M. le président du Mfa, vous étiez farouchement opposé à l’entrée du Rhdp dans nouveau gouvernement. Mais finalement, vous y êtes. Pourquoi y étiez-vous si opposé et que s’est-il passé pour que vous y entriez?
Je voudrais que les Ivoiriens comprennent que pour le Mfa et son président que je suis, le plus important pour entrer au gouvernement était d’observer un temps minimal d’attente par rapport aux nombreux incidents qui ont émaillé notre mot d’ordre.
Il fallait, à notre avis, observer ce que nous avons appelé au Mfa, un temps de pudeur, à la mémoire des morts et des blessés à la suite des manifestations. Je rappelle qu’au moment où l’on nous appelait au gouvernement, les manifestations se poursuivaient dans beaucoup d’endroits de la Côte d’Ivoire. Il serait indécent de les ignorer et d’entrer au gouvernement. Sur ce point, je suis satisfait, car le Rhdp a observé ce temps d’attente.
La deuxième raison est que je pense qu’il ne fallait pas que le Rhdp continue à accompagner le Président Laurent Gbagbo dans ce gouvernement de transition. Hélas, sur ce point, je n’ai pas eu gain de cause, car je n’ai pas été suivi par mes pairs du Rhdp.
Pourtant vous étiez dans les gouvernements précédents.
Nous y étions conformément aux différents accords qui ont été signés dans le cadre du règlement de la crise. Le gouvernement né de ces accords se justifiait au départ par le souci qu’ont eu tous les partis et forces politiques de Linas Marcoussis, les amis et partenaires de notre pays, que tout soit mis en œuvre pour mener ensemble et la gestion du pays et surtout la préparation des élections dans les meilleurs termes. Mais de 2003 à 2010, la présidentielle a été reportée au moins sept fois. Compte tenu de ces nombreux reports et de ce que l’Accord politique de Ouagadougou, signé pour conduire la Côte d’Ivoire aux élections dans l’espace de dix mois, n’a pas encore atteint cet objectif principal, il est évident que le maintien du Rhdp au gouvernement se justifie de moins en moins. Notamment à cause des conditions de vie des populations ivoiriennes qui se sont dégradées au fur et à mesure pour atteindre aujourd’hui un seuil intolérable. A cela se sont ajoutés depuis peu, de gros problèmes d’approvisionnement en eau et en électricité. Parce qu’on n’a rien fait comme investissement pour maintenir le niveau de production d’eau et d’électricité. Dans ces conditions, nous disons qu’il n’est pas normal que l’opposition continue de siéger au gouvernement et répondre de la mauvaise gouvernance de Laurent Gbagbo. Nous estimons que cela serait une compromission sans nom et intolérable vis-à-vis du peuple de Côte d’Ivoire. Voilà, entre autres raisons, pourquoi je ne voulais pas que le Rhdp entre dans ce nouveau gouvernement. Il nous fallait nous retirer et dès lors, exiger des dates précises pour les élections. De sorte que quand ces dates arrivent et qu’il n’y a pas d’élection, nous puissions demander le départ de ceux qui ont fait manquer ce rendez-vous à la Côte d’Ivoire et la mise en place d’une transition sans Laurent Gbagbo. Je pense que c’est la seule manière pour le Rhdp d’obtenir ces élections.
Vous n’avez pas été suivi par les autres membres du Rhdp et le Mfa est au gouvernement.
Hélas ! Une fois encore, je n’ai pas été suivi et c’est encore moi qui ai suivi mes pairs. Mais le Mfa est au gouvernement parce qu’il n’a pas réussi à convaincre ses partenaires du Rhdp de la justesse de ce que je viens de vous expliquer. Je l’avoue, le Mfa n’est pas dans ce gouvernement de gaieté de cœur. Le Mfa y est malgré lui. Mais il y est par solidarité avec le bloc politique qu’est le Rhdp et dont il est membre. Il est évident que si notre parti refusait d’entrer au gouvernement, il y aurait eu une espèce de mini-crise au sein du Rhdp et qui risquerait de porter une grande atteinte à la solidarité de ce grand groupe, surtout en ce moment précis de la lutte. C’est pourquoi j’ai estimé qu’il fallait que mon parti se fasse violence pour entrer dans ce gouvernement et ainsi sauvegarder l’unité du Rhdp pour les batailles à venir.
