Ne sachant plus où donner de la tête et n’ayant plus aucun abri, le RHDP a pris la décision d’entrer finalement au gouvernement.
Le Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et pour la paix (RHDP) a retrouvé le nord. Hier soir, au sortir d’une réunion qu’il a tenue au domicile du président du PDCI, son porte-parole, Alphonse Djédjé Mady, a indiqué à la presse que son mouvement a pris la décision d’entrer dans le gouvernement de Guillaume Soro.
Selon M. Mady, le principe est acquis, sauf qu’il reste quelques réglages à faire avec le Premier ministre.
Pris entre quatre fers (les militants, les ministrables, l’opinion et le ventre), ils devaient répondre à la fameuse question que l’on se pose toujours au sortir d’un mouvement insurrectionnel comme celui qu’ils ont initié et dirigé pendant au moins une semaine. A savoir : que faire ? Dans leur cas, il s’agissait de dire oui ou non à la main tendue par le chef de l’Etat et son Premier ministre.
Comme il fallait s’y attendre, ils ont écouté les cris de leur ventre que l’on entendait même de très loin.
Ça n’a pas dû être facile pour eux d’arriver à une telle décision après avoir crié sur tous les toits du monde que Laurent Gbagbo n’est plus, pour eux, le chef de l’Etat de Côte d’Ivoire. On l’a vu d’ailleurs sur le visage de Djédjé Mady. Très mal à l’aise, l’homme, qui, d’habitude, parle comme s’il récitait une leçon bien apprise, avait du mal à retrouver sa verve habituelle. Mais, en fait, il paie là l’imprudence juvénile avec laquelle son mouvement et lui ont géré cette crise. Ils se sont jetés dans la bataille sans avoir eu à préparer leurs soldats et à rédiger un plan B. Ils ont débité tellement de choses qui tombent sous le coup de la loi, parce qu’ubuesques, il leur était presque impossible de faire chemin inverse. Or, tous les syndicalistes le savent bien, dans un mouvement revendicatif, le plus important n’est pas d’entrer en grève. C’est comment sortir de la grève qui est significatif chez tout bon syndicaliste. C’est la raison pour laquelle la grève ne vient que lorsque toutes les voies de négociations ont été épuisées.
Le RHDP, qui ne le sait pas, a choisi, dans la résolution de la crise de la CEI, d’entrer en guerre contre le chef de l’Etat par la grève. Quand son mouvement s’est essoufflé tout seul, faute de thème autour duquel faire la mobilisation, il ne savait plus où donner de la tête. Mais comme il ne connaît pas la honte, il a pris ses pieds et tout son corps et s’est jeté dans le panier de solutions proposées par l’exécutif, alors même que certains de ses militants attendaient un autre mot d’ordre pour alle toutr brûler et casser sur leur passage. Pour la simple et bonne raison que n’ayant pas eu grand-chose (c’est un euphémisme) à la CEI, le RHDP craignait de perdre de si bons postes au sein du gouvernement.
Si c’est est la sagesse qui les a habités à ce moment précis où ils prenaient la décision de revenir au gouvernement, avouons qu’elle est venue sur le tard pour des femmes des hommes et aux cheveux poivre-sel. Comme il n’est jamais trop tard pour bien faire, disons-leur merci d’avoir fini par comprendre.
Abdoulaye Villard Sanogo
Le Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et pour la paix (RHDP) a retrouvé le nord. Hier soir, au sortir d’une réunion qu’il a tenue au domicile du président du PDCI, son porte-parole, Alphonse Djédjé Mady, a indiqué à la presse que son mouvement a pris la décision d’entrer dans le gouvernement de Guillaume Soro.
Selon M. Mady, le principe est acquis, sauf qu’il reste quelques réglages à faire avec le Premier ministre.
Pris entre quatre fers (les militants, les ministrables, l’opinion et le ventre), ils devaient répondre à la fameuse question que l’on se pose toujours au sortir d’un mouvement insurrectionnel comme celui qu’ils ont initié et dirigé pendant au moins une semaine. A savoir : que faire ? Dans leur cas, il s’agissait de dire oui ou non à la main tendue par le chef de l’Etat et son Premier ministre.
Comme il fallait s’y attendre, ils ont écouté les cris de leur ventre que l’on entendait même de très loin.
Ça n’a pas dû être facile pour eux d’arriver à une telle décision après avoir crié sur tous les toits du monde que Laurent Gbagbo n’est plus, pour eux, le chef de l’Etat de Côte d’Ivoire. On l’a vu d’ailleurs sur le visage de Djédjé Mady. Très mal à l’aise, l’homme, qui, d’habitude, parle comme s’il récitait une leçon bien apprise, avait du mal à retrouver sa verve habituelle. Mais, en fait, il paie là l’imprudence juvénile avec laquelle son mouvement et lui ont géré cette crise. Ils se sont jetés dans la bataille sans avoir eu à préparer leurs soldats et à rédiger un plan B. Ils ont débité tellement de choses qui tombent sous le coup de la loi, parce qu’ubuesques, il leur était presque impossible de faire chemin inverse. Or, tous les syndicalistes le savent bien, dans un mouvement revendicatif, le plus important n’est pas d’entrer en grève. C’est comment sortir de la grève qui est significatif chez tout bon syndicaliste. C’est la raison pour laquelle la grève ne vient que lorsque toutes les voies de négociations ont été épuisées.
Le RHDP, qui ne le sait pas, a choisi, dans la résolution de la crise de la CEI, d’entrer en guerre contre le chef de l’Etat par la grève. Quand son mouvement s’est essoufflé tout seul, faute de thème autour duquel faire la mobilisation, il ne savait plus où donner de la tête. Mais comme il ne connaît pas la honte, il a pris ses pieds et tout son corps et s’est jeté dans le panier de solutions proposées par l’exécutif, alors même que certains de ses militants attendaient un autre mot d’ordre pour alle toutr brûler et casser sur leur passage. Pour la simple et bonne raison que n’ayant pas eu grand-chose (c’est un euphémisme) à la CEI, le RHDP craignait de perdre de si bons postes au sein du gouvernement.
Si c’est est la sagesse qui les a habités à ce moment précis où ils prenaient la décision de revenir au gouvernement, avouons qu’elle est venue sur le tard pour des femmes des hommes et aux cheveux poivre-sel. Comme il n’est jamais trop tard pour bien faire, disons-leur merci d’avoir fini par comprendre.
Abdoulaye Villard Sanogo