En découvrant, au petit matin du samedi 6 févier, que ses outils mécaniques et des pièces de rechange de véhicules ont disparu, Niamien Anoh Gustave, mécanicien de 43 ans porte directement ses soupçons sur Gbané Abdoulaye. La raison ? Celui-ci a été condamné, deux fois, en 2008 à un mois puis trois mois de prison pour faux et usage de faux. Le garage de Gustave est situé à Massarana, un sous quartier populeux de la commune de Marcory. Dans la nuit du lundi 1er février à mardi, raconte-t-il, mon voisin Mamadou Diang Diallo a surpris Gbané à l'intérieur de mon garage avec un sachet à la main contenant des objets. «J'ai été plusieurs fois victime de vol portant sur des pièces de véhicules. Ainsi, voulant savoir la raison de sa présence, à une heure indue dans mon garage, Gbané a répondu à mon voisin qu'il dormait à cet endroit. Selon Diang, cette déclaration lui a semblé douteuse. C'est ainsi qu'il lui a demandé d'attendre mon arrivée. Visiblement, Gbané qui se reproche quelque chose, a sauté la clôture pour s'en fuir. Il a laissé sur place le butin constitué d'un rétroviseur, d'une cisaille et de pièces de rechange d'un véhicule de type 4x4 sur lequel je faisais des travaux », déclare Gustave qui ajoute qu'après ce forfait manqué il faisait le guet chaque nuit pour mettre la main sur le coquin ou le groupe de malfaiteurs. En vain.
Gbané vole avec la manière !
Persuadé que le criminel revient toujours sur ses pas, le mécanicien attend. Sa patience paie cinq jours plus tard. « Contre toute attente, le samedi 6 février à 9 heures à mon arrivée au garage j'ai constaté que des intrus sont entrés par effraction pour emporter outre le contenu du fameux sachet, un sac contenant mon matériel de travail, à savoir une crique, une clé plus, des seringues appartenant à un client et des housses de siège », se désole-t-il au commissariat de police du 9ème arrondissement où il porte plainte pour vol de nuit avec effraction. Le lieutenant Gbizié est chargé de mener les investigations pour tirer au clair de cette affaire de vol récurrent au garage du plaignant. Au cours de l'enquête, Mamadou Diang Diallo, le voisin du garage de Gustave, affirme que le mardi 2 février à 5 heures, il a aperçu Gbané dans le garage de la victime tenant en main un sachet et que doutant de la bonne foi de l'intrus il lui a demandé d'attendre l'arrivée du maître des lieux. « Il a escaladé le mur pour prendre la fuite. Ce jeune dort très souvent à la belle étoile avec un groupe de jeunes gens », témoigne-t-il. Les recherches entreprises par la police finissent par désigner Gbané Abdoulaye. Selon le plaignant, lors de l'interpellation du prévenu, aucun des objets volés n'a été retrouvé en sa possession. Néanmoins, soutient Gustave, nous le soupçonnons pour avoir tenté de commettre un vol dans mon garage. « Il a eu plusieurs fois des démêlés avec la police et la Justice pour vol, trafic de drogues. Tout le monde le connaît au quartier comme étant un voleur », confie Gustave en indiquant que le préjudice du vol s'élève à 350.000 Fcfa. Mais, le malfrat prend le contre-pied de cette déclaration. Il avoue ceci : « Le samedi 6 février à 5 heures, je me suis introduit dans le garage du plaignant en escaladant la clôture. Une fois à l'intérieur, j'ai sectionné une barre des antivols à l'aide d'une scie à métaux avant de m'introduire dans le magasin où j'ai pris des clés, un démarreur, deux rétroviseurs et quatre enjoliveurs Toyota. J'étais seul à voler ces objets ». Une autre victime, Diané Bassirima, 39 ans, mécanicien, explique que la bande à Gbané a ouvert le toit de son garage dans la nuit du 21 décembre 2009 pour vider la caisse contenant en plus du matériel de travail, quatre baffles, deux postes radio-auto, une radio cassette, une rallonge de plus de 100 mètres et un compresseur. Selon lui, les objets volés ont une valeur de 500.000Fcfa. Le même malfrat confirme être l'auteur du vol. Il confie encore ceci : « A ma sortie de prison le 16 décembre 2009, je suis passé par le toit en soulevant une tôle qui était mal fixée pour m'introduire dans le garage de Diané où j'ai dérobé tout son matériel de travail et les objets (énumérés plus haut, nldr) ».