M. Anaky propose une candidature unique au Rhdp pour la présidentielle. Sa proposition est rejetée et M. Anaky finit par se présenter à l’élection. Il y a longtemps qu’il demande à ses alliés de quitter le gouvernement sans suite.
Quand naît la récente crise, il demande au Rhdp de ne pas entrer au gouvernement Soro II. Finalement, c’est plutôt lui qui suit les autres au gouvernement. Qu’est-ce qui empêche
le président du Mfa de prendre ses responsabilités vis-à-vis de ses alliés?
Il faut bien comprendre ce qu’est une alliance politique. Le Rhdp a été créé en mai 2005. Son objectif était de mettre fin, par la voie des urnes, au pouvoir de Laurent Gbagbo parce qu’il retardait les élections et ne voulait pas respecter les accords de paix. Cela est encore plus valable et plus accentué aujourd’hui qu’en 2005. Ce n’est donc pas le moment pour le Rhdp de se disloquer. Il faut continuer de travailler en rang serré. Pour rien au monde, il ne doit y avoir de faille au Rhdp. Il est vrai que nous n’avons pas été suivis dans le passé et encore moins aujourd’hui. Mais l’espoir demeure. Je rappelle qu’un projet de fondre les partis du Rhdp en un seul parti a vu le jour.
Vous dites que vous êtes dans le nouveau gouvernement malgré vous. Etes-vous prêt à collaborer effectivement pour que cette équipe atteigne ses objectifs? Le Rhdp est-il disposé à observer la solidarité gouvernementale à laquelle le Chef de l’Etat a invité les ministres?
Comme dans les gouvernements passés, le Rhdp est dans le nouveau gouvernement pour respecter ce qui a été arrêté depuis les accords auxquels je faisais tantôt allusion. Mais la solidarité gouvernementale et la capacité de l’équipe de conduire la Côte d’Ivoire à son principal objectif qui est l’organisation des élections dépendent du Chef de l’Etat en très grande partie. Il a beaucoup d’astuces pour gagner du temps et retarder les élections. Sinon, s’il joue franc jeu, il n’y a pas de raison que ça ne marche pas. Tout dépendra de sa bonne foi d’aller aux élections et de la vigilance du Premier ministre Guillaume Soro qui, dans cette affaire, est l’arbitre.
Quel poste vous a-t-il été proposé?
Il nous a été proposé le portefeuille de la Culture. Et nous avons indiqué au Premier ministre que nous préférons de loin qu’on revienne au schéma initial arrêté depuis Kléber et qui donnait le ministère des Transports au Mfa. Les discussions sont en cours. Nous attendons le résultat.
Et si ce ministère des Transports ne vous était pas accordé?
Le devoir de solidarité avec le Rhdp dont je parlais tantôt nous oblige à accepter le portefeuille qui nous sera attribué quel qu’il soit.
Finalement, on peut dire que cette crise vous a arrangé. Puisqu’elle vous permet de reprendre en main le portefeuille du Mfa. D’autant qu’il y a longtemps que vous avez dit ne pas reconnaître Mme Fatoumata Hamza-Bamba comme votre représentante dans l’ancienne équipe.
Si vous pensez que ça m’arrange, je ne dirai pas le contraire. Mais sachez que ce qui m’arrangerait le plus serait que le Rhdp ne soit pas au gouvernement.
Avec M. Joël N’Guessan, votre vice-président d’alors, vous avez eu des ennuis. De même qu’avec Mme Fatoumata Hamza-Bamba. Aujourd’hui, qui le leader du Mfa envoie-t-il au gouvernement pour espérer ne pas avoir d’autres ennuis avec son propre ministre?
