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Politique Publié le mercredi 3 mars 2010 | L’intelligent d’Abidjan

Calendrier électoral / Jean Jacques Béchio: "Réglons d’abord les problèmes à la base de la guerre"

Le ministre Jean Jacques Béchio, président de l’Alliance pour la Nouvelle Côte d’Ivoire (Anci) est sorti de sa réserve pour donner la position de son parti sur les derniers développements de l’actualité nationale. Il a animé une conférence de presse le mardi 2 mars 2010, à Angré où il a abordé entre autres sujets la question de la date des élections présidentielles.

‘’La Côte d’Ivoire a vécu une situation particulièrement explosive qui ne pouvait laisser indifférente l’Anci’’ a soutenu d’entrée Jean Jacques Béchio, devant les journalistes. Dans son analyse, il a particulièrement insisté sur la fixation que « certains politiciens » font sur la date des futures élections présidentielles alors que selon lui, des problèmes entiers restent à résoudre. ‘’Les élections ne sont ni une panacée ni une priorité pour sortir de la crise. Ceux qui veulent aller aux élections doivent nous dire de quoi ils parlent, car les problèmes posés par les Forces Nouvelles ne sont pas réglés’’. L’un des problèmes identifiés par l’ambassadeur reste celui de l’identification des populations. ‘’L’identification a depuis toujours été une opération purement administrative. On a voulu la coupler au recensement électoral parce que les partis politiques ont trouvé là l’occasion d’avoir des électeurs et plus de 200 milliards de FCFA ont été investis sans qu’on n’ait des résultats probants’’ s’est-il insurgé. Selon ses explications, le problème de l’identification reste entièrement posé et débouchera sûrement sur la violence avec la reprise du contentieux électoral. L’autre sujet abordé est celui du gouvernement des partis avec son corollaire d’insubordinations. ‘’Citez moi un seul pays au monde où les ministres répondent de leurs chefs de partis et au nom de quoi doit-on accepter cela ?’’ s’est-il interrogé. Pour l’ancien ministre de la Fonction publique, le Président de la République doit prendre ses responsabilités à ce niveau. Il s’est dit heureux des décisions prises par le Président de la République sur la double dissolution du gouvernement et de la Cei même s’il suppose que la suite des événements a, à ses yeux, un goût d’inachevé. Selon lui, la Côte d’Ivoire regorge de plusieurs cadres et la formation d’un gouvernement n’avait pas à durer plusieurs jours. Le diplomate n’a pas manqué de mettre en garde contre la tribalisation du débat national. Interpellant la communauté internationale, Jean Jacques béchio a invité celle-ci à aider la Côte d’ Ivoire à mettre un frein à certaines dérives de responsables politiques. Il a terminé par la classe politique qu’il a invité à privilégier le dialogue avant de recourir au facilitateur qui, dit-il, a ses propres problèmes à régler.

SD
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