L'aveu tardif des receleurs
L'équipe des policiers du 9èmearrondissement remonte la filière pour prendre Sako Lamine qui se dit ferrailleur au quartier Remblais (Marcory). Comme Gbané, cet artisan est bien connu dans le fichier de la maison d'arrêt et de correction d'Aboisso. En 1994, Lamine a été incarcéré durant trois mois pour trafic illicite de marchandises. Il reconnaît avoir acheté des mains de Gbané le vendredi 5 février une mallette de clés de réparation de véhicule, deux rétroviseurs, quatre enjoliveurs, un klaxon et un démarreur. Et tout cela tenez-vous bien, à 9 petits billets de 1.000 Fcfa. « Je ne lui ai pas demandé l'origine de ces outils. Nous avons l'habitude d'acheter ce genre d'objets sans demander leur provenance. Je suis persuadé qu'il ne peut pas être propriétaire de véhicule, ni vendeur de pièces d'occasion importées, mais j'ai acheté les outils avec lui car ils étaient à un bas prix. Cependant, je ne savais pas qu'il avait volé les objets », se persuade Lamine, inculpé pour recel d'outils mécaniques et pièces détachées. Poursuivant les investigations, la police déniche, un second receleur. Il se nomme Koné Laciné, 32 ans. A la différence de Lamine, ce prestataire de service n'a jamais fait l'objet de poursuite judiciaire. Enfin jusqu'à la date du 8 février où il est impliqué dans l'affaire d'achat d'objets volés, c'est lui-même qui raconte la suite de l'histoire. « Il y a environ trois semaines que le sieur Gbané s'est présenté à moi. Il m'a vendu quatre enjoliveurs Mercédès et une pompe servant à tirer l'eau en hauteur au prix de 9.000 Fcfa. Je ne le connaissais pas auparavant. Je l'ai rencontré par l'intermédiaire de Sako Lamine. Il ne m'a pas donné d'information quant à l'origine des objets. Je ne lui ai pas demandé non plus leur provenance », indique-t-il à son audition. Le dossier passe en jugement au tribunal des flagrants délits du Plateau le 17 février. Gbané Abdoulaye est poursuivi pour vol de nuit avec effraction. Sako Lamine et Koné Laciné répondent des faits de recel d'outils mécaniques et pièces détachées. Les trois accusés plaident coupables. Ils reconnaissent les faits. En répression, le tribunal, sur la base des aveux des mis en cause, condamne Gbané à 36 mois fermes. Quant aux receleurs, ils purgent à la Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan(Maca) une peine de 6 mois. Une fois libres, les trois détenus doivent payer chacun 100.000 Fcfa d'amende.
Une enquête réalisée par Bahi K.
Gbané vole avec la manière !
Persuadé que le criminel revient toujours sur ses pas, le mécanicien attend. Sa patience paie cinq jours plus tard. « Contre toute attente, le samedi 6 février à 9 heures à mon arrivée au garage j'ai constaté que des intrus sont entrés par effraction pour emporter outre le contenu du fameux sachet, un sac contenant mon matériel de travail, à savoir une crique, une clé plus, des seringues appartenant à un client et des housses de siège », se désole-t-il au commissariat de police du 9ème arrondissement où il porte plainte pour vol de nuit avec effraction. Le lieutenant Gbizié est chargé de mener les investigations pour tirer au clair de cette affaire de vol récurrent au garage du plaignant. Au cours de l'enquête, Mamadou Diang Diallo, le voisin du garage de Gustave, affirme que le mardi 2 février à 5 heures, il a aperçu Gbané dans le garage de la victime tenant en main un sachet et que doutant de la bonne foi de l'intrus il lui a demandé d'attendre l'arrivée du maître des lieux. « Il a escaladé le mur pour prendre la fuite. Ce jeune dort très souvent à la belle étoile avec un groupe de jeunes gens », témoigne-t-il. Les recherches entreprises par la police finissent par désigner Gbané Abdoulaye. Selon le plaignant, lors de l'interpellation du prévenu, aucun des objets volés n'a été retrouvé en sa possession. Néanmoins, soutient Gustave, nous le soupçonnons pour avoir tenté de commettre un vol dans mon garage. « Il a eu plusieurs fois des démêlés avec la police et la Justice pour vol, trafic de drogues. Tout le monde le connaît au quartier comme étant un voleur », confie Gustave en indiquant que le préjudice du vol s'élève à 350.000 Fcfa. Mais, le malfrat prend le contre-pied de cette déclaration. Il avoue ceci : « Le samedi 6 février à 5 heures, je me suis introduit dans le garage du plaignant en escaladant la clôture. Une fois à l'intérieur, j'ai sectionné une barre des antivols à l'aide d'une scie à métaux avant de m'introduire dans le magasin où j'ai pris des clés, un démarreur, deux rétroviseurs et quatre enjoliveurs Toyota. J'étais seul à voler ces objets ». Une autre victime, Diané Bassirima, 39 ans, mécanicien, explique que la bande à Gbané a ouvert le toit de son garage dans la nuit du 21 décembre 2009 pour vider la caisse contenant en plus du matériel de travail, quatre baffles, deux postes radio-auto, une radio cassette, une rallonge de plus de 100 mètres et un compresseur. Selon lui, les objets volés ont une valeur de 500.000Fcfa. Le même malfrat confirme être l'auteur du vol. Il confie encore ceci : « A ma sortie de prison le 16 décembre 2009, je suis passé par le toit en soulevant une tôle qui était mal fixée pour m'introduire dans le garage de Diané où j'ai dérobé tout son matériel de travail et les objets (énumérés plus haut, nldr) ».
L'aveu tardif des receleurs
L'équipe des policiers du 9èmearrondissement remonte la filière pour prendre Sako Lamine qui se dit ferrailleur au quartier Remblais (Marcory). Comme Gbané, cet artisan est bien connu dans le fichier de la maison d'arrêt et de correction d'Aboisso. En 1994, Lamine a été incarcéré durant trois mois pour trafic illicite de marchandises. Il reconnaît avoir acheté des mains de Gbané le vendredi 5 février une mallette de clés de réparation de véhicule, deux rétroviseurs, quatre enjoliveurs, un klaxon et un démarreur. Et tout cela tenez-vous bien, à 9 petits billets de 1.000 Fcfa. « Je ne lui ai pas demandé l'origine de ces outils. Nous avons l'habitude d'acheter ce genre d'objets sans demander leur provenance. Je suis persuadé qu'il ne peut pas être propriétaire de véhicule, ni vendeur de pièces d'occasion importées, mais j'ai acheté les outils avec lui car ils étaient à un bas prix. Cependant, je ne savais pas qu'il avait volé les objets », se persuade Lamine, inculpé pour recel d'outils mécaniques et pièces détachées. Poursuivant les investigations, la police déniche, un second receleur. Il se nomme Koné Laciné, 32 ans. A la différence de Lamine, ce prestataire de service n'a jamais fait l'objet de poursuite judiciaire. Enfin jusqu'à la date du 8 février où il est impliqué dans l'affaire d'achat d'objets volés, c'est lui-même qui raconte la suite de l'histoire. « Il y a environ trois semaines que le sieur Gbané s'est présenté à moi. Il m'a vendu quatre enjoliveurs Mercédès et une pompe servant à tirer l'eau en hauteur au prix de 9.000 Fcfa. Je ne le connaissais pas auparavant. Je l'ai rencontré par l'intermédiaire de Sako Lamine. Il ne m'a pas donné d'information quant à l'origine des objets. Je ne lui ai pas demandé non plus leur provenance », indique-t-il à son audition. Le dossier passe en jugement au tribunal des flagrants délits du Plateau le 17 février. Gbané Abdoulaye est poursuivi pour vol de nuit avec effraction. Sako Lamine et Koné Laciné répondent des faits de recel d'outils mécaniques et pièces détachées. Les trois accusés plaident coupables. Ils reconnaissent les faits. En répression, le tribunal, sur la base des aveux des mis en cause, condamne Gbané à 36 mois fermes. Quant aux receleurs, ils purgent à la Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan(Maca) une peine de 6 mois. Une fois libres, les trois détenus doivent payer chacun 100.000 Fcfa d'amende.
Une enquête réalisée par Bahi K.