Souffrez que je ne vous dise pas aujourd’hui (lundi 1er mars) qui le parti va envoyer au gouvernement. Mais sachez que le Mfa va proposer un cadre reconnu pour sa compétence et sa capacité intellectuelle à gérer un portefeuille ministériel. En outre, ce cadre nous rassure quant à sa loyauté et vis-à-vis du parti et vis-à-vis du président du Mfa. Nous pensons que nous ne devrions plus connaître les problèmes que nous avons connus par le passé.
A l’appel du Rhdp, un vent de violence a soufflé sur le pays. Le bilan fait état de plusieurs morts et de destruction de biens tant publics que privés. En êtes-vous satisfait? Les avez-vous vu venir, ces violences?
Je dois vous dire que le Mfa et tous les partis du Rhdp déplorent qu’il y ait eu ces violences, ces morts, ces blessés, ces destructions de biens publics et privés. Mais à quel niveau se situent les responsabilités? C’est un autre problème parce que les mouvements de foule sont toujours difficilement contrôlables. Surtout qu’il ne faut pas exclure que Laurent Gbagbo et les siens aient pu infiltrer les manifestants avec des loubards dans beaucoup d’endroits en vue de ternir l’image du Rhdp. En outre, les forces de l’ordre ont fait montre d’une fébrilité et d’une nervosité suspectes. Ces forces de l’ordre ont tiré à balles réelles sur des manifestants dans des conditions qui ne le leur imposaient pas. Cela est d’autant plus vrai que le Rhdp prépare un dossier pour porter plainte et au niveau national et au niveau international.
M. le président, quand vous demandez aux populations de s’opposer par tout moyen à l’Etat, ne pensez-vous pas avoir ouvert la porte à la violence?
Il est vrai que le Rhdp a demandé aux Ivoiriens de s’opposer par tout moyen. Mais il est évident que dans notre esprit, c’est par tout moyen pacifique. Surtout que nous leur demandions de manifester avec les mains nues. Mais c’est vrai que quelque chose a manqué à l’appel, c’est le mot «pacifique» qui, pour nous, était sous-entendu.
Interview réalisée par Pascal Soro
Je voudrais que les Ivoiriens comprennent que pour le Mfa et son président que je suis, le plus important pour entrer au gouvernement était d’observer un temps minimal d’attente par rapport aux nombreux incidents qui ont émaillé notre mot d’ordre.
Il fallait, à notre avis, observer ce que nous avons appelé au Mfa, un temps de pudeur, à la mémoire des morts et des blessés à la suite des manifestations. Je rappelle qu’au moment où l’on nous appelait au gouvernement, les manifestations se poursuivaient dans beaucoup d’endroits de la Côte d’Ivoire. Il serait indécent de les ignorer et d’entrer au gouvernement. Sur ce point, je suis satisfait, car le Rhdp a observé ce temps d’attente.
La deuxième raison est que je pense qu’il ne fallait pas que le Rhdp continue à accompagner le Président Laurent Gbagbo dans ce gouvernement de transition. Hélas, sur ce point, je n’ai pas eu gain de cause, car je n’ai pas été suivi par mes pairs du Rhdp.
Pourtant vous étiez dans les gouvernements précédents.
Nous y étions conformément aux différents accords qui ont été signés dans le cadre du règlement de la crise. Le gouvernement né de ces accords se justifiait au départ par le souci qu’ont eu tous les partis et forces politiques de Linas Marcoussis, les amis et partenaires de notre pays, que tout soit mis en œuvre pour mener ensemble et la gestion du pays et surtout la préparation des élections dans les meilleurs termes. Mais de 2003 à 2010, la présidentielle a été reportée au moins sept fois. Compte tenu de ces nombreux reports et de ce que l’Accord politique de Ouagadougou, signé pour conduire la Côte d’Ivoire aux élections dans l’espace de dix mois, n’a pas encore atteint cet objectif principal, il est évident que le maintien du Rhdp au gouvernement se justifie de moins en moins. Notamment à cause des conditions de vie des populations ivoiriennes qui se sont dégradées au fur et à mesure pour atteindre aujourd’hui un seuil intolérable. A cela se sont ajoutés depuis peu, de gros problèmes d’approvisionnement en eau et en électricité. Parce qu’on n’a rien fait comme investissement pour maintenir le niveau de production d’eau et d’électricité. Dans ces conditions, nous disons qu’il n’est pas normal que l’opposition continue de siéger au gouvernement et répondre de la mauvaise gouvernance de Laurent Gbagbo. Nous estimons que cela serait une compromission sans nom et intolérable vis-à-vis du peuple de Côte d’Ivoire. Voilà, entre autres raisons, pourquoi je ne voulais pas que le Rhdp entre dans ce nouveau gouvernement. Il nous fallait nous retirer et dès lors, exiger des dates précises pour les élections. De sorte que quand ces dates arrivent et qu’il n’y a pas d’élection, nous puissions demander le départ de ceux qui ont fait manquer ce rendez-vous à la Côte d’Ivoire et la mise en place d’une transition sans Laurent Gbagbo. Je pense que c’est la seule manière pour le Rhdp d’obtenir ces élections.
Vous n’avez pas été suivi par les autres membres du Rhdp et le Mfa est au gouvernement.
Hélas ! Une fois encore, je n’ai pas été suivi et c’est encore moi qui ai suivi mes pairs. Mais le Mfa est au gouvernement parce qu’il n’a pas réussi à convaincre ses partenaires du Rhdp de la justesse de ce que je viens de vous expliquer. Je l’avoue, le Mfa n’est pas dans ce gouvernement de gaieté de cœur. Le Mfa y est malgré lui. Mais il y est par solidarité avec le bloc politique qu’est le Rhdp et dont il est membre. Il est évident que si notre parti refusait d’entrer au gouvernement, il y aurait eu une espèce de mini-crise au sein du Rhdp et qui risquerait de porter une grande atteinte à la solidarité de ce grand groupe, surtout en ce moment précis de la lutte. C’est pourquoi j’ai estimé qu’il fallait que mon parti se fasse violence pour entrer dans ce gouvernement et ainsi sauvegarder l’unité du Rhdp pour les batailles à venir.
M. Anaky propose une candidature unique au Rhdp pour la présidentielle. Sa proposition est rejetée et M. Anaky finit par se présenter à l’élection. Il y a longtemps qu’il demande à ses alliés de quitter le gouvernement sans suite.
Quand naît la récente crise, il demande au Rhdp de ne pas entrer au gouvernement Soro II. Finalement, c’est plutôt lui qui suit les autres au gouvernement. Qu’est-ce qui empêche
le président du Mfa de prendre ses responsabilités vis-à-vis de ses alliés?
Il faut bien comprendre ce qu’est une alliance politique. Le Rhdp a été créé en mai 2005. Son objectif était de mettre fin, par la voie des urnes, au pouvoir de Laurent Gbagbo parce qu’il retardait les élections et ne voulait pas respecter les accords de paix. Cela est encore plus valable et plus accentué aujourd’hui qu’en 2005. Ce n’est donc pas le moment pour le Rhdp de se disloquer. Il faut continuer de travailler en rang serré. Pour rien au monde, il ne doit y avoir de faille au Rhdp. Il est vrai que nous n’avons pas été suivis dans le passé et encore moins aujourd’hui. Mais l’espoir demeure. Je rappelle qu’un projet de fondre les partis du Rhdp en un seul parti a vu le jour.
Vous dites que vous êtes dans le nouveau gouvernement malgré vous. Etes-vous prêt à collaborer effectivement pour que cette équipe atteigne ses objectifs? Le Rhdp est-il disposé à observer la solidarité gouvernementale à laquelle le Chef de l’Etat a invité les ministres?
Comme dans les gouvernements passés, le Rhdp est dans le nouveau gouvernement pour respecter ce qui a été arrêté depuis les accords auxquels je faisais tantôt allusion. Mais la solidarité gouvernementale et la capacité de l’équipe de conduire la Côte d’Ivoire à son principal objectif qui est l’organisation des élections dépendent du Chef de l’Etat en très grande partie. Il a beaucoup d’astuces pour gagner du temps et retarder les élections. Sinon, s’il joue franc jeu, il n’y a pas de raison que ça ne marche pas. Tout dépendra de sa bonne foi d’aller aux élections et de la vigilance du Premier ministre Guillaume Soro qui, dans cette affaire, est l’arbitre.
Quel poste vous a-t-il été proposé?
Il nous a été proposé le portefeuille de la Culture. Et nous avons indiqué au Premier ministre que nous préférons de loin qu’on revienne au schéma initial arrêté depuis Kléber et qui donnait le ministère des Transports au Mfa. Les discussions sont en cours. Nous attendons le résultat.
Et si ce ministère des Transports ne vous était pas accordé?
Le devoir de solidarité avec le Rhdp dont je parlais tantôt nous oblige à accepter le portefeuille qui nous sera attribué quel qu’il soit.
Finalement, on peut dire que cette crise vous a arrangé. Puisqu’elle vous permet de reprendre en main le portefeuille du Mfa. D’autant qu’il y a longtemps que vous avez dit ne pas reconnaître Mme Fatoumata Hamza-Bamba comme votre représentante dans l’ancienne équipe.
Si vous pensez que ça m’arrange, je ne dirai pas le contraire. Mais sachez que ce qui m’arrangerait le plus serait que le Rhdp ne soit pas au gouvernement.
Avec M. Joël N’Guessan, votre vice-président d’alors, vous avez eu des ennuis. De même qu’avec Mme Fatoumata Hamza-Bamba. Aujourd’hui, qui le leader du Mfa envoie-t-il au gouvernement pour espérer ne pas avoir d’autres ennuis avec son propre ministre?
Souffrez que je ne vous dise pas aujourd’hui (lundi 1er mars) qui le parti va envoyer au gouvernement. Mais sachez que le Mfa va proposer un cadre reconnu pour sa compétence et sa capacité intellectuelle à gérer un portefeuille ministériel. En outre, ce cadre nous rassure quant à sa loyauté et vis-à-vis du parti et vis-à-vis du président du Mfa. Nous pensons que nous ne devrions plus connaître les problèmes que nous avons connus par le passé.
A l’appel du Rhdp, un vent de violence a soufflé sur le pays. Le bilan fait état de plusieurs morts et de destruction de biens tant publics que privés. En êtes-vous satisfait? Les avez-vous vu venir, ces violences?
Je dois vous dire que le Mfa et tous les partis du Rhdp déplorent qu’il y ait eu ces violences, ces morts, ces blessés, ces destructions de biens publics et privés. Mais à quel niveau se situent les responsabilités? C’est un autre problème parce que les mouvements de foule sont toujours difficilement contrôlables. Surtout qu’il ne faut pas exclure que Laurent Gbagbo et les siens aient pu infiltrer les manifestants avec des loubards dans beaucoup d’endroits en vue de ternir l’image du Rhdp. En outre, les forces de l’ordre ont fait montre d’une fébrilité et d’une nervosité suspectes. Ces forces de l’ordre ont tiré à balles réelles sur des manifestants dans des conditions qui ne le leur imposaient pas. Cela est d’autant plus vrai que le Rhdp prépare un dossier pour porter plainte et au niveau national et au niveau international.
M. le président, quand vous demandez aux populations de s’opposer par tout moyen à l’Etat, ne pensez-vous pas avoir ouvert la porte à la violence?
Il est vrai que le Rhdp a demandé aux Ivoiriens de s’opposer par tout moyen. Mais il est évident que dans notre esprit, c’est par tout moyen pacifique. Surtout que nous leur demandions de manifester avec les mains nues. Mais c’est vrai que quelque chose a manqué à l’appel, c’est le mot «pacifique» qui, pour nous, était sous-entendu.
Interview réalisée par Pascal Soro