économiques. Dans la déclaration transmise à la presse, M. Farick Soumahoro s'étonne que l'Etat «refuse» de jouer son rôle régalien alors que la situation l'impose. Pour lui, l'Etat doit nécessairement sauvegarder l'appareil commercial vu que le budget général, en nette croissance est le fruit de l'efficacité des commerçants. Il a, par ailleurs, demandé un temps de répit afin de permettre aux opérateurs économiques de reconstituer leurs activités. «Nous nous sommes investis (…) Mais force est de reconnaître que les commerçants et autres opérateurs économiques, ne peuvent pas continuer d'être les seules vaches à lait qu'on trait sans ménagement par les multiples augmentations des impôts, taxes douanières et autres tracasseries de tous ordres», a pesté M. Soumahoro, visiblement excédé par l'immobilisme des autorités. «Depuis plusieurs mois, nous n'avons cessé d'interpeler l'Etat», a-t-il déclaré.
Lanciné Bakayoko
Lanciné Bakayoko