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Sport Publié le mercredi 3 mars 2010 | Notre Voie

Encadrement technique des Eléphants - Jacques Anouma : “Mon choix n`est pas encore fait”

Le choix de l'entraîneur qui va succéder à Vahid Halilhodzic, limogé, continue d'alimenter la chronique ici et ailleurs. Lundi dernier, RFI a interrogé Jacques Anouma, le président de la Fédération ivoirienne de football, pour en savoir un peu plus sur la question. Notre Voie vous livre l’essentiel de cet entretien.


RFI : Président bonjour. Pourquoi avez- vous mis fin au contrat de Vahid Halilhodzic ?

Jacques Anouma : J'ai mis fin au contrat parce qu'il était clair dans son contrat que nous l'engagions pour deux raisons. D'abord une qualification à un second Mondial et ensuite ramener la Coupe d'Afrique des nations. Parce que depuis que nous avons cette équipe, tout le monde nous dit nous aurions dû gagner au moins deux fois. Après donc consultations de plusieurs personnes et même des joueurs, l'atmosphère n'était peut- être plus bonne pour qu'il continue sa mission au plan sportif.


Vous voulez dire que quelque chose s'est cassé avec le quart de finale de la CAN contre l'Algérie ?

J.A : Oui, quelque chose s'est cassé avec ce quart de finale. Parce que je ne comprends pas et beaucoup d'Ivoiriens et beaucoup de monde dans le monde entier n'ont pas compris les prestations marquées par beaucoup de défaillances au niveau de la concentration…


Pour sa défense, Vahid Halilhodzic dit qu'il avait fait un parcours sans faute jusqu'à présent, qu'il avait gagné tous les matches avec les Eléphants et que vous ne le jugez que sur un seul match…

J.A : Vous savez, je n'ai pas engagé Vahid Halilhodzic pour ne gagner que des matches amicaux. J'ai engagé Vahid Halilhodzic parce que la CAN pour moi et pour tous les Ivoiriens est plus que primordiale. Je ne l'ai même pas engagé pour qu'on se qualifie pour une CAN. Pour moi, c'est une équipe qui, traditionnellement, participe à toutes les CAN. Donc, vu le potentiel que j'ai, je devrais avoir un autre résultat.


C'est-à- dire qu'au fait vous vous attendiez au moins à la finale ?

J.A : Je ne vous cache pas que bien nous ayions souhaité tous gagner cette CAN, le minimum que j'aurais pu encore accepter, c'est d'être dans le quatuor.


C'est- à- dire d'atteindre les demi- finales quoi ?

J.A : Au moins. Mais là, nous n'avons pas du tout justifié le rang que nous occupons au classement FIFA ou ailleurs. On ne peut pas passer de la finale à une demi- finale et tomber maintenant en quarts de finale. Nous sommes en train de régresser. Cela veut dire qu'il (Vahid) a fait moins bien que ses prédécesseurs. .. C'est vrai, nous avons eu un plus au niveau de la discipline, de la rigueur. Mais cette discipline ne doit pas être seulement qu'à la mise au vert, dans le comportement de tous les jours. Cette discipline, on doit aussi la retrouver sur le terrain. l Or sur le terrain, il y avait trop d'individualisme peut- être non ?


J.A : Mais voilà. Je veux dire que nous avons des joueurs, mais ce n'est pas encore une équipe. Quand j'engage un entraîneur, je lui dis, s'il te plaît, donne- nous une équipe.

Est- ce qu'il n'y a pas eu des défaillances au niveau des joueurs ?


J.A : Mais les défaillances… Quand on me dit que l'équipe a manqué de fraîcheur physique, à qui vous en prenez- vous ?

A celui qui est chargé de donner cette fraîcheur aux joueurs. C'est le préparateur physique. l Mais franchement Jacques Anouma, si Didier Drogba est fatigué, est- ce que ce n'est pas plus la faute de Chelsea que de Vahid Halilhodzic ?

J.A : Non, je ne crois pas. On ira à la Coupe du monde avec Ronaldo qui aura joué autant de matches. On ira à la Coupe du monde avec Kaka qui aura joué autant de matches. C'est à la direction technique de faire en sorte que les joueurs puissent récupérer. Quand Didier (Drogba) me dit “c'est la première fois que j'arrive à la Coupe d’Afrique sans blessure, en bonne condition”, que voulez- vous que je dise ?


M. le président, qui va entraîner (Eléphants) ?

J.A : C'est la tâche que la Côte d'Ivoire m'a confiée… J'arrive pour le match amical et je vais continuer à interviewer les entraîneurs qui se bousculent à la tête de cette équipe. Et ce ne sont pas des entraîneurs de bas niveau. J'espère avoir la main heureuse.


Donc en fait, votre choix n'est pas encore fait pour la succession ?

J.A : Non, mon choix n'est pas encore fait parce qu'il y a trop de critères qui rentrent en ligne de compte. J'ai beaucoup de propositions. Cela, je ne vous le cache pas et non des moindres. Mais il y a beaucoup de critères : le coût financier, le parcours de cet entraîneur, la question pour le président de savoir si cet entraîneur est capable d'apporter un plus… Nous allons prendre notre temps… je peux me tromper, mais je pense qu'il n'y a pas encore le feu.


Le bon profil, c'est un entraîneur expérimenté qui a déjà entraîné une équipe nationale ?

J.A : C'est déjà un minimum ça. C'est vraiment le minimum. A défaut, je n'ai pas ça, je redescendrai en club. Mais encore, il faudrait (l'entraîneur) ait un profil assez solide. l C'est quelqu'un qui a une expérience de la Coupe du monde peut- être ? J.A : Cela fait aussi partie des critères.


Evidemment, beaucoup de gens pensent que c'est Guus Hiddink puisqu'il a entraîné la Corée du Sud à la Coupe du monde 2002…

J.A : Il fait partie des profils de ceux qui sont capables d'entraîner cette équipe nationale comme beaucoup d'autres. Je discute avec beaucoup d'entraîneurs... J'espère pouvoir boucler cette histoire…


A vous écouter, Guus Hiddink a plus de profil qu'Eric Gerets, l'ex- entraîneur de l'Olympique de Marseille ?

J.A : Si on coche les cases, la seule place qui ne sera cochée pour lui sera celle là. Parce qu'il n'aura entraîné d'équipe nationale. Mais il fait partie de la shirt list des personnes que j'ai consultées.


Donc il a aussi ses chances ? C'est encore ouvert ?

J.A : C'est encore ouvert. Honnêtement, c'est encore ouvert. Il y en a avec qui je suis plus avancé, d'autres pour lesquels ça reste ouvert… Avant d'annoncer que l'entraîneur de l'équipe nationale de Côte d'Ivoire est un tel, il faut que j'ai une signature au bas d'une page. C'est pourquoi je dis que les consultations continuent puisque ces entraîneurs me donnent encore beaucoup de champ de manœuvre. Il y en a que je vais encore consulter pendant mon séjour européen.

Recueillis par Roger Okou Vabé
Source : RFI
rogerokou@yahoo.fr